La Tène
La culture de La Tène, ou second âge du fer, est une culture archéologique qui se développe en Europe entre environ et Considérée comme l'apogée de la culture celtique, elle succède à la culture de Hallstatt ( à ) et s'achève avec la conquête romaine de la Gaule et avec les migrations germaniques vers le Sud de l'Allemagne actuelle. Son nom provient du site archéologique de La Tène découvert en 1857 à Marin-Epagnier, sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse. La Tène donne l'adjectif « laténien(ne) ».
Autres noms |
Second âge du fer Culture laténienne |
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Lieu éponyme | Site archéologique de La Tène (Suisse) |
Auteur | Hans Hildebrand (1872) |
Répartition géographique | Europe |
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Période | Âge du fer |
Chronologie | vers 450 - 25 av. J.-C. |
Subdivisions
La Tène ancien (-400 / -300)
La Tène moyen (-300 / -100)
La Tène récent (-100 / -25)
Objets typiques
Carnyx · torque · tombe à char · casque de Negau · poignard à antennes
Historique
modifierLes fouilles du site de La Tène ont débuté en 1857, avant la correction des eaux du Jura qui a abaissé le niveau du lac de Neuchâtel de près de 3 m. Menées par Hans Kopp, pêcheur et collecteur d'objets, et conduites par le colonel Friedrich Schwab, elles ont permis la découverte de nombreuses armes (épées) et parures.
En 1863, l'archéologue suisse Ferdinand Keller interprète les vestiges comme ceux d'un village celtique sur pilotis (influence des travaux de Pierre Jean Édouard Desor sur la « cité lacustre »), publiant ses conclusions en 1868 dans son premier rapport sur les palafittes suisses (Pfahlbaubericht)[1].
Pierre Jean Édouard Desor, un géologue de Neuchâtel, considère le site comme une manufacture d'armes construite sur pilotis, puis détruite par un ennemi. Émile Vouga met au jour quantité d'objets dans un paléo-chenal et publie en 1885 Les Helvètes à La Tène, synthèse suivie de La Tène, un oppidum helvète de Victor Gross en 1886. Les recherches officielles de la commission des fouilles (1907-1917), dirigées par William Wavre, puis par Paul Vouga à partir de 1909, s'achèvent avec la publication en 1923 de La Tène : monographie de la station qui propose les hypothèses d'entrepôt, de poste de contrôle ou de douane[2].
En 2007, un bilan documentaire financé par le Fonds de recherche suisse est réalisé et aboutit à la publication La Tène : la recherche - les questions - les réponses[3].
Le musée archéologique Laténium, inauguré en 2001, a des « réserves ouvertes » pour voir les vestiges de La Tène[1].
Le site a livré une importante quantité d'objets et plusieurs habitats protohistoriques. Il a donné son nom au second âge du fer en 1872, lorsque l'archéologue suédois Bror Emil Hildebrand élabora une chronologie de la Protohistoire européenne, tandis que l'âge du fer ancien était nommé culture de Hallstatt.
L'interprétation qui prévaut toujours aujourd'hui est qu'il s'agit d'un site de sacrifices : deux ponts qui passaient sur l’antique rivière Thielle sont les points d’offrandes jetées directement dans l'eau d’un vaste sanctuaire de plein air, ou bien le culte fut pratiqué à partir de plates-formes sacrificielles sur les ponts et sur lesquelles ont été immolés des guerriers[3].
Systèmes chronologiques
modifierSystème de Tischler
modifierEn 1881, Otto Tischler proposa de subdiviser la période de La Tène en trois phases en fonction de la forme des épées et des fibules :
- phase ancienne, de -400 à -300 : fibule à pied libre (Duchkov) et épée à pointe effilée avec fourreau à bouterolle circulaire ;
- phase moyenne, de -300 à -100 : fibule à pied rattaché au sommet de l'arc, épée plus longue et fourreau à bouterolle pointue ou légèrement arrondie ;
- phase récente, de -100 à la fin de la République romaine : fibule avec cadre en guise de porte ardillon, épée à bout arrondi, de taille uniquement.
Ce système a servi par la suite de base pour les chronologies régionales.
Systèmes allemand (Reinecke) et français (Déchelette)
modifierLa période a néanmoins été découpée à nouveau en quatre phases par Paul Reinecke en 1902 pour l'Allemagne, et par Joseph Déchelette qui corrige la chronologie de Tischler en 1914 pour la France. Déchelette ajoute notamment une phase « la Tène IV » pour les îles Britanniques :
- La Tène I (475 av. J.-C.à 300 av. J.-C.),
- La Tène II (300 av. J.-C.à 120 av. J.-C.)[4],
- La Tène III (jusqu'à la conquête romaine),
- La Tène IV (réservée aux îles Britanniques).
