Chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1829

Cet article présente une chronologie de la vie d'Honoré de Balzac en 1829.

Janvier modifier

Janvier

Lettre de B.F. à son neveu, le notaire où il fulmine contre les jésuites et le parti congrégationniste[1].

1er janvier

Corr. 29-1 : Latouche à Balzac.

  • « Vous mettez à faire un chapitre le temps d’écrire un volume ».
  • « Il fallait peut-être à travailler à jeter à la mer un volume et non à rebourrer. Nous verrons bien ! »
Janvier

Corr. 29-2 : Latouche à Balzac. À propos de la couleur des violettes...

(9 ?) janvier (vendredi)

Corr. 29-3 : Latouche à Balzac.

Latouche a obtenu 1 000 F, Honoré en veut 1500, Latouche est d’accord pour l’in-12, Honoré veut de l’in-8°… « Ni Mame, ni Gosselin, ni Lecointe ne voudront l’in-8°... »

Latouche aurait obtenu 300 F de gratification, l’édition épuisée. Balzac avait un penchant pour Mme Canel qu’il appelait « la Miss » et aimait caresser ses beaux cheveux[2]. Canel ne voulant pas assurer les frais de composition, Latouche les prit en charge.

Janvier (?)

Corr. 29-4 : Latouche à Balzac. Il n’a pas fini de lire le manuscrit. Il passera dans la soirée voir Honoré.

13 janvier

Corr. 29-5 : Latouche à Balzac (M. Surville, rue Cassini, no 1). Il attend Honoré demain à 18h pour lui donner de l’argent. Tastu sera l’imprimeur.

15 janvier

Corr. 29-6 : Paris - Traité de Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 est signé : « Monsieur Honoré de Balzac cède, vend et transporte à Messieurs H. de Latouche et Urbain Canel le droit d’imprimer et publier la première édition de son livre intitulé Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, roman en quatre volumes in-douze ; tiré en mille exemplaires, moyennant la somme de Mille francs qu’il reconnaît avoir reçu comptant. La seconde édition ne pourra être faite par l’auteur que deux ans après la publication de la première, à moins qu’avant cette époque il reste aux éditeurs moins de cent exemplaires dudit roman.

Fait en triple et de bonne foi à Paris, le quinze janvier mil huit cent vingt-neuf.

Approuvé l’écriture ci-dessus.

U. Canel, H. De Latouche »

Ce n’était pas mieux que ce qu’il avait obtenu de Buissot pour Annette et le criminel[1].

Corr. 29-7 : Latouche à Balzac. Il lui prête 200 F. (100 f chacun de Canel et Latouche payable au 15/04), et lui donnera 50 F lorsqu’il le verra. Il reproche à Honoré de le copier. On ressent une certaine tension entre « les deux amis » Honoré a donné à Latouche deux billets à ordre sur le libraire Thiercelin, son débiteur. La préface des Chouans est datée de ce jour.

22 janvier

Corr. 29.8 Latouche à Balzac (adresse : M. Surville). Latouche va voir Rességuier le lendemain

Corr.29-9 : Latouche à Balzac

  • Honoré revient de Versailles.
  • Reproches concernant Sédillot à Honoré.
  • Compliments pour son « délicieux » appartement.
25 janvier

Corr. 29-10 : Latouche à Balzac (M. Surville).

  • Reproches concernant le « pointilleux » cousin Sédillot.
  • Les imprimeurs ont depuis 15 jours le manuscrit et Latouche a donné 150 Frs sur le travail fait (2 volumes). « Et vous avez rendu des placards, labourés de corrections, pour 3 feuilles ! Ca va bien ! »

(A.B. 1961) Balzac rédige l'Introduction de la première édition du Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, si l'on s'en rapporte à la date Paris, 25 janvier 1829 qui figure à la fin du texte.

26 janvier (lundi)

Corr. 29-11 : Latouche à Balzac. Encore des reproches sur Sédillot. On comprend qu’Honoré est rarement rue Cassini (lorsque Honoré vient à Paris il semble éviter Latouche).

  • Les deux billets de 100 F sont en circulation.
  • Il remettra les 50 F à Canel moins 14 F.
  • Problème sur le billet Thiercelin (signature Honoré)
  • Un billet de Louis Doisneau (?). Le même jour, Latouche à Canel : « Vous réservez sans doute votre activité pour plus tard, mon cher monsieur, car jusqu’à présent Le Dernier Chouan vous a peu ému. Mais vous payerez vos dettes, je n’en doute pas, intérêts et principal […] l’imprimeur ne va point : j’ai pourtant donné le prix de sept à huit feuilles […] »[3]
Peu avant le 28 janvier

Mise en vente du Dernier Chouan

Février modifier

1er février (dimanche)

Corr. 29-12 : Paris – Honoré à Charles Sédillot, négociant, 10, rue des Déchargeurs, Paris.

Sur des sommes dues « au sieur Chaumont » que M. Prin et Blaise, libraire, garantissent puisqu’ils ont reçu 100 F d’Honoré. Balzac est en cours de correction d’épreuves.

3 février (?)

Corr. 29-13 : Latouche à Balzac. Latouche s’impatiente.

Avant le 11 février

Corr. 29-14 : Jean Baptiste Violet d’Épagny à Balzac. À propos de sa pièce Lancastre ou l’Usurpation, créé à l’Odéon le 31 janvier 1829. Il joint « un billet » pour Honoré.

