Charles Lemanceau

sculpteur français
Charles Lemanceau
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Charles Lemanceau, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le à Trébeurden[1],[2], est un sculpteur et céramiste français connu notamment pour son bestiaire en grès, en porcelaine et en faïence craquelée art déco.

Biographie modifier

Né à Paris, Charles Lemanceau y fait ses études[3]. Il est diplômé de l'école des arts appliqués et de l'École nationale supérieure des arts décoratifs en 1923 après avoir été reçu à l'école Estienne et à l'école Boulle[4]. Dès 1923, dans le sillage du mouvement L'Art pour tous lancé par Victor Prouvé, il travaille pour les ateliers d'art du Printemps Primavera — notamment avec le sculpteur Chassaing — et à travers ses créations pour la faïencerie de Saint-Clément[5] ainsi que pour la faïencerie de Sainte-Radegonde ou encore pour les établissements Louis Lourioux[6],[7].

En 1925, il expose au Salon d'automne en compagnie de Robert Mallet-Stevens, Le Corbusier, Henri Matisse... Pendant son service militaire il sculpte le buste d'Ambroise Paré pour le Val de Grâce. Il ouvre ensuite un atelier à Paris en 1928 : il y réalisera le monument funéraire de Louis Lourioux[6]. En 1929, il remporte le concours ROBJ avec un Nu décoratif en grandeur nature[8]. Il sculpte aussi en 1930 une gazelle pour La Maîtrise, atelier d'art des Galeries Lafayette, des biches en 1929[9], des lévriers pour Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, et un chat pour Manufrance en 1931[10]. Il est en effet spécialement reconnu pour son bestiaire en émail craquelé[11] et est réputé pour la stylisation de formes animales[5].

En 1933, il rejoint La Ruche et y restera jusqu'à sa retraite en 1967[12].

Il enseigne à partir de 1943 aux ateliers-école de la Chambre de commerce et d'industrie de région Paris - Île-de-France, actuellement dénommés « ateliers Grégoire », sous la direction d'Aristide Lomont. Grâce à sa notoriété, il bénéficiera de commandes publiques dont le tympan d'une église à Vitré en 1943 ou le monument aux morts de Lanvollon en 1947.

Distinctions modifier

Galeries d'œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. « le fichier INSEE des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. Relevé généalogique sur Filae
  3. En pays lunévillois, p. 62.
  4. Craquelés, p. 32.
  5. a et b Les Craquelés art déco, p. 65.
  6. a et b Deux siècles de porcelaine en Berry, p. 45.
  7. L'Industrie de la porcelaine en Berry et régions voisines, p. 541.
  8. Robj collection.
  9. Sculpture no 1 du catalogue de 1930 de la faïencerie de Saint-Clément.
  10. En pays lunévillois, p. 60- 64.
  11. L'Est républicain, 13 septembre 2015.
  12. Craquelés, p. 39.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Poncet, En pays lunévillois, l'histoire de la faïence au XXe siècle, , 101 p.
  • Patrick Malaureille, Craquelés : les animaux en céramique 1920-1940, Paris, Charles Massin, , 95 p. (ISBN 978-2-7072-0210-9)
  • Michel Bloit, Deux siècles de porcelaine en Berry : Poitou et Bourbonnais, Le Temps apprivoisé, , 168 p. (ISBN 978-2-283-58185-8)
  • (de) Gisela Reineking von Boch, keramisches Museum Villeroy & Boch, Art Déco-Keramik : Die Sammlung Norbert und Georgette Poulain-Caese : Katalog zur Ausstellung, Mettlach (Allemagne), auto-édition, , 117 p., p. 72-73
  • Anne Lajoix, Robj collection, Luxembourg, Villeroy & Boch,
  • Henri Letourneau, L'industrie de la porcelaine en Berry et régions voisines : Essai de géographie historique, Poitiers, Presses universitaires de Rennes, coll. « Norois », (réimpr. tome 2, volume 167), p. 535-548
  • Alain-René Hardy et Bruno Giardi, Les Craquelés art déco : histoire et collections, Domont, Penthesilia, , 319 p. (ISBN 978-2-9534526-0-0), p. 65

Liens externes modifier