Styles artistiques de Jacobsthal
modifierEn 1944, Paul Jacobsthal publie sa chronologie dans Early Celtic Art. Elle est fondée sur l'observation de quatre styles artistiques propres à l'espace celtique :
- Style ancien : -500 à -400
- Style de Waldalgesheim : -400 à -300
- Style plastique : début du IIIe siècle
- Style des épées hongroises : début du IIIe siècle
Synthèse
modifier- 460 av. J.-C. - 400 av. J.-C. : La Tène A ou La Tène I précoce
- 400 av. J.-C. - 320 av. J.-C. : La Tène B1 ou La Tène I moyenne
- 320 av. J.-C. - 260 av. J.-C. : La Tène B2 ou La Tène I tardive
- 260 av. J.-C. - 150 av. J.-C. : La Tène C ou La Tène II
- 150 av. J.-C. - 30 av. J.-C. : La Tène D ou La Tène III finale
- avec La Tène D1 : 150[5] - 70 av. J.-C.
- La Tène D1a : 150 - 120 av. J.-C.
- La Tène D1b : 120 - 70 av. J.-C.
- La Tène D2 : 70 - 30 av. J.-C.
- La Tène D2a : 70 - 50 av. J.-C.
- La Tène D2b : 50 - 30 av. J.-C.
- avec La Tène D1 : 150[5] - 70 av. J.-C.
F. Olmer ne sépare pas la Tène D2(b) du tout début de la période augustéenne ( - 14 apr. J.-C.)[6].
Archéologie
modifierLa culture celtique de La Tène atteint la Gaule tout entière (entre la Garonne et la Seine) vers -500, l’Espagne (Celtibères) vers -500, les Balkans, la Grèce (prise de Delphes en ), l’Asie Mineure (Galates en ).
Conséquence d’une crise interne, de la réorganisation des circuits commerciaux ou des luttes entre Grecs et Étrusques pour le contrôle des échanges, les citadelles des Celtes du premier âge du fer, poumon des relations commerciales, sont abandonnées les unes après les autres vers -500 au profit d’un mode de vie plus rural dominé par une chefferie guerrière. Des régions se distinguent comme les nouveaux centres de la civilisation celtique au Ve siècle : la Rhénanie (culture du Hunsrück-Eifel), la Bohême, la Champagne et les Ardennes. Une lente évolution se produit dans les coutumes et les productions. On trouve le stamnos étrusque (vase contenant le vin pur) dans les tombes riches du Ve siècle, à la Motte-Saint-Valentin (Haute-Marne) ou à Altrier (Luxembourg). Le miroir importé d’Étrurie, ou son imitation, est fréquent dans les sépultures féminines (Uetliberg, près de Zurich, la Motte-Saint-Valentin). Les mobiliers funéraires laissent entrevoir une moindre disparité sociale entre les puissants et le reste du peuple. Les importations méditerranéennes baissent, les bijoux sont moins somptueux. Les sépultures des chefs perdent de leur monumentalité, en conservant leur mobilier type : le poignard de parade fait place à la panoplie guerrière complète, le char à deux roues, plus léger et rapide, remplace le char de parade.
En Champagne, les vastes cimetières du second âge du fer comportent, signe d’un peuplement dense, des tombes plates sans tumulus, creusées dans le sol crayeux. Les tessons de céramique retrouvés présentent des caractères régionaux « marniens » (vase de la Cheppe). Des œnochoés étrusques (Somme-Bionne, Somme-Tourbe, Eigenbilzen et Sept-Saulx) attestent des relations avec l’Étrurie. Les hommes les plus importants (150 tombes) sont inhumés sur leur char à deux roues, généralement armés, et portent un casque pointu en bronze. Plus nombreux, les fantassins ne gardent que leurs armes : épées, lances et javelots. Les femmes ont des agrafes de ceinture, des fibules, des bijoux comme le torque, qui, porté dès l’adolescence, parait investi d’une signification sacrée. Le Ve siècle et le début du IVe siècle jouissent d’une grande stabilité, sensible dans les productions. La société semble assez égalitaire. La prédominance nette des tombes féminines marque cependant le départ progressif des hommes.