Corr. 29-15 : Honoré à J.B. Violet d’Épagny. Il lui demande de passer chez lui.

11 février

Corr. 29-13 : Paris - Honoré à Laure Surville

  • Il « raffole de tes deux écrans et surtout de la petite table ».
  • Evocation de Flore Delevoie (servante d’Honoré).
  • Surville s’occupe du projet du canal de Basse-Loire.
  • « dis à Mme Fraguier que je ne pense à elle que juste ce qu’il faut pour rester dans les bornes d’un sentiment décent... »
  • Il reçoit une lettre de sa mère qui lui fait des reproches et il lui a répondu.
  • « Croit-on que 50 placards et 40 épreuves, un manuscrit à refaire soient des jeux d’enfants ? Que quatre volumes à faire imprimer depuis le 25 janvier jusqu’au 15 février ce qui fait un volume par semaine (et il y en avait un à faire) soit des choses qui se font par la baguette d’une fée ? »

Corr. 29-17 : Jean Baptiste Violet d’Épagny à Balzac.

  • Il lui renvoi un billet en échange du premier.
  • Les représentations de sa pièce sont arrêtées.
14 février (samedi)

Corr. 29-18 : Honoré à Laure.

  • Il a reçu deux lettre de sa sœur, et une de sa mère qui l’accuse « de luxe » (liste de ses achats).
  • « J’ai encore dix à douze jours de travail pour en finir avec Le Dernier Chouan ».
  • Sur les 200 F qu’on lui a prêté le 15/01, il a dépensé 115 F de loyer (il serait en réalité de 420 F) et il lui reste 85 F « pour faire tourner une broche dans la cuisine ».
  • Evocation d’Henri qui aurait pu « crever comme un mousquet, et qu’être exposé à cela tous les 15 jours, c’est un peu hasardeux, outre la dépense ».
16 février (lundi soir)

Corr. 29-19 : Latouche à Balzac.

  • Il a rencontré Honoré dans la journée, et les esprits se sont échauffés.
  • Il semble avoir polémiqué sur le Fragoletta de Latouche.
  • Il reproche à Honoré de n’être jamais chez lui « Vous ne travaillez donc jamais ! Vous habitez dans les rues, les carrefours, le logement de tout le monde, excepté le vôtre ? »
Février (?)

Corr. 29-20 : Latouche à Balzac (Balzac de Surville).

« Après la seconde feuille, envoyez moi la 1re corrigée : je donnerai le bon à tirer des deux et de la copie nouvelle ».

Corr. 29-21 : Latouche à Balzac. Il s’insurge contre les corrections apportées par Honoré.

  • « Il m’est impossible de donner le bon à tirer de la première feuille, ainsi torchée... »
  • « Demain, je renverrai l’exprès pour avoir les deux premières, en remettant la copie. Il me faudrait mon dernier feuillet aujourd’hui pour lier exactement tout le chapitre 2 ».
26 février

Corr. 29-22 : Latouche à Balzac.

  • « on se plaint de vous de toutes parts ».
  • « Vous aviez demandé un mois pour finir ‘quand on a commencé à imprimer). Il y six semaines et vous en êtes à la feuille 7 du 3e volume ».
  • « Vous faites sur vos placards de telle surcharges que vous augmentez les frais de cent écus ».
28 février

Corr. 29-23 : Latouche à Balzac. Latouche demande le règlement de l’argent avancé pour les tapis qu’il a fourni à Honoré.

  • « Il fallait 84 rames de papier pour tirer rigoureusement le Chouan. J’avais fait ajouter une demi-main de passe pour parer aux cassures, défaits et surtout la nécessité de vous donner à vous-même des exemplaires pour votre mère, votre sœur, les bibliothèques de la rue d’Enfer, et de Cassini ».
  • « Il est vrai que nous avons les remaniements, surcharges et corrections extravagantes pour indemnités… ».

Mars modifier

1er mars

Corr. 28-19 : Paris - Latouche à Balzac. « Au premier mars prochain, je paierai à M. H. Balzac ou à son ordre la somme de trois cents francs, valeur en compte ».

5 mars

Corr. 29-24 : Paris – Balzac à Ray. Cette lettre concerne des rais reliures en cours chez Thouvenin depuis mars 1827. La facture est établie à la date du 30/03/129.

11 mars

Corr. 29-25 : Paris - Honoré au général baron de Pommereu l. Il lui envoi dans cinq ou six jours les 4 vol. du Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800.

  • « Il se compose que des anecdotes précieuses que vous m’avez si bien et si généreusement racontées ».
  • Mon père est dans état pitoyable de santé.
15 ou 22 mars

Corr. 29-26 : Latouche à Balzac.

  • « Les inconcevables surcharges dont vous avez grevé vos éditeurs... Les compositeurs disent hautement qu’ils ont encore manqué de copie ».
28 mars (samedi)

La B.F., no 1885, enregistre la publication du Dernier chouan ou la Bretagne en 1800, par Honoré Balzac (4 vol. in-12, chez Urbain Canel, rue Saint-Germain-des-Prés, no 9) ; Imp. de Tastu, à Paris.

Le tome I s'ouvre par une Préface supprimé en Furne. L’ouvrage semble avoir été mis en vente quelques jours avant.

Corr. 29-27 : Latouche à Balzac. Il lui demande des nouvelles de son père. « Ne viendrez-vous pas aussi une fois à Aulnay avant de partir pour Vienne » (?)

