Cheilosia scutellata

espèce d'insectes

Cheilosia scutellata est une espèce d'insectes diptères brachycères de la famille des Syrphidae et du genre Cheilosia. La larve est mycophage de certains cèpes et truffes sur l'ensemble de l'écozone paléarctique.

Description modifier

Cheilosia scutellata (femelle).

Cette petite mouche noire au tégument finement ponctué et aux poils noirs très saillants mesure de 10 à 11 mm de long. Elle présente une face nue montrant une excroissance centrale élargie et étendue jusqu’au bord des yeux. Le péristome de la femelle est orné d'une tache jaunâtre de chaque côté. Le thorax est surmonté d'un scutellum à l’extrémité jaune ainsi que de petites excroissances à proximité des ailes (calus huméraux) parfois jaunâtres et des balanciers orange. Les tarses I sont jaunes et les basitarses III brunis sur l’arête externe[4].

Biologie modifier

La larve est mycophage, creusant un tunnel dans les tissus de divers grands champignons basidiomycètes tels que les Bolets Boletus edulis, Boletus pinetorum, Boletus erythropus, les truffes Tuber melanosporum et Tuber uncinatum et certains Polyporus[5],[6],[7],[3]

Les imagos sont visibles d'avril à octobre (voire novembre) sur la végétation basse et les buissons dans les forêts, sous les rayons du soleil de petits sous-bois, comme le long des voies et aux bords des clairières. Floricoles, ils visitent les Ombellifères blanches telles que Heracleum et Aegopodium ainsi que Calluna, Chaerophyllum, Cirsium, Cistus, Crataegus, Galium, 'Hedera, Hieracium, Ranunculus, Sambucus ebulus et Sorbus[4],[7].

Écologie et répartition modifier

Cette espèce apprécie un large éventail de types forestiers allant de la forêt de conifères du Nord de l'Europe au maquis méditerranéen, rejetant apparemment Betula, Fraxinus et Picea[7].

Elle est présente dans toute l’Europe[8] de l'Irlande et de la Fennoscandie à la péninsule ibérique et à la Grèce, sur l'ensemble du pourtour méditerranéen européenne et d'Afrique du Nord jusqu'à l'Asie mineure, le Caucase, la Sibérie jusqu'au Japon[4],[7].

Références modifier

  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 7 février 2021
  2. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 7 février 2021
  3. a et b (en) Pierre Éric (INRAE), « Cheilosia scutellata (Fallén, 1817) », sur Arthemis database, (consulté le )
  4. a b et c Eugène Séguy, « Diptères Syrphides de l’Europe occidentale », Muséum national d'histoire naturelle, vol. Tome XXIII,‎ , p. 1-248 (lire en ligne)
  5. Dr Alexandre Laboulbène, « Observations sur les insectes tubérivores, avec réfutation de l'erreur qui, attribuant les truffes à la piqûre d'un insecte, les a fait assimiler aux galles végétales », Annales de la Société entomologique de France, Impr. de F. Malteste,‎ , p. 69-114 (lire en ligne)
  6. Rotheray, G.E. (1990) The relationship between feeding mode and morphology in Cheilosia larvae (Diptera, Syrphidae). J.Nat.Hist., 24: 7-19
  7. a b c et d (en) M.C.D.Speight, « Species accounts of european Syrphidae (Diptera) », Syrph the Net: the database of European Syrphidae (Diptera), Dept. of Zoology, Trinity College,University Dublin 2, Ireland, vol. 78,‎ (lire en ligne)
  8. Fauna Europaea, consulté le 7 février 2021

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :