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Rappels
Nous traitons ici d'un XIXe siècle historique français débutant à la chute définitive de l'empire napoléonien en 1815 et s'achevant avec la Première Guerre mondiale (1914).
Ce siècle comporte donc la Restauration des Bourbons, la Monarchie de Juillet, l'éphémère Seconde République, le Second Empire, ainsi que les quarante-quatre premières années de la Troisième République. Les transitions entre ces périodes sont des temps troublés : la défaite napoléonienne et l'épisode des Cent-Jours de 1815 ; la Révolution de Juillet 1830 ; la Révolution de février 1848 ; le Coup d'État du 2 décembre 1851 ; puis la défaite de 1870 et la paix armée ; la Commune de Paris ; enfin la guerre de 1914.Au-delà de ces conflits, l'historien retient les dissensions politiques qui s'amorcent au sein des élites, dont Thiers est indéniablement le symbole, puis l'apparition des luttes sociales, amorcées par la modernité, mises à jour et combattues par Blanqui, puis théorisées et popularisées par Marx, Engels et d'autres.
Réveil des classes pauvres ou simple effet de la concentration des populations induite par l'industrialisation et la « prolétarisation » ? La France se modernise, tant par ses sciences que par l'évolution de ses mœurs. Le poids du catholicisme diminue, le modèle monarchique également, la démocratie, le droit de vote, puis la république deviennent des références traditionnelles, même si les parlementaires sont l'objet de vives critiques suite à de nombreux scandales, la France de la Belle Époque se pose finalement comme une puissance coloniale stable, et alliée de l'Empire britannique face au bloc des Empires centraux.
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Le saviez-vous ?

- Ce fut la France qui contra les élans révolutionnaires et libéraux d'Espagne, lors de l'Expédition d'Espagne de 1823.
- Louis Auguste Blanqui (1805-1881) serait le vrai père du socialisme, il combattit physiquement et par ses écrits les régimes autoritaires successifs et passa environ 40 de ses 75 ans de vie en prison d'où son surnom de « l'Enfermé ».
- Napoléon III, « Empereur des Français » de 1852 à 1870, se disait socialiste. Aussi avait-il des doutes quant à l'existence du bonapartisme en tant que théorie politique : « Quel gouvernement que le mien ! L'impératrice est légitimiste, Napoléon-Jérôme républicain, Morny orléaniste, et je suis moi-même socialiste. Il n'y a que Persigny qui soit bonapartiste, mais il est fou ».
- La guerre franco-prussienne fut déclarée par la France suite à la « provocation » de la Dépêche d'Ems élaborée par Otto von Bismarck.
- Adolphe Thiers (1797-1877), Victor Hugo (1802-1885) et Auguste Blanqui (1805-1881) sont trois figures clefs du XIXe siècle français pour être nés dans les premières années et être restés des figures éminentes sur une longue durée.
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- Aspects économiques et logistiques des guerres napoléoniennes
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Lumière sur...

La crise du , ou plus simplement le Seize Mai, est une crise politique et institutionnelle survenue en France pendant la Troisième République. Elle oppose le président de la République, le maréchal de Mac Mahon, un monarchiste convaincu, à la majorité républicaine issue des élections législatives de 1876.
Les événements se déroulent dans un contexte politique agité. À la Chambre des députés, les républicains menés par Léon Gambetta, qui cherchent à rompre avec l'esprit orléaniste qui imprègne encore le régime, veulent imposer leurs exigences et combattent avec acharnement l'ultramontanisme. Le maréchal de Mac Mahon, qui reproche au gouvernement Jules Simon son manque de fermeté, renvoie ce dernier le . Dès lors, c'est l'escalade : les députés de gauche se réunissent pour signer le manifeste des 363 qui condamne l'attitude du président, lequel nomme le duc Albert de Broglie comme chef d'un gouvernement qui marque le retour de l'ordre moral. Mac Mahon dissout la Chambre le mais les élections législatives qui suivent au mois d'octobre confirment la majorité républicaine. Dans un premier temps, le président Mac Mahon refuse de céder et des rumeurs de coup d'État se répandent, mais il finit par se soumettre et reconnaît sa défaite politique le en rappelant le républicain Jules Dufaure à la présidence du Conseil.
La portée de cette crise politique est immense car elle oriente définitivement la pratique politique des institutions, en mettant de côté l'interprétation conservatrice des lois constitutionnelles de 1875 — un gouvernement responsable à la fois devant le chef de l'État et le parlement, ce qui revient à reconnaître au président un rôle actif dans la gestion du pays —, au profit d'une interprétation strictement républicaine de la Constitution où le gouvernement ne dépend que du parlement, qui l'investit et le révoque. Le renoncement du chef de l'État à ses prérogatives constitutionnelles place dès lors le pouvoir exécutif sous la domination du pouvoir législatif, cependant que la pratique du droit de dissolution, pourtant inscrit dans la Constitution, disparait. Par ailleurs, la crise du marque la transition entre deux époques de la démocratie française et renforce l'enracinement dans les esprits d'un régime républicain encore naissant, ruinant les espoirs des divers courants monarchistes — bonapartistes, orléanistes et légitimistes — de voir s'établir une nouvelle restauration.
Événement assez peu étudié par l'historiographie, le Seize Mai laisse quelques traces dans la culture populaire et marque une date importante pour les républicains qui s'y réfèrent régulièrement lors de leurs combats politiques. C'est aussi dans le contexte de cette crise que Victor Hugo publie son Histoire d'un crime.
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Suppléments
De 1800 à 1814 : Régime concordataire - Bourse de Paris - Code civil - Conseil de prud'hommes en 1806 - Napoléon abdique en 1814 - Acte additionnel aux constitutions de l'Empire de 1815
De 1814 à 1824 : Charte constitutionnelle du 4 juin 1814 - Terreur blanche - Suffrage censitaire - Loi Gouvion-Saint-Cyr - Loi du double vote (1820)
De 1824 à 1830 : Loi du milliard aux émigrés - Loi sur le sacrilège - Adresse des 221 - Les Français débarquent en Algérie en 1830
De 1830 à 1848 : Création de la légion étrangère en 1831 - Loi Guizot - Création de l'AFP en 1835
De 1848 à 1852 : Ateliers nationaux - 1res élections au suffrage universel en 1848 - Abolition de l'esclavage en 1848 par Victor Schœlcher - Marie Pape-Carpantier est une pionnière de l'école maternelle
De 1852 à 1870 : Loi Falloux - Médaille militaire - Boucicaut fonde le premier grand magasin en 1852 - Henri Germain fonde le Crédit Lyonnais en 1863 - Loi de sûreté générale
De 1879 à 1881 : Sée crée les lycées pour filles en 1880 - Jules Ferry établit la gratuité de l’école en 1881
De 1887 à 1895 : Naissance de l'AOF en 1895
Voir aussi la France en 1800, 1801, 1802, 1803, 1804, 1805, 1806, 1807, 1808, 1809