30 mars

Le relieur Thouvenin envoie une facture de 145 F[4].

Avril modifier

Avril

Corr. 29-28 : Paris – Honoré à Urbain Canel, 16, rue J.J. Rousseau. Il a dîné hier avec Maurice de La Quotidienne et demande à Canel d’aller le voir avec l’article de Brucker.

4 avril

(A.B. 1961) Le Corsaire publie un article favorable aux Chouans[5],[6],[7].

« Œuvre remarquable sous tous les rapports (...) le Dernier Chouan dédommagera le public fatigué des rapsodies qui insultent tout à la fois au bon goût et à l'histoire ».

12 avril

Le Figaro publie un article favorable aux Chouans, de Latouche, non signé. « Un dialogue fin, spirituel et vrai, des tableaux d'une réalité qui effraye, une verve satirique qui rappelle Callot »[7].

15 avril

Paiement des effets sur Le Chouan[5].

Corr. 29 -29 : Latouche à Balzac.

Il lui demande d’acquitter deux effets lui précisant que ses éditeurs ont déjà 3 765 F de frais. Ce il ne peut les payer, il doit les remettre à quinze jours au profit de Canel.

  • « L’ouvrage finira peut-être par se vendre ».
  • « Nous ne nous voyons pas ».

Corr. 29-30 : Latouche à Balzac.

  • Il a été chez Honoré pour lui remettre le produit des effets, mais il était absent.
  • Il lui demande de le rembourser de 200 F.
17 avril

Corr. 29-31 : Paris – Honoré à Zulma Carraud.

  • « Il est obligé d’achever en hâte un ouvrage auquel il ne met pas de nom » (Physiologie du mariage ? Code Galant ? Code Conjugal ?)
  • Il est en procès « pour avoir des exemplaires de mon livre » pour lui en envoyer un ex.
  • « Ne m’oubliez pas auprès de M. Périolas ».
18 avril

Le Mercure de France au XIXe siècle (t.XXV, 3e livraison) publie un compte rendu du Dernier Chouan : « Somme toute, cette composition ne peut être louée ni critiquée modérément ».

25 avril

Mort de Pierre Charlot, dit Charles-Béchet, dont la veuve deviendra en 1834 l’éditrice de Balzac[8].

27 avril

Corr. 29-32 : Paris - Laurens Jeune à Monsieur de Balzac, Homme de lettres. Lui demande de passer chez Sédillot pour le paiement à effectuer à son frère qui arrive à Paris début mai.

30 avril (mercredi)

Corr. 29-33 : Paris – Honoré à Charles Sédillot. Il lui demande régler l’affaire avec Laurens.

« Mon père est entre la vie et la mort ». Il a « au-dessus du foie un abcès si considérable que la quantité d’humeur est incalculable ». Il doit être opéré de jeudi à dimanche. Il part pour Versailles et pense revenir à Paris lundi.

George Sand sur Latouche et Balzac : « J’ai toujours pensé que Latouche dépensait trop de véritable talent dans ses paroles. Balzac ne dépensait que de la folie. Il jetait son trop plein et gardait sa sagesse profonde pour son œuvre ».

Mai modifier

1er mai (jeudi)

Corr. 29-34 : Latouche à Balzac. Latouche ne sait où le trouver... mais compatit à ses chagrins.

9 mai

La BF enregistre le Code Conjugal contenant les lois, règles, applications et exemples de l'art de se bien marier et d'être heureux en ménage par H. Raisson, publié chez Roret et Levavasseur. (Collaboration probable de Balzac à la rédaction et à la révision de cet ouvrage)

15 mai

Corr. 29-35 : Latouche à Balzac

  • Il vient de recevoir une lettre d’Honoré.
  • Il lui propose d’aller dîner.
  • Il sera à Paris jusqu’au lundi 18.
  • Ils ont R.V ; le 6 juin à Aulnay. Germeau y sera.
23 mai (samedi)

Corr. 29-36 : Latouche à Balzac.

  • Il n’y a pas 300 Chouans de vendu.
  • Il fait allusion à un ouvrage publié chez Mame « pour un nouveau livre » qu’il demande à Honoré de le dédommager.
25 (?) mai

Corr. 29-37 : Paris – Honoré à Latouche.

  • « Il est douteux que je puisse être des vôtres le 6 juin. À cette époque, je serai en de lointaines contrées, occupé à examiner le terrain… »
  • Il critique Fragoletta.
  • « Je ne sais pas encore par quels villages ou villes, je communiquerais avec les humains. Je vous l’écrirai ».
27 mai (mercredi)

Corr. 29-38 : Latouche à Balzac, rue Cassini

  • Il lui renvoi la lettre du 25.
  • Lettre pleine de reproche envers Honoré.
  • Cela fait 12 ans qu’ils se connaissent.
31 mai

Corr. 29-39 : Paris - Honoré à Urbain Cane l. Il lui demande un ex. du Chouan sur les dix qui lui sont dédiés.

Corr. 29-40 : Paris – Honoré à Charles Sédillot. Pour le paiement de trois créanciers.

Corr. 29-41, 29-42, 29-43 : lettres aux créanciers pour les avertir de se présenter après le 4 juin chez Sédillot qui honorera leurs créances.

Juin modifier

Début juin

Corr. 29-44 : Honoré à Bonneville (homme loi chargé de la liquidation d’Honoré). À propos d’effets de M. Boulet, Constant Chantpie, Ponthieu et Cie.

