Collines de Vendée

Les collines de Vendée, ou collines vendéennes[1], également qualifiées de Haut-Bocage vendéen[2] sont une succession de puys et de monts dans la partie méridionale du Massif armoricain[3], situés essentiellement dans l'Est de la Vendée, mais qui s'étirent aussi sur le Nord-Ouest des Deux-Sèvres et le Sud-Ouest du Maine-et-Loire[2],[4], approximativement entre Nantes, Bressuire, Parthenay, Niort et La Rochelle[5]. Elles séparent les régions naturelles du Bas-Bocage vendéen à l'ouest, du Bocage bressuirais, des Mauges[6],[4] et des Gâtines poitevines[7], à l'est. Elles forment à la fois le cœur et le point culminant de la partie du plateau armoricain située au sud de la Loire[4]. Elles présentent un paysage vallonné où les rivières creusent de petits vallons (vallée de la Sèvre nantaise[2], vallée de la Mère, vallée de l'Yon, vallée du Thouet, vallée de la Moine).

Collines de Vendée
Carte du département de la Vendée avec le Haut-Bocage à l'est ; le puy Crapaud est l'un de ses points culminants.
Carte du département de la Vendée avec le Haut-Bocage à l'est ; le puy Crapaud est l'un de ses points culminants.
Géographie
Altitude 290 m, Mont Mercure
Massif Massif armoricain
Administration
Pays Drapeau de la France France
Régions Pays de la Loire
Nouvelle-Aquitaine
Départements Vendée, Maine-et-Loire
Deux-Sèvres
Géologie
Roches Schiste, granite, basalte

Topographie modifier

Les collines vendéennes, dont les plus hauts sommets frôlent les 300 m d'altitude, forment le premier véritable relief en venant de la côte atlantique[2]. Leur relief oscille généralement entre 150 et 290 m d'altitude[8]. Le Haut-bocage vendéen se compose essentiellement de hauteurs et de vallées dont l'encaissement est plus ou moins important[8]. Ses principaux sommets sont le mont Mercure à Saint-Michel-Mont-Mercure (290 m), qui constitue le point culminant de la Vendée[9], le puy Crapaud (269 m) et le puy Papin (265 m).

Géologie modifier

Les collines vues depuis La Meilleraie-Tillay.

Le volcanisme ancien hercynien est à l'origine des monts, affleurements granitiques observés dans le paysage au cœur du Poitou. Les affleurements granitiques et l'érosion naturelle des monts expliquent ces blocs de granites, parfois d'assez belle taille, appelés chirons en poitevin. En certains endroits, il y a formation de chaos granitiques. Ce sont ces gâtines, qui forment l'ensemble homogène territorial bocager, de la Gâtine aux puys vendéens[10].

Végétation modifier

Bocage dans la vallée de Saint-Mars-la-Réorthe.

Comme le reste du plateau armoricain, leur léger vallonnement et leur aspect mité par les blocs de granite en on fait une terre d'élevage plutôt que de céréaliculture. Du fait de cette caractéristique, elle n'ont pas été remembrées, et présentent encore un paysage bocager (Bocage vendéen, Bocage bressuirais, Gâtine).

Les paysages du Haut-bocage vendéen sont caractérisés par une grande densité de haies bocagères[2]. Le bocage y est dense en comparaison avec le bas-bocage, bien que souvent ponctué de prairies s'ouvrant sur de larges panoramas[2]. Les espaces boisés sont fréquents dans les collines vendéennes et comportent notamment des châtaigniers ainsi que des chênes pédonculés[8].

Hydrographie modifier

Premier obstacle aux vents d'ouest venant de l'Atlantique, la barrière naturelle des collines vendéennes retient les précipitations et est ainsi davantage arrosée que le reste de la Vendée[11]. Les eaux s'écoulent ensuite, depuis le Haut-Bocage, de part et d'autre du relief. Ainsi, les collines vendéennes se situent au cœur du sous-bassin versant « Loire aval et côtiers vendéens »[12], et en forment le château d'eau naturel. Les collines du Haut-Bocage Vendéen, partagent ainsi les eaux du plateau sud-armoricain entre les rivières s'écoulant vers l'estuaire de la Loire à l'est et au nord (la Sèvre Nantaise, le Layon, la Moine) et celles se déversant dans l'Atlantique à l'ouest et au sud-ouest (l'Yon, le Lay, la Mère).