Des oppida remontant à la Tène, ont été identifiés en Belgique, en Ardenne, à Canteleux, près de Chièvres, au lieu-dit Chession, près de Han-sur-Lesse, à Belvaux, Flobecq, Gilly-Ransart, Gougnies, Orchimont, Sinsin et à la Montagne Saint-Pierre. Le centre des hauts plateaux schisteux de l’Ardenne est densément occupé vers 480/470 avant notre ère par des Celtes. Leur culture nous est essentiellement connue par les vestiges funéraires (les tombelles) qui constellent l’Ardenne. Quelque 150 sites totalisant près de 600 tertres ont été repérés. Venant de la moyenne vallée du Rhin et de la rive droite au nord du Main, les Belges arrivent dans la région vers Ils y supplantent les Gaulois.
La fin de la période de La Tène est marquée par le début du principat d'Auguste en En effet, si la guerre des Gaules (entre 58 et ) marque le basculement des peuples de Gaule interne dans l'orbite romaine, les archéologues considèrent généralement que les véritables changements culturels n'auront lieu qu'une génération plus tard à partir du règne d'Auguste et de la réorganisation administrative des Gaules. Dans les îles Britanniques, les archéologues font même descendre la civilisation laténienne au moins jusqu'en 43 apr. J.-C., date du début de la conquête de l'île.
Chronologie du second âge du fer
modifier- vers (culture de Hallstatt). Fondation de la colonie phocéenne de Massalia sur le territoire des Ségobriges.
- Les Celtes franchissent les Alpes à l'initiative d'Ambigat, le roi des Bituriges (Sénons, Andes, Insubres et Boïens).
- Défaite des Romains face aux Sénons sur l'Allia. 30 000 Celtes menés par Brennus rançonnent Rome.
- Des mercenaires celtes sont engagés contre les Thébains dans un corps expéditionnaire de Syracuse.
- Traité de paix entre Rome et les Sénons.
- Vers Venant de la moyenne vallée du Rhin et de la rive droite au nord du Main, les Belges arrivent en Gaule belgique.
- Sac de Delphes par les Celtes migrant vers l'Est.
- Le territoire des Sénons (ager gallicus) est confisqué par Rome.
- Incursion d'Hannibal en Gaule cisalpine. Soulèvement des Boïens contre Rome.
- Conquête de la Narbonnaise par Rome.
- Vers 82 à Les Boïens de Pannonie sont victimes de l'attaque des Daces menés par leur roi Burebista. Destruction de l'oppidum de Bratislava.
- Début de la guerre des Gaules.
- Défaite de l'armée gauloise de Vercingétorix à Alésia. Le chef gaulois est fait prisonnier par Jules César.
- Défaite des vaincus d'Alésia qui s'étaient réfugiés à Uxellodunum : la Gaule est sous contrôle romain.
- 9 à L'oppidum de Stradonice (Bohême) est incendié, probablement par les Germains : invasion des Marcomans. Suivi du développement d'une culture germanique sur ces terres.
Tableau chronologique récapitulatif
modifierSites notables
modifier- Marin-Epagnier
- Berne, Engehalbinsel : oppidum
- Jolimont
- Oppidum de Manching
- Mormont
- Münsingen, champ funéraire
- Petinesca
- Oppidum de Bâles-Münsterhügel
- Bibracte, oppidum des Éduens au mont Beuvray en Bourgogne
- Turicum– Oppidum de Zurich-Lindenhof
- Bopfingen : Viereckschanze, une enceinte rectangulaire caractéristique
- Fellbach-Schmiden, près de Stuttgart : Viereckschanze ; objets rituels récupérés d'un puits
- Kleinaspergle, près de Stuttgart : tombes de l'élite de La Tène I
- char enterré de Waldalgesheim : sépulture princière à char, IVe siècle
- Glauberg, oppidum et tombe de Hallstatt tardive et du début de La Tène
- Dürrnberg : champ funéraire et travaux de terrassement de la fin de Hallstatt – début La Tène
- Donnersberg : oppidum
- Vill près d'Innsbruck : vestiges d'habitations
- Sandberg (en) près de Platt et Roseldorf en Basse Autriche
- Titelberg : oppidum au Luxembourg
- Parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim : Tombe d'une princesse / prêtresse avec des cadeaux funéraires
-
Colonie située à Altburg près de Bundenbach à la fin de la période de La Tène (Ier siècle avant notre ère).
-
Colonie de la fin de la période de La Tène (IIe / Ier siècles avant notre ère) à Havránok en Slovaquie.
Armement
modifierNotes et références
modifier- Gianna Reginelli Servais, La Tène, un site, un mythe, vol. 1 : chronique en images (1857-1923), Hauterive, Office et Musée cantonal d'archéologie de Neuchâtel, coll. « Archéologie neuchâteloise » (no 39), , 203 p. (ISBN 978-2-940347-35-3).