Vers le 1er juin

Balzac quitte Paris pour un voyage dont nous ne connaissons pas la destination, peut être La Bouleaunière louée par Mme de Berny et qui appartenait alors au comte Bernard de Beaumont.

19 juin

Mort de B.F. Balzac (82 ans), 47, rue Sainte-Avoye. à « quatre heures du soir ».

  • Honoré ne semble pas être présent à Paris.
  • Henry-François Balzac, son fils, « employé » demeurant à Versailles, et Armand Désiré de Montzaigle, « employé supérieur des octrois de Paris, y demeurant, barrière de Ménilmontant, sixième arrondissement », feront la déclaration de décès à la mairie du 7e arrondissement (ancien).

A.D. Montzaigle devait renoncer pour ses enfants mineurs à la succession du défunt ; en fait, Mme Balzac s'était engagée à verser immédiatement 15 000 frs sur la part due par cette succession.

21 juin

Messe à l’église Saint-Merri et inhumation au Père-Lachaise de B.F.

(A.B. 1961) le convoi de 3e classe coûte 256,20 frs ; la concession perpétuelle 200 frs plus 50 frs versés en faveur des hospices de la ville.

27 juin

Le Mercure du XIXe siècle (t.XXV, 13e livraison) publie un compte rendu (signé : B) de Fragolletta ou Naples et Paris en 1799, ouvrage de Latouche publié anonymement, publiés chez Canel et Levavasseur.

30 juin au 3 juillet

L’inventaire dressé après décès dressé par un Me DELAPALME, 2, rue Maurepas à Versailles. La prisée du mobilier donna 2 000 F. L’actif comprenait la ferme de Saint Lazare, près de Tours, des valeurs, rentes et créances. Me Delapalme procéda à la « liquidation de communauté et succession après le décès de M. Balzac ». Mme Balzac, marié sous le régime de la communauté, a le droit de reprendre pour sa dot et les héritages de sa mère et de son neveu Malus 199 087,01 F mais l’actif s’élève seulement à 149 852,16 F. En conséquence Honoré, seul héritier, non désisté et comparant, abandonne à sa mère tout l’actif de la succession. On peut noter que les 30 000 F, prêtés à Honoré le 1er juillet 1826, étaient considérés comme une dot en avance sur la succession ; que la dot de 30 000 F, également prévue au contrat de mariage de Laure, avaient été versée le 6 décembre 1828. Montzaigle recevait pour ses fils mineurs le solde de la solde de Laurence, soit 15 000 F prélevés par mme Balzac sur la succession de son mari ; elle s’engageait également à prélever sur la succession une dot de 15 000 F à verser à Henry quand il atteindrait sa trentième année.

Juillet modifier

Juillet

La Paix des Ménages, dans sa 3e édition (1835), est datée : La Bouleaunière, juillet 1829.

Cette date apparaît pour la première fois dans la 3e édition des Scènes de la vie privée, en 1835. Nous savons que Balzac est à Paris les 3, 10, 13, 17, 20 et 30 juillet. Le séjour auprès de Mme de Berny peut-être fixé en juin-début juillet avec un voyage à Paris pour les obsèques de son père. La dédicace à Valentine Surville apparaît qu'en 1842.

3 juillet

(1008) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale (A.B.1961) un volume l'Almanach des prosateurs ou Recueil de pièces fugitives en prose, rédigé par François Noël et P.-B. Lamarre.

5 juillet (dimanche)

Corr. 29-45 : Latouche à Balzac, rue Cassin.

  • Il s’inquiète de ne pas voir Honoré.
  • Fragoletta s’est vendu déjà à 900 exemplaires.
  • « Miss Anna » s’est arrêté chez Honoré.
10 ou 12 juillet (le 12 est indiqué par Decaux).

(1002 – Victor Hugo raconté par Adèle Hugo). « Il lut donc un soir de juillet, Marion de Lorme (qui s’appelait Un Duel sous Richelieu), qui s’appelait alors Un Duel sous Richelieu, devant une réunion nombreuse dans laquelle on remarquait MM. De Balzac, Eugène Delacroix, Alfred de Musset, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Sainte-Beuve, Villemain, Mérimée, Armand et Edouard Bertin, Louis Boulanger, Frédéric Soulié, le baron Taylor, Soumet, Émile et Antony Deschamps, les Devéria, Charles Magnin, Mme Tastu, Mme Belloc. Le succès fut très vif ».

Decaux ajoute : Villemain, Édouard Turquery. La soirée se termine à h du matin. (Voir les Mémoires d’A. Dumas)

13 juillet

(A.B. 1961) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale le tome premier de l'Histoire de la vie du R.P. Joseph Le Clerc de Tremblay, par l'abbé René Richard (Paris, 1702, 2 vol., in-12) et le tome premier de l'Histoire du ministère du cardinal Jules de Mazarin, décrite par le comte Galeazzo Gualdo Priorato (Lyon, 1673, 3. vol. in-12)

16 juillet

Corr. 29-46 : Adolphe de Saint-Valry à Balzac, no 2 rue Cassini (brouillon).

Demande un reçu des 450 F qu’il a donné à Honoré pour l’impression de son ouvrage (voir 17/01/1827). Suit propos ironique sur l’embonpoint et la manière de vivre d’Honoré.

