Christophe de Thou

avocat français
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Christophe de Thou (ou Christofle à l'époque) est un magistrat français né à Paris le [1], mort à Pontorson le , premier président du Parlement de Paris du 14 décembre 1562 à sa mort.

Christophe de Thou
Portrait présumé de Christophe de Thou,
huile sur panneau de bois, XVIe siècle,
Chantilly, musée Condé.
Fonctions
Premier président du Parlement de Paris
-
Prévôt des marchands de Paris
-
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Père
Enfants

Biographie

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Famille

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Christophe de Thou était le fils d'Augustin de Thou, seigneur de Bonneuil et de Villebon, président à mortier du parlement de Paris[2], mort le 6 mars 1554, et de Claude de Marle de Versigny (fille de Jean de Marle, seigneur de Versigny, et d'Anne du Drac).

Le couple de ses parents eut 21 enfants, dont 14 moururent en bas âge. Parmi les autres membres de la fratrie, on peut citer : Nicolas de Thou, évêque de Chartres, Augustin II de Thou († 1570), avocat du Roi au Châtelet, et Adrien de Thou († 1570), chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris et conseiller-clerc au Parlement.

Christophe de Thou épousa Jacqueline de Tuleu ou (Tulleu), dame de Cély, fille de Jean de Tuleu et de Jeanne Chevalier[3]. Elle lui donna plusieurs enfants :

Carrière dans la magistrature

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Auteur d'un recueil de la Coustume du bailliage de Vermandois.

Avocat du Roi à la Table de marbre, secrétaire du Roi (reçu le 2 juin 1549), président de chambre du Parlement de Paris en 1554, premier président le 14 décembre 1562. Il mena une réforme du droit coutumier. Il a aussi servi comme chancelier du duc d'Alençon, de conseiller des rois Henri II, Charles IX et Henri III.

Situation sociale

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Christophe De Thou représenté à genoux dans L'adoration des bergers de Hieronymus Francken I, 1585
Blason de la famille de Thou : D'argent à un chevron cantonné de deux taons en chef et un en pointe, le tout de sable

Christophe de Thou était seigneur de Cély et Génitoy; bailli de Milly-en-Gâtinais, de Melun.

Il fut le premier Parisien à avoir un carrosse. En 1554, il échangea une maison contre une autre plus spacieuse et donna au Collège de Boissy, qui la tenait d’Étienne Vidé, une rente de 153 £, 13s et 8d sur l'Hôtel de Ville le et pour compléter la constitution de cette rente vendit sa vaisselle d'argent.

Son hôtel était rue des Poitevins où résida la famille jusqu'à la mort de son fils, Jacques-Auguste de Thou , l'historien, qui jouera un rôle important pendant le règne de Henri IV. C'est là que fut fondée la Bibliothèque de Thou qui sera vendue en 1680 puis réunie par la suite à la Bibliothèque du Roi dont Jacques-Auguste aura été Grand-Maître en 1593.

Il décéda à Pontorson, le [4]. Son épouse décéda le à Paris et fut inhumée dans le caveau de la chapelle Saint-Augustin de son mari le , en l'église Saint-André-des-Arts, une plaque de marbre attachée à la clôture du chœur en rappelant le souvenir.

Bibliographie

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  • Sylvie Daubresse, « Un discours de Christophe de Thou, premier président du Parlement de Paris (11 mai 1565) », Bibliothèque de l'École des chartes, Paris / Genève, Librairie Droz, t. 153 (2e livraison) « La justice royale et le Parlement de Paris (XIVe-XVIIe siècle) »,‎ , p. 373-389 (lire en ligne).
  • Sylvie Daubresse, « Christophe de Thou et Charles IX : recherches sur les rapports entre le parlement de Paris et le prince (1560-1574) », Histoire, économie et société, Paris, CDU SEDES, no 3 (17e année) « L'État comme fonctionnement socio-symbolique (1547-1635) »,‎ , p. 389-422 (lire en ligne).
  • René Filhol, Le Premier président Christofle de Thou et la réformation des coutumes, Paris, Librairie du Recueil Sirey, , XVI-301 p. (présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
    Présentée et soutenue à la Faculté de droit de Poitiers, cette thèse de doctorat constitue l'ouvrage de référence, d'après Fanny Cosandey et Robert Descimon, L'absolutisme en France : histoire et historiographie, Paris, Seuil, coll. « Points histoire », 2002.
  • Frank Lestringant, Jacques-Auguste de Thou, 1533-1617, Presses Paris Sorbonne, 2007, 236. p.

Notes et références

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  1. Michel Popoff, Prosopographie des gens du parlement de Paris, Paris, 2003, tome 1, pages 204
  2. Augustin de Thou fut président à mortier à partir de 1535 ou bien le 7 juillet 1554 comme l'indique Michel Popoff, Prosopographie des gens du parlement de Paris, Paris, 2003, tome 1, page203
  3. Jean de Tuleu était dit sr de Nancé (décédé en 1577). Les armes des Tuleu était: "D'azur fretté d'or, au franc quartier d'argent chargé d'un sautoir de gueules, cantonné de quatre merlettes de sable
  4. Généalogie de la Maison de Thou par Étienne Pattou, 2004. Texte en ligne.

Liens externes

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