Sites, villes ou villages dont le nom est formé à partir de puy modifier

Le puy correspond au point le plus élevé du mont[réf. nécessaire]. Il est le siège d'implantation de ville ou village sur le sommet du mont ; les crêtes du podium, terme latin dont « puy est issu », protègent les habitants, tels des remparts naturels et permettent une vue du paysage sur une grande distance. Pour chaque puy, il y a donc approximativement un mont, dont il est le sommet, et peuplé de villageois[réf. nécessaire].

  • Le puy Crapaud : 269 mètres
  • Le puy Papin : 265 mètres
  • Le puy Lose : 263 mètres
  • Le puy Durand : 264 mètres
  • Le puy Morin : 186 mètres
  • Le puy Thareau : 191 mètres
  • Le puy Bouet : 194 mètres
  • Le puy Guittonneau : 205 mètres
  • Le puy Michenet : 204 mètres
  • Le puy Bobet : 190 mètres
  • Le puy Charrier : 179 mètres
  • Le puy Quentin : 185 mètres
  • Le puy Mazoire : 182 mètres
  • Le puy Bablot : 199 mètres
  • Le puy Poutier : 210 mètres
  • Le puy Roland : 196 mètres
  • Le Petit puy Guyon : 180 mètres
  • Le puy Guyon : 180 mètres
  • Le puy Belliard : 222 mètres
  • Le Petit Puy : 174 mètres
  • Le puy Blin : 185 mètres
  • Le puy au Maître : 188 mètres
  • Le puy Fort : 150 mètres
  • Le puy Rond : 152 mètres
  • Le puy Limousin : 202 mètres
  • Le puy Bertonneau : 180 mètres
  • Le puy Pin : 166 mètres
  • Le puy du Fou : 252 mètres
  • Le puy Arnoux : 125 mètres
  • Le puy Simbert : 197 mètres
  • Le puy de Sèvre
  • Le puy Jourdain
  • Le puy Moisson
  • Le puy Simbert
  • Le puy Rognon
  • Le puy au Moine
  • Le puy Albert
  • Le puy Loup
  • Le puy Arnaud
  • Le puy Mary
  • Le puy Doré
  • Le puy Large
  • Le puy Jean
  • Le puy Simbert
  • Le puy Ravault
  • Le puy Saint Bonnet
  • Le Puy-du-Lac
  • Le Puyravault : 170 mètres
  • Le puy de Serre
  • Saint-Vincent-Puymaufrais
  • Le Puyrailard : 200 mètres

Les monts modifier

  • Le mont Mercure : 290 mètres. Le village de Saint-Michel-Mont-Mercure s'y est implanté, sans dénomination Puy sur ce point culminant du Poitou.
  • Le mont des Alouettes : 232 mètres. Appellation de puy absente ici aussi, présence de moulins.

Les paysages de la Gâtine poitevine modifier

Notes et références modifier

  1. Inventaire National du Patrimoine Naturel, « ZNIEFF 520616288 - Collines vendéennes, vallée de la Sèvre nantaise » Accès libre, .
  2. a b c d e et f « Les caractères du haut bocage vendéen » Accès libre, sur Atlas des Paysages de Pays de la Loire, publié le 7 décembre 2015 (modifié le 28 décembre 2016).
  3. Didier Poncet, Géologue, « Sortie géologique dans l’Unité Sud du Haut-Bocage Vendéen » Accès libre [PDF], , p. 61.
  4. a b et c Bruno Comentale, « Du patrimoine artisanal au patrimoine géomorphologique sur la marge méridionale du Massif armoricain », HAL Id: halshs-00841117,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  5. « Carte IGN classique au 1:1 000 000 » sur Géoportail.
  6. « Les bocages vendéens et maugeois (UP37) » Accès libre [site internet], sur Atlas de Paysage des Pays de la Loire:, paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr, publié le 27 novembre 2015 (modifié le 14 juin 2016).
  7. « Carte IGN classique régionale » sur Géoportail.
  8. a b et c Conseil d'architecture d'urbanisme et de l'environnement de la Vendée, Bien construire dans le Pays de Pouzauges, Les paysages, 2006, p. 13-25
  9. « Géographie et démographie vendéennes - CD 85 », sur vendee.fr (consulté le ).
  10. « Les bocages et les haies en France - Pôle bocage et faune sauvage », sur polebocage.fr (consulté le ).
  11. (en) « Le climat vendéen », sur Climat-Vendée (consulté le ).
  12. Agence de l'eau Loire-Bretagne, « Les mesures pour l'eau en Loire aval et côtiers vendéens » Accès libre, sur Sdage et Sage en Loire-Bretagne, .