17 juillet

Corr. 29-47 : Honoré à Saint-Valry. Réponse à la lettre précédente.

(Decaux) Vigny lit sa pièce Le More de Venise, inspiré d’Othello, certainement devant la même assemblée que celle de V. Hugo.

20 juillet

Corr. 29-48 : Honoré à Charles Sédillot.

Il lui demande de payer sa créance, due à Laurens, à sa sœur, veuve Cuisinier (Laurens avait des créanciers qui le poursuivaient). Honoré est occupé « à achever deux ouvrages qui vont être vendus d’ici un mois – il faut les mettre en état d’être imprimés- » (l’un est peut-être la Physiologie du mariage...)

Il doit :

  • 500 F à fin août à son tailleur.
  • 750 F à Laurens d’arriérer pour septembre, puis 89 F par trimestre.
  • « un peu d’argent » à son beau-frère.
  • à un ami qui m’aide à vivre en attendant le produit de mes deux ouvrages.
  • Il n’a touché que 100 F sur son Chouan (?)
  • Il a payé 300 F à son bottier.
  • Il voudrait payer 300 F fin juillet à Laurens.
  • Evocation de Ponthieu et Schubbart qui doivent être des libraires bruxellois.
22 juillet

(A.B.1961) Le Trilby ou l'Album des salons publie un compte-rendu défavorable du Dernier Chouan : « Oh! ma foi, ce qu'il y a de plus clair là-dedans, c'est que M. Balzac est fort obscur, et que son roman ne lui fera pas une brillante réputation »[7].

25 juillet

La BF enregistre Le Code galant de Raisson (collaboration de Balzac ?)

30 juillet

Corr. 29-49 : Urbain Canel à Honoré. « Je reconnais que le traité qui a été fait entre M. Balzac et moi sous la date du 30/07/1829 est considéré comme nul et non avenu ».

(A.B. 1961) Bouvier et Maynal pensent que ce traité concernait les Scènes de la vie privée que Balzac confia, le 22 octobre 1829, à Mame. Ce premier traité avec Canel était d'ailleurs annulé, le même jour, par une contre-lettre.

Fin juillet

(1008) À La Bouleaunière, propriété louée par Mme de Berny, Balzac rédige La Paix des ménages.

Août modifier

2 août

Corr. 29-50 : Paris - Charles Sédillot à Balzac, chez Mme sa mère, 4, rue d'Anjou, au Marais.

Sur le feuillet d’adresse, Balzac a esquissé quelques lignes très raturées qui seront utilisés en ouverture d’ Une vue de Touraine texte, non signé, inséré dans La Silhouette du 11 février 1830, puis dans la première partie de La Femme de trente ans.

  • Evocation de l’affaire Galisset et Malher.
  • Il a soldé l’arriéré de Laurens.
  • Un billet de Jean Baptiste Constant-Chantpie, son ancien prote de 251,15 F
  • Autre billet aux Ets Béchet.
  • Sédillot par pour trois semaines.
17 août

Corr. 29-51 : Château du Marais – Jules de Rességuier à Balzac.

  • Il promet à Honoré de parler de lui à M. de Girardin (Rességuier était très lié avec Sophie Gay, belle-mère d’Emile de Girardin, venait de fonder Le Voleur.
22 août

(Corr. 30-4 p. 1269) Urbain Canel achète à Charles-Hippolyte Raray, de Créteil, demeurant à Paris, 25 place Royale, un manuscrit de M. Verdier, municipal commis à la garde de Louis XVI et de la famille royale, intitulé Tableau de la famille royale au Temple. Achat de manuscrit, de diverses pièces annexes et cession de droit de publication fait pour la somme de 1 800 fr payés comptant.

Septembre modifier

1er septembre

Honoré débute la Physiologie (Corr. 29-56)

7 septembre

Corr. 29-52 : au soir – Latouche à Balzac.

  • Latouche est malade
  • Il a donné « le manuscrit déposé chez moi a passé entre les mains de M. Canel qui l’est venu chercher pour vos intérêts. Je n’ai pas cru devoir le refuser ». (La Physiologie du mariage ?)
14 septembre (lundi)

Corr. 29-53 : Latouche à Balzac

  • Latouche est encore malade. Il semblerait qu’Honoré lui est proposé une cohabitation à Aulnay.
  • « N’oubliez pas le Pontgibault ».

(A.B. 1961) Versailles. Suivant acte dressé au greffe du Tribunal de Première instance, Surville et Laure Balzac, son épouse, Henry Balzac, et Montzaigle, pour ses enfants, renoncent à la succession de B.-F. Balzac.

17 septembre

Corr. 29-54 : Latouche à Balzac, no 1, rue Cassin. Il lui reproche de ne pas venir le visiter.

Octobre modifier

Octobre
  • À La fin de la 3e édition (juillet 135), Balzac indique « Maffliers, octobre 1829 ». (A Maffliers, Honoré situera l’action de l’ « Adieu » et qu’il existait une famille Goriot, dont l’un des représentants était conseiller municipal).

On ignore s’il fut invité en même temps que la duchesse d’Abrantès ou s’il séjourna dans le voisinage. Il a pu loger dans une auberge voisine ou être accueilli chez un membre de la famille de son beau-frère Surville dont la mère était née à Maffliers. Il a aussi pu être l’hôte de Mlle Marie de Montheau à laquelle est dédié La Maison du Chat-qui-pelote.