- Gilbert Kaenel, « La Tène (site archéologique) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Thierry Lejars, « La Tène, site mythique de l’archéologie celtique : histoire d’une découverte » [vidéo], sur savoirs.ens.fr, (consulté le ).
- « La tène », sur archeologie.culture.gouv.fr (consulté le )
- Fabienne Olmer, Les amphores en Bourgogne. Contribution à l'histoire économique de la région dans l'Antiquité, depuis La Tène finale jusqu'au Haut-Empire, vol. 1 (thèse de doctorat en archéologie), Dijon, (lire en ligne), p. 10.
- Olmer 1997, p. 11.
- Christine Lorre et Veronica Cicolani, Golasecca : du commerce et des hommes à l'âge du fer (VIIIe – Ve siècle av. J.-C.), Paris, Réunion des musées nationaux, , 176 p. (ISBN 978-2-7118-5675-6), p. 164.
- Brigitte Postel, « Golasecca : Celtes du nord de l'Italie », Archéologia, no 476, , p. 58-65 (ISSN 0570-6270).
- Kruta 2000, p. XII-XIV
- Vitali 2013, p. 15.
- Megaw et Megaw 2005, p. 10-11.
- Patrice Brun, Princes et princesses de la Celtique : le premier âge du fer en Europe (850-450 av. J.-C.), Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 216 p. (ISBN 2-903442-46-0), p. 27 ; 218-219.
- Buchsenschutz 2015, p. 30-46 ; 80-85 ; 178.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Brunaux & Lambot 1988] Jean-Louis Brunaux et Bernard Lambot, Guerre et armement chez les Gaulois : 450-52 av. J.-C., Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 219 p. (ISBN 978-2-903442-62-0)
- [Buchsenschutz et al. 2015] Olivier Buchsenschutz (dir.), L'Europe celtique à l'âge du fer : VIIIe – Ier siècles, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », , 437 p. (ISBN 978-2-13-057756-0)
- [Grenier 1970] Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Payot, coll. « Petite bibliothèque Payot », , 365 p. (ISBN 2-228-88838-9)
- [Guelliot 1915] O. Guelliot, « Marnien ou La Tène I ? », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 12, no 4, , p. 226-238 (lire en ligne)
- [Haywood 2002] John Haywood, Atlas historique des Celtes, Paris, Autrement, coll. « Atlas-mémoires », , 144 p. (ISBN 978-2-7467-0187-8)
- Matthieu Poux, Religion et société à l'âge du Fer : systèmes (en)clos et logiques rituelles, dans : C. Haselgrove (dir), Les mutations de la fin de l'âge du Fer, Glux-en-Glenne, Bibracte , Centre archéologique européen,2006, p.181-200.
- [Kruta 2000] Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire : des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1005 p. (ISBN 2-221-05690-6)
- [Le Roux & Guyonvarc'h 1990] Françoise Le Roux et Christian-Joseph Guyonvarc'h, La Civilisation celtique, Rennes, Ouest-France, , 219 p. (ISBN 978-2-7373-0297-8)
- [Megaw & Megaw 2005] Ruth Megaw et John Megaw (trad. de l'anglais), Art de la Celtique : des origines au Livre de Kells, Paris, Errance, , 276 p. (ISBN 2-87772-305-4)
- [Moscati et al. 2001] Sabatino Moscati et al., Les Celtes, Paris, EDDL, , 711 p. (ISBN 978-2-237-00484-6)
- [Reich 2015] Guillaume Reich, « Les armes de la Tène, ou l'art des guerriers celtes », Archéologia, no 535, , p. 48-53 (ISSN 0570-6270)
- [Servais & Béat 2007] Gianna Reginelli Servais, La Tène, un site, un mythe, coll. « Cahiers d'archéologie romande de la Bibliothèque historique vaudoise » (ISBN 9782940347353), 3 vols.
- [Vitali 2013] Daniele Vitali, Les Celtes : trésors d'une civilisation ancienne, Verceil, White Star, , 207 p. (ISBN 978-88-6112-467-7)
- Marc-Antoine Kaeser, La Tène, lieu de mémoire. Aux origines de l'archéologie celtique, Hauterive, Laténium, 2022, 137.p.
Liens externes
modifier- « Les Gaulois d'Acy-Romance », sur gaulois.ardennes.culture.fr
- « Lattes en Languedoc, les Gaulois du sud », sur lattara.culture.fr
- « Les Gaulois en Provence : l’oppidum d’Entremont », sur entremont.culture.gouv.fr
- « La Tène, trophée guerrier celtique », Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, 9 septembre 2023.
Bases de données et dictionnaires
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :