Charles-Marie-Michel de Goyon

homme politique français

Charles-Marie-Michel de Goyon ( au Château de l'Abbaye à Chantenay-lès-Nantes - à Paris), 3e duc de Feltre, est un diplomate et homme politique français du XIXe siècle.

Charles-Marie-Michel de Goyon
Fonctions
Député français

(9 ans et 8 mois)
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
21 août 1881
Circonscription Côtes-du-Nord
Législature Ire, IIe et IIIe (Troisième République)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Circonscription supprimée
Conseiller général des Côtes-du-Nord

(3 ans)
Circonscription Canton de Bourbriac
Prédécesseur Jules-Marie Dorlodot d'Armont
Successeur Yves-Marie Guégan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Château de l'Abbaye
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Parti politique Bonapartiste
(Minorité conservatrice)
Père Charles-Marie-Augustin de Goyon
Conjoint Auriane de Montesquiou Fezensac
Enfants Auguste (1884-1957)
Profession Diplomate
Résidence Château de l'Abbaye
Château de La Roche-Goyon[1]
Liste des députés des Côtes-d'Armor

Biographie

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Fils aîné du général de Goyon qui avait obtenu, pour son fils, en 1864, le droit de reprendre en sa faveur le titre de duc de Feltre, étudia le droit, se fit recevoir licencié et appartint dans les dernières années du Second Empire à la diplomatie, comme attaché d'ambassade à Madrid (1867), puis en Angleterre (1868).

M. de La Tour d'Auvergne, ambassadeur de France à Londres, ayant été nommé ministre des Affaires étrangères, le jeune duc de Feltre le suivit à Paris comme attaché à la direction politique de ce département.

Engagé volontaire aux guides pendant la guerre de 1870-1871, il assista à plusieurs engagements, fut fait prisonnier à Metz, réussit à s'évader et devint sous-lieutenant dans un régiment de hussards.

Le duc de Feltre avait acheté, en 1892, le Fort-la-Latte, lequel était alors en piteux état[1]. Il le revend dès 1914 à Monsieur de la Ville Leroux[2]

Après avoir vainement tenté, en 1875, de se faire élire représentant des Côtes-du-Nord, il fut plus heureux, le , dans la 2e circonscription de Guingamp, dont il devint député[3], contre M. Paul de Saisy[4], légitimiste. Il s'était présenté avec une profession de foi « impérialiste ». Son élection ayant été invalidée, il dut se représenter le 21 mai de la même année, et les électeurs le renvoyèrent à la Chambre[5].

Il siégea à droite, fit partie du groupe de l'Appel au peuple, vota pour le gouvernement « du Seize-Mai », contre « les 363 », et fut réélu[6], le . Il se prononça :

  • contre le cabinet Dufaure,
  • contre l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur,
  • contre l'amnistie,
  • contre les divers ministères de la législature,
  • contre les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, et obtint encore, le , le renouvellement de son mandat[7].

Il continua d'opiner avec la minorité conservatrice, vota contre la politique du gouvernement, contre les crédits de l'expédition du Tonkin, etc., et ne fut pas réélu en 1885.

Conseiller général des Côtes-du-Nord, il abandonna la politique sur le plan national, et mourut à Paris à près de 86 ans, le . Il fut inhumé auprès de ses parents au cimetière du Montparnasse, division 1.

  • 3e duc de Feltre () :
    • Autorisation de transmission du titre de duc de Feltre, par décret impérial du (héritage de son aïeul, Henry Jacques Guillaume Clarke, 1er duc de Feltre, maréchal de France),
    • Confirmation par lettres patentes du avec règlement d'armoiries (voir § Armoiries),
    • Dévolution et hérédité du titre de duc de Feltre réglée par lettres patentes du , avec faculté de réunion ou de séparation des titres de duc de Feltre et de comte de Goyon, suivant la même règle de transmission dans l'ordre de primogéniture pour les enfants d'un seul titulaire ;
  • 3e vicomte de Goyon () :
  • 3e comte de Goyon (en 1918, à la mort de son frère Aimery de Goyon, 2e comte de Goyon).
Armes du 3e duc de Feltre (décret impérial du , lettres patentes du )
Parti : au 1er de gueules à trois épées hautes et rangée d'argent, garnies d'or ; au 2e de gueules au lion d'or ; au chef brochant, des ducs d'Empire, de gueules, semé d'étoiles d'argent.[8]

Ascendance et postérité

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Charles-Marie-Michel de Goyon est le fils aîné de Charles-Marie-Augustin de Goyon ( - Nantes - Paris), 2e vicomte de Goyon (), 1er comte de Goyon (), général de division, sénateur du Second Empire et de Henriette-Oriane ( - Paris - Château de Prunoy, département de l'Yonne), fille du général de division et pair de France Raymond de Montesquiou, 2e duc de Fezensac.

Il épousa le Léonie de Cambacérès Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (1858-1909), fille de Louis, comte de Cambacérès Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (1832-1869), auditeur au Conseil d'État (1855), député de l'Aisne (1857-1863), chevalier de l'Ordre de l'Étoile polaire de Suède.

Annexes

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. a b c et d

    «  D'abord « Roche-Tanguy », puis « château Le Denays », le château a pris le nom de Roche-Goyon au XIXe siècle. Il est construit en 1728 avec des réemplois d'une bâtisse du XVIe siècle. Quatre membres de la famille de Goyon, propriétaire du château, se distinguent au XIXe siècle :

    1. Augustin, comte de Goyon, est préfet des Côtes-du-Nord pendant la première Restauration.
    2. Charles, son fils, est nommé aide de camp de Napoléon III en 1853, puis devient président du conseil général en 1861 et sénateur en 1862.
    3. Son fils, Charles lui aussi, devient duc de Feltre par décret impérial en 1866, et est élu député des Côtes-du-Nord de 1876 à 1889. En 1892, il achète le Fort-la-Latte.
    4. Suit Auguste, élu président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord en 1924. »
    Source
    « Château de La Roche-Goyon, Noyal », sur fr.topic-topos.com (consulté le )
  2. « Le Fort-la-Latte et l'histoire », sur sourine.over-blog.com (consulté le )
  3. Par 6 142 voix sur 11 035 votants et 14 955 inscrits.
  4. 4 868 voix.
  5. Par 7 038 voix (7 927 votants, 15 118 inscrits)
  6. Par 8 028 voix (8 315 votants, 15 164 inscrits)
  7. Par 6 189 voix (6 528 votants, 15 217 inscrits)
  8. Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)
  9. Petit-fils d'Alfred Seton I, qui participa à l'expédition de la Pacific Fur Company avec John Jacob Astor, et arrière-petit-neveu de sainte Elizabeth Ann Seton, première Américaine canonisée par l'Église catholique.
  10. (ang) "The Seton's of Parbroath Descent", December 2013.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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