Balzac rencontra à Maffliers un conseiller municipal du nom de Goriot ; le nom de cet édile fut inscrit sur le livre de comptes du domaine de Montbrun où il « faisait des journées ». La consonance du nom plut à Balzac et Le Père Goriot paru en 1835 devait devenir l’un des personnages de La Comédie Humaine. Le Père Goriot se retrouve également dans les romans suivants de Balzac : Modeste Mignon, La Maison Nucingen, Splendeurs et Misères des Courtisanes.

Rédaction de l'œuvre à Maffliers, près de la forêt de L'Isle-Adam, au nord de Paris : la duchesse d'Abrantès y séjournait chez les Talleyrand-Périgord ; mais on ne sait pas si Balzac résidait au village, ou au château. Les critiques ont noté que la duchesse a inspiré le personnage de la duchesse de Carigliano. Il l’a certainement terminé à Maffliers, mais devait être commencé, peut être est-il en cours d’écriture lorsqu’il écrit à Charles Sédillot le 20 juillet (corr.29-48) « Je suis occupé à achever deux ouvrages qui vont être vendus d’ici un mois ».

  • Il écrit El Verdugo (daté ; Paris, octobre 1829)
1er octobre

(1008) Balzac abandonne à sa mère l’actif de la succession de son père, près de 150 000 Frs.

L’inventaire après décès dressé par Me Delapalme, 2, rue Maurepas à Versailles. La prisée du mobilier donna 2 000 F. L’actif comprenait la ferme de Saint Lazare, près de Tours, des valeurs, rentes et créances. Me Delapalme procéda à la « liquidation de communauté et succession après le décès de M. Balzac ». Mme Balzac, marié sous le régime de la communauté, a le droit de reprendre pour sa dot et les héritages de sa mère et de son neveu Malus 199 087,01 F mais l’actif s’élève seulement à 149 852,16 F.

En conséquence Honoré, seul héritier, non désisté et comparant, abandonne à sa mère tout l’actif de la succession. On peut noter que les 30 000 F, prêtés à Honoré le 01/07/1826, étaient considérés comme une dot en avance sur la succession ; que la dot de 30 000 F, également prévue au contrat de mariage de Laure, avaient été versée le 06/12/1828. Montzaigle recevait pour ses fils mineurs le solde de la solde de Laurence, soit 15 000 F prélevés par Mme Balzac sur la succession de son mari ; elle s’engageait également à prélever sur la succession une dot de 15 000 F à verser à Henry quand il atteindrait sa trentième année.

3 octobre

(1008) Premier numéro de La Mode, lancé par Émile de Girardin (et Lautour-Mézeray) qui dirige depuis le 5 avril 1828, un journal »reproducteur » de texte déjà publié, Le Voleur.

15 octobre

(A.B.1961) À partir de cette date, les reçus de loyer de la rue Cassini sont établis au nom de Balzac et non plus à celui de Surville. Le montant du loyer est de 100 frs par trimestre (le terme du 15/10 est encore réglé par Surville)

22 octobre

Corr. 29-55 : Paris - Mame et Delaunay-Vallée à Balzac.« Monsieur,

Vous avez bien voulu nous proposer le manuscrit d’un ouvrage ayant pour titres Scènes de la vie privée 2 vol.in-8°. Nous avons accepté vos offres aux conditions suivantes. Nous imprimerons votre ouvrage au nombre de neuf cents ex. ou une rame de dix-huit mains.

Nous vous paieront pour le manuscrit la somme de douze cents francs payable en billets comme suit 450 fin avril prochain et 750 fin août suivant. L’ouvrage nous appartiendra en toute propriété ; moyennant que nous vous payons pour chaque édition à raison de un franc cinquante centimes l’exemplaire.

Vous vous êtes engagé à nous faire acheter par M. Levavasseur un nombre de trois cent soixante-quinze ex. de la première édition aux conditions de notre lettre que nous lui avons adressée ce jour et dont vous avez une connaissance.

Nous sommes d’accord que les corrections d’auteur seront à votre charge au-delà de la somme de cent cinquante franc que nous prenons à notre charge.

Nous avons l’honneur de vous saluer bien sincèrement.

Mame et Delaunay-Vallée. »

Le premier volume devait contenir :

  • Une préface (elle ne figure que dans la première édition)
  • La Vendetta
  • Les Danger de l’inconduite (Gobsek)
  • Le Bal de Sceaux

Le deuxième volume :

  • Gloire et malheur (La Maison du chat-qui-pelote)
  • La Femme vertueuse (Une double famille)
  • La Paix des ménages.

Sur ces six nouvelles seule deux étaient écrites à la date du contrat : La Paix des ménages et Gloire et malheur.

Novembre modifier

Novembre (?) lundi

Corr. 29-59 : Latouche à Balzac.

« Croyez que mes temporisations n’avaient pour but que de vous laisser réfléchir sur la possibilité de faire seul. Vous le pouvez. Je vous offre asile et conseils. Du courage ! Mais finissez-en avec la Physiologie : on ne court pas deux chefs-d’œuvre à la fois ».

  • Canel doit venir à Aulnay mercredi : soyez son compagnon de route.
Avant le 10 novembre

Corr. 29-56 : Paris – Balzac à Alphonse Levavasseur.

