Clara Nef

féministe suisse (1885-1983)

Clara Nef, née le à Herisau et morte le dans la même ville, est une militante des droits des femmes suisse du canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures.

Clara Nef
Biographie
Naissance
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Nationalité

Biographie

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Origines et famille

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Clara Nef naît le à Herisau dans le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures. Elle est originaire du même lieu[1].

Elle est la fille de Johannes Nef et d'Anna Nef née Hohl et la petite-fille de Johann Jakob Hohl (de), homme d'affaires et ancien conseiller aux États[1].

Elle reste célibataire toute sa vie[1].

Enfance, formation et parcours professionnel

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Elle grandit à Berne jusqu'au décès prématuré de son père en 1892, d'une tuberculose. Sa mère décide alors de retourner dans sa ville natale de Herisau. Clara, sa mère et sa sœur y vivent sous la responsabilité du grand-père paternel[2].

Clara Nef suit une formation à l'école de commerce de Neuchâtel et devient secrétaire d'hôtel. Elle travaille dans différentes stations suisses puis devient gouvernante de la majestueuse Villa Cassel à Riederalp en 1913. L'homme d'affaires britannique Ernest Cassel y accueille des invités prestigieux. Clara Nef y rencontre par exemple Winston Churchill. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Ernest Cassel quitte Riederalp et Clara retourne à Herisau[3].

Activités caritatives et féministes

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De retour à Herisau, elle s'investit dans des activités caritatives. En 1916, elle fonde la section Pro Juventute d'Appenzell Rhodes-Extérieures, qu'elle dirige. Deux ans plus tard, en 1918, elle fonde le comité appenzellois de secours aux enfants des écoles, dont elle prend également la présidence[1]. Elle s'intéresse de plus en plus au mouvement des femmes suisses[3].

En 1929, une année après la première SAFFA (exposition suisse du travail des femmes), elle fonde le Centre de liaison des associations féminines d'Appenzell Rhodes-Extérieures, qu'elle préside jusqu'en 1963[4].

À partir de 1931, Clara Nef organise avec sa collaboratrice Alice Rechsteiner (de) la confection de pantalons pour garçons à domicile afin de lutter contre le chômage des femmes. En organisant la vente de ces pantalons dans toute la Suisse, elle se fait connaître au niveau national[5]. À partir de 1932, elle est membre du comité de l'Alliance de sociétés féminines suisses (ASF), dont elle est présidente de 1935 à 1944 puis vice-présidente (1944-1947)[2].

Avec le pasteur Paul Vogt (de), elle fonde en 1933 le foyer social protestant « Sonneblick » à Walzenhausen (dans le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures), où elle aide des personnes dans le besoin jusqu'à longtemps après la guerre[6]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille au Service complémentaire féminin et défend une politique plus humaine envers les réfugiés[1].

De 1937 à 1948, elle représente l'ASF à la commission pour la paix et au tribunal d'arbitrage de l'Association internationale des femmes. Elle préside la Ligue suisse des femmes abstinentes (de) de 1945 à 1955[1].

Elle décède à presque cent ans, en 1983, dans sa ville natale de Herisau[1].

Références

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  1. a b c d e f et g Regula Ludi (de) (trad. Pierre-G. Martin), « Clara Nef » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a et b Heidi Eisenhut, « Clara Nef », sur www.hommage2021.ch (consulté le )
  3. a et b (de) Clara Nef, Im Fluge unsrer Zeiten. Aus meinem Leben., Berne, Blaukreuz-Verlag, , 67 p. (ISBN 3855800146)
  4. (de) Jolanda Spirig, Von Bubenhosen und Bildungsgutscheinen : Die Frauenzentrale Appenzell Ausserrhoden - 1929-2004, Herisau, Verlag Appenzeller Hefte, , 133 p. (ISBN 3858823864)
  5. (de) Joachim Auer, « Clara Nef 1885-1983 : Ehrenmitglied der Appenzellischen Gemeinnützigen Gesellschaft », Appenzellische Jahrbücher, no 110,‎ , p. 91-95 (lire en ligne)
  6. (de) Clara Nef, Zum Dienst gefordert : die Geschichte des Evangelischen Sozialheims "Sonneblick" in Walzenhausen, Berne, Blaukreuz-Verlag, , 51 p.

Liens externes

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