Charles Raymond de Saint-Vallier

diplomate et homme politique français
Charles Raymond de Saint-Vallier
Charles Raymond de Saint-Vallier vers 1865.
Fonctions
Ambassadeur de France en Allemagne
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Sénateur de la Troisième République
-
Conseiller général de l'Aisne
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
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AisneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Charles Raymond de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (°  - château de Coucy-lès-Eppes - « ibidem »), est un diplomate et homme politique français.

Grand-croix de la Légion d'honneur, diplomate, ancien commissaire spécial de la France près des armées allemandes après la Guerre franco-prussienne de 1870, ancien ambassadeur à Berlin (1877-1881), deuxième délégué de la France au Congrès de Berlin en 1878, vice-président du conseil général du département de l'Aisne, il est sénateur de l'Aisne de 1876 à 1886.

Biographie modifier

Charles Raymond de La Croix de Chevrières, d'une vieille famille du Dauphiné, « fils de Bonne Humbert Lacroix de Chevrières, marquis de Saint-Vallier, et de Marie Magdeleine de Maussion », débuta dans la diplomatie comme attaché d'ambassade à Lisbonne ().

Il passa en la même qualité à Munich (1856) et à Vienne (Autriche) (1857), fut attaché (1859) au cabinet du ministre M. Walewski, devint secrétaire d'ambassade à Constantinople (1860), chef du cabinet du marquis de Moustier (1863), et ministre plénipotentiaire à Stuttgart (1868).

Il remplit plusieurs missions pendant la guerre de 1870-71, et fut commissaire général auprès de l'armée d'occupation, du au .

Il avait le grade de ministre plénipotentiaire de 1re classe, et était vice-président du conseil général de l'Aisne pour le canton de Sissonne, lorsqu'il se présenta, le , comme candidat au Sénat dans le département de l'Aisne : il fut élu par 624 voix (921 votants), prit place parmi les républicains conservateurs, et se prononça, en , contre la dissolution de la Chambre des députés et contre le gouvernement du Seize-mai.

Le Congrès de Berlin (1878). Tableau d'Anton von Werner (1881).

Partisan du ministère Dufaure, il fut appelé à succéder, comme ambassadeur à Berlin, à M. de Gontaut-Biron (). En , il fut un des deux plénipotentiaires de la France au congrès de Berlin pour le règlement de la question d'Orient. Il donna sa démission d'ambassadeur lors de la constitution du cabinet Gambetta, et, mis en disponibilité, revint siéger () au centre gauche du Sénat.

  • Il vota avec la fraction la plus conservatrice du parti républicain,
  • demanda () dans la discussion sur la laïcité de l'instruction primaire, que les ministres des cultes pussent donner l'enseignement religieux dans les locaux scolaires en dehors des heures de classe (rejeté) ;
  • interrogea () le ministère sur sa politique indécise au Tonkin,
  • fut nommé () vice-président de la commission chargée de réorganiser le service des consulats de France à l'étranger,
  • fut rapporteur (mai) des crédits du Tonkin,
  • critiqua (décembre), à propos du budget du ministère des Affaires étrangères, l'organisation du personnel diplomatique,
  • parla () sur la crise agricole,
  • fut rapporteur (juin) d'un projet modifiant le régime des sucres,

Réélu comme sénateur, le , par 1 050 voix (1 374 votants), le marquis de Chevrières reprit sa place au centre, fut admis à la retraite comme ambassadeur, et mourut l'année suivante. Il était grand-croix de la Légion d'honneur depuis le .

Armes de la famille de La Croix de Chevrières.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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