Il travaille toute la journée à la Physiologie, et de 9h du soir à 2 h du matin aux Scènes dont je n’ai qu’à corriger les épreuves. À prendre pour genèse Physiologie. Il a fait le 1er volume de la Physiologie du 01/09 au 10/11. Il débute le second.

10 novembre

Levavasseur fournit à Honoré l’édition du Théâtre complet des Latins en 15 vols[9].

Après le 10 novembre

Corr. 29-57 : Balzac à André Barbier.

À propos de correction pour la Physiologie. Outre la Physiologie pour Levavasseur et Canel, Barbier imprimait les Scènes pour Mame et Delaunay Vallée.

Corr. 29-58 : Honoré à Alphonse Levavasseur. À propos du Théâtre des Latins.

25 novembre (mercredi soir).

Corr. 29-60 : Latouche à Balzac.

  • Latouche a investi 3 600 F dans la publication des Chouans.
  • Il propose un arrangement à Balzac.
  • Boulland serait d’accord pour prendre à sa charge les 700 Chouans restant à vendre, en contrepartie Honoré devra lui concéder un roman nouveau pour le prix de mille francs.
29 novembre

Le Mercure de France au XIXe siècle (t. XXVII, 9e livraison) annonce la Physiologie du mariage.

30 novembre (lundi)

Corr. 29-61 : Latouche à Balzac. Balzac à refuser la proposition de Latouche. Celui-ci stigmatise l’ingratitude d’Honoré.

C’est une lettre de rupture, sans aucune formule finale.

(A.B.1961) Décès de Victor de Metternich, amant de la marquise de Castries.

Décembre modifier

Décembre

Balzac rédige Le Bal de Sceaux, si l'on se réfère à la date décembre 1829 qui figureau bas du texte dans la première édition des Scènes de la vie privée, parue en avril 1830.

1er(?) décembre

Corr. 29-62 : Brouillon de Honoré à Latouche, non envoyé.

Lettre dure et accusatrice envers Latouche, les mille francs que l’auteur a reçu « pour prix de son travail dans une spéculation qui échoue par votre faute, n’est qu’une chose plaisante ».

1er décembre

Corr. 29-63 : Lettre de Balzac à Urbain Canel. Honoré lui demande les comptes de l’opération de Chouan.

3 décembre

Corr. 26-64 : Urbain Canel à Balzac.

Il a été vendu du Dernier Chouan :

  • 455 pour 418 Ex.
  • 24 pour 24 ont été donnés aux journaux
  • 8 pour 8 à M ? Balzac
  • 2 pour 2 ont été remis à la Direction

487 450 qu’on produit 2 310,20 F

L’assemblage a du donné 1 015 ou 1 025. Ce serait donc 528 ou 538 et déduction faite des treizièmes, net 484 ou 494 qui resterait en magasin, moins ceux remis par M. Bigot à M. Balzac.

Pour les dépenses voir Latouche. « J’ai payé 100 F pour annonces. L’édition a coûté je crois 3 600 F tout compris ».

Corr. 29-65 : Paris - Honoré à Latouche, 340, rue Saint Honoré. Lettre non achevé, certainement retourné par Latouche. Il semble qu’il y eut procès, avec une audience le 15/12.

Décembre

Corr. 29-66 : Latouche à Balzac.

  • « C’est demain l’audience [...] J’attends votre réponse pour aller chez l’avocat ».
  • « Votre livre que j’ai plus d’à moitié relu » (La Physiologie ?) (Nous ignorons comment se termina cette affaire).
  • « A vous deux » (Balzac et mme de Berny).

Cette lettre est la dernière de Latouche à Balzac conservée au fond Lovenjoul.

5 décembre

Balzac rédige l'Introduction de la Physiologie du Mariage, si l'on se réfère à la date 5 décembre 1829 qui figure au bas de ce texte dès la première édition.

8 décembre

(A.B. 1961) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale un volume de l'Almanach des prosateurs.

26 décembre

La BF enregistre la publication de Physiologie du mariage ou Méditations de philosophie éclectique sur le bonheur et le malheur conjugale par un jeune célibataire, (2 vol. in-8° – daté de 1830-, chez Levavasseur et Urbain Canel ; imprimé par André Barbier - La mise en vente a probablement été faite vers le 20 décembre.

L’introduction est signée : « H.B….c ». Suivi d'un errata supprimé en Furne. Les 16 premières Méditations de cet ouvrage correspondent au texte imprimé en 1826.

(1008) Le texte est découpé en fragments pour fournir des bonnes feuilles aux journaux amis ; dès le 28 où Le Sylphe inaugure la pratique avec Les Collatéraux, emprunté à l’introduction. Puis les textes s’enchaînent, le 29 dans Le Lutin et dans Le Cabinet de lecture, les 10 et 15 janvier 1830, dans Le Pirate et Le Voleur ; à nouveau dans Le Lutin, le 19, le 23 dans La Mode ; les 7 et 14 février dans le Pirate, le 10 mars dans Le Forban.

Les comtes rendus sont également très nombreux.

28 décembre

(A.B. 1961) Balzac emprunte à la Bibliothèque royale les ouvrages suivants :

  • Memorie recondito dal'anno 1601 sino al 1640 de Vittorio Siri
  • Mémoires secrets, tirés des archives des Souverains de l'Europe, contenant les règne de Louis XIII, ouvrage de Vittorio Siri.

(1009) Le Sylphe : Les Collatéraux (deviendra le Trésor et le Cadavre. Extrait non signé de l'Introduction de la Physiologie du mariage, qui n'est pas mentionnée.

