Charles de Bourbon (Naundorff)
Charles Louis Edmond de Bourbon, né le à Neuilly-Saint-Front (Aisne) et mort le [1] dans le 13e arrondissement de Paris[2], est un prétendant naundorffiste au trône de France, sous le nom de Charles XII[3],[4], en tant que descendant de Karl-Wilhelm Naundorff, le plus célèbre de ceux qui, au XIXe siècle, prétendirent être le dauphin Louis XVII, fils du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette d'Autriche, officiellement mort à la tour du Temple[5].
Succession
Prétendant naundorffiste aux trônes de France et de Navarre
(branche française)
–
(48 ans, 11 mois et 12 jours)
Nom revendiqué | Charles XII |
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Prédécesseur | Henri de Bourbon (Henri V) |
Successeur | Charles-Louis de Bourbon (Charles XIII) |
Titulature | Comte de Poitiers |
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Dynastie | Famille de Bourbon (Naundorff) |
Nom de naissance | Charles Louis Edmond de Bourbon |
Naissance |
Neuilly-Saint-Front (France) |
Décès |
(à 79 ans) Paris 13e |
Père | Charles de Bourbon |
Mère | Marie Babron |
Conjoints |
Jacqueline Brun Renée Divoux |
Enfant | Hugues de Bourbon |
Famille
modifierCharles Louis Edmond de Bourbon est né à Neuilly-Saint-Front, de Charles Louis Mathieu de Bourbon (1875-1944) dit duc de Berry, et de Marie Laure Flore Babron (1900-1954)
Il est né trois ans avant le mariage religieux de ses parents, célébré le en l'église Notre-Dame-de-l’Espérance d’Ivry-sur-Seine. De ce fait, son père le considère comme non dynaste au profit de la branche cadette émigrée au Canada.
Il épouse le Jacqueline Lucienne Brun (1930-1982), dont il divorce le , sans postérité.
Il se remarie civilement le , puis religieusement le en l'église Saint-Thibaut de Marly-le-Roi[6] (peut-être l'église Saint-Vigor de Marly-le-Roi, qui possède un autel dédié à saint Thibaut), avec Renée Paulette Divoux (elle-même divorcée de Ferencz Horváth), dont il a déjà un fils, Hugues Charles Guy de Bourbon (né en 1974, alors que son père n'a pas encore divorcé de sa précédente épouse Jacqueline Lucienne Brun, donc non dynaste selon ses cousins canadiens) — lequel renonce à toutes prétentions en faveur de l'aîné de la branche canadienne.
Prétentions royales
modifierChaque année, Charles de Bourbon organise des commémorations pour les anniversaires de « ses » ancêtres et, par le biais de la presse et de son bulletin mensuel, il tente de prouver sa filiation. Il utilise également un Bulletin de l'Institut Louis XVII pour délivrer des messages politiques et spirituels.
Charles de Bourbon se pose en héritier de la couronne de France et a réuni autour de lui un certain nombre de partisans qui forment son comité de soutien. Il se présente comme « Son Altesse royale, le prince Charles de Bourbon, comte de Poitiers », de jure « Charles XII de France ».
Mais le titre lui est contesté — notamment par l'un de ses cousins, Charles Louis de Bourbon (Charles XIII) (1933), chef de la branche canadienne de la descendance de Naundorff — pour plusieurs raisons :
- l'invraisemblance, soulignée par la plupart des historiens, des allégations de son ancêtre Karl-Wilhelm Naundorff, horloger prussien qui n'a jamais apporté aucune preuve tangible de ses origines royales[réf. nécessaire] ;
- l'analyse génétique du cœur de l'enfant mort au Temple en 1795 et conservé par le duc Jacques de Bauffremont : ces analyses ADN, pratiquées en 2000 à l'initiative de l'historien Philippe Delorme, ont prouvé que la relique appartenait bien à un descendant des Habsbourg-Lorraine par la mère et pourrait être celui de Louis XVII (1785-1795) ou de son frère aîné Louis-Joseph (1781-1789), les analyses ne pouvant malheureusement pas conclure sur la lignée masculine ;
- quand bien même Karl-Wilhelm Naundorff aurait été Louis XVII, son héritier Charles de Bourbon est né avant le mariage religieux de ses parents — et, quant à son fils, Hugues de Bourbon (1974), né d'une liaison extraconjugale, il serait frappé d'incapacité dynastique en application des anciennes lois fondamentales du royaume de France[réf. nécessaire].
Après une plainte du prince François-Xavier de Bourbon-Parme (1889-1977) et du duc de La Rochefoucauld[Qui ?], Charles de Bourbon a été condamné par la cour d'appel de Paris en 1954 à l'interdiction de prétendre appartenir à la Maison de Bourbon.
Armoiries
modifierBlasonnement :
D'azur à un sacré-cœur de gueules accompagné de trois fleurs de lys d'or.
Commentaires : En 1879, Louis-Charles de Bourbon (« Charles XI ») (1831-1899) et sa sœur Amélie (1819-1891) décident de porter le Sacré-Cœur en « abîme » sur l'écu traditionnel des rois de France aux trois fleurs de lys.
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Ascendance
modifier8. Karl-Wilhelm Naundorff (vers 1785-1845) (« Louis XVII ») | ||||||||||||||||
4. Charles-Edmond Naundorff (1833-1883) (« duc d'Anjou ») | ||||||||||||||||
18. Charles-Frédéric Einert marchand de pipes | ||||||||||||||||
9. Jeanne Frédérique Einert (1803-1888) | ||||||||||||||||
19. Marie-Louise Stendel | ||||||||||||||||
2. Charles Louis Mathieu de Bourbon (1875-1944) (« duc de Berry ») | ||||||||||||||||
10. Frédéric Schöenlau | ||||||||||||||||
5. Christina Schöenlau (1842-1928) | ||||||||||||||||
11. Cornélie Kennemans | ||||||||||||||||
1. Charles Louis Edmond de Bourbon (1929-2008) (« Charles XII ») | ||||||||||||||||
6. Eugène Frédéric Babron (1856-????) cordonnier | ||||||||||||||||
3. Marie Laure Flore Babron (1900-1954) | ||||||||||||||||
7. Marie-Louise Aubry (1861-1909) | ||||||||||||||||
Notes et références
modifier- Avis de décès sur le site de l'Institut Louis XVII
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Warren, Raoul de, 1905-, Les prétendants au trône de France, Paris, L'Herne, , 317 p. (ISBN 2-85197-281-2 et 9782851972811, OCLC 22661091, lire en ligne)
- Fleutot, François-Marin., Les royalistes : enquête sur les amis du roi aujourd'hui, Paris, A. Michel, , 244 p. (ISBN 2-226-03543-5 et 9782226035431, OCLC 20795349, lire en ligne)
- Philippe Delorme, Louis XVII la biographie, Via Romana, 2015
- « Réponses aux objections », sur naundorffisme.free.fr (consulté le ).