29 décembre

(A.B.1961) Le Cabinet de lecture annonce la Physiologie du mariage vient de paraître chez Urbain Canel et en donne deux extraits : Du Budget (Méditation XX) et Du Médecin (Méditation XXV).

(1009) Le Figaro annonce que les deux premiers volumes des Mémoires pour servir à l'Histoire de la révolution française, par Sanson, exécuteur des arrêts criminels pendant la révolution, librairie Centrale, 2 vol. in-8° non enregistré à la B.F. paraîtront en janvier prochain. Le Prospectus annonce quatre volumes, mais la matière prévue tiendra en deux tomes. En fait, le premier paraîtra en février et le second en mai 1830.

L'œuvre est écrite en collaboration avec Louis François L'Héritier de l'Ain. La contribution présumée de Balzac publiée dans les éditions modernes sous le titre Souvenirs d'un paria (C.H.H. XXVI, 35-197) est une attribution contestable. La mise au point la plus pertinente sur cette question se trouve dans O.C.B. XXVI, 672-680. L'introduction est entièrement de la main de Balzac et connaîtra plusieurs éditions séparées.

(1009) Le Lutin : Physiologie du mariage. Portrait de la femme. Extrait non signé de la Méditation II.

30 décembre

(1009) Dans le Voleur : reproduction de l'article du Sylphe du 28/12.

31 décembre

(A.B. 1963) Bruce Tolley attribue à Balzac Le Bourgeois dans ses rapports avec les Arts article signé Un Rapin, parue dans la Silhouette qui ressemble à L'Épicier, écrit-il.

Décembre

Corr. 29-67 : Paris – Honoré à Zulma Carraud.

Lettre d’Honoré en réponse à son amie qui devait se dire révoltée des jugements que l’auteur portait sur les femmes.

(Lov. A. 295, f°92) Le 26 février 1868, Zulma Carraud écrira à ce propos à Émile Aucante : « Lorsqu’il m’apporta la Physiologie du mariage qui allait paraître en me disant qu’il n’était que trois femmes auxquelles il pût l’offrir, je m’empressais d’ouvrir le livre aussitôt qu’il m’eut quittée, je fus tellement révoltée des premiers chapitres que je lui en envoyai la réfutation, toute indignée que j’étais. Il vint me voir à quelque temps de là, et avec une bonne grâce que je ne méritais pas il me pria de ne pas confondre l’homme avec l’auteur, et me fit promettre de n’ouvrir le livre que trois ans après ; je tins parole, et sus apprécier alors le mérite de ce livre qui est certes un de ses meilleurs ; ma sorte d’indignation ne provoqua chez lui nulle irritation et ne lui fit nulle blessure d’amour propre »[10].

Fin de l’année 1829

Lettre du 9 décembre 1861 de Victor Ratier à Félix Deriège :« Mes relations avec Balzac remontent à la fin de l’année 1829. Je publiais alors La Silhouette, dont Latour-Mézeray, Émile de Girardin et quelques autres étaient les principaux actionnaires. Ayant eu l’occasion de lire La Physiologie du mariage qui venait de paraître, j’allais demander à Balzac de me faire des articles […] Vers le milieu de 1830, j’allai demeurer rue Notre Dame des Champs. Balzac habitait rue Cassini, près de l’Observatoire. Le voisinage joint aux rapports de collaboration augmenta mes relations et nous nous liâmes intimement […] C’est moi qui le déterminait, malgré une vive répugnance, aller frapper à La Revue de Paris ».

1829 ou 1830

Corr. 29-68 : Honoré à Gosselin. Il demande que Gosselin lui remette les 10 vol. de l’Histoire de Napoléon par Walter Scott. (Avait été publié en 07 et 08/1827 par Gosselin, Treuttel, Würtz et Sautelet.

Corr. 29-72 : Paris - Jules Rességuier à Balzac. « Cher et brillant poète, ma femme et mes enfants vous ont rencontré hier au soir... »

Il lui propose de le retrouver aujourd’hui.

1829 (?)

Corr. 29-69, 29-70 et 29-71: Mme de Berny à Honoré. Lettre d’amour et de jalousie (« Quand je pense qu’un être a pu s’interposer entre ta confiance et ce cœur ».

  • « tout s’est terni depuis trois mois ».
  • « Comment veux-tu, ma Laure, que je me retire tout à coup ? puis-je ne pas payer ma dette à une personne qui semble m’offrir, etc, etc ? et découvrant ainsi la crainte que tu as dé déplaire à la Duchesse... »
Bilan

(1008) Dettes : 7 150 à Laurens ; 994 Frs à Sédillot et 50 300 Frs à sa mère. Premières dettes par billet à l’ordre de Buisson.

(A.B. 1961) Au cours de cette année, Balzac fréquente les salons de Sophie Gay, de Mme Récamier, de la duchesse d'Abrantès, de la comtesse Merlin, du baron Gérard et de la princesse Bagration.

Notes et références modifier

  1. a et b Roger Pierrot, Honoré de Balzac, Fayard, 1994
  2. André Maurois, Promothée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965
  3. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1258
  4. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1259
  5. a et b Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006
  6. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006
  7. a b et c Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1260
  8. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1264
  9. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1266
  10. Roger Pierrot - Hervé Yon, Correspondance 1809-1835, Gallimard - Pléiade, 2006, p. 1267