Comté de Bar-sur-Aube
Le comté de Bar-sur-Aube (latin : Comitatus Barrensis) est un ancien territoire féodal du comté de Champagne dans le royaume de France et centré autour de la ville de Bar-sur-Aube.
IXe siècle – XIe siècle
Statut | fief mouvant du comté de Champagne dans le royaume de France. |
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Capitale | Bar-sur-Aube |
Langue(s) |
Ancien français Champenois (de facto) Latin médiéval (de jure) |
Religion | Catholicisme |
IXe siècle | Création du comté |
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c. 1061 | Intégration au comté de Champagne |
1284 | Réunification au domaine royal |
1314 | Intégration au domaine royal |
Entités précédentes :
- Pagus Barrensis
Entités suivantes :
Origines
modifierLe comté de Bar-sur-Aube est issu de l'ancien pagus Barrensis, également appelé Barrois, compris dans la civitas Lingonum dans la Bourgogne franque. Le comté est mentionné dès le IXe siècle et est placé sous la suzeraineté de l'évêque de Langres, alors qu'un château est mentionné dès l'an 829[1],[2].
Du point de vue ecclésiastique, Bar-sur-Aube devient le chef-lieu d'un doyenné , ainsi que d'un archidiaconé qui comprend également le doyenné de Chaumont, qui correspond vraisemblablement au comté de Bolenois[2].
Liste des comtes
modifierFamille de Laferté-sur-Aube
modifierLe premier membre connu de cette famille est Achard de Laferté-sur-Aube, probablement d'origine normande et qui fonde la ville de Laferté-sur-Aube dans le courant du xe siècle. De sa femme, prénommée Achardia, il a comme enfant Nocher de Laferté-sur-Aube, premier comte de Bar-sur-Aube connu, qui suit[3] :
- Nocher Ier de Laferté-sur-Aube ou Nocher Ier de Bar-sur-Aube[3], premier comte de Bar-sur-Aube connu. En 992, il épouse Adélaïde, veuve de Guy Ier de Vermandois, comte de Soissons dont il effectue probablement la régence, avec qui il a au moins deux enfants :
- Nocher II de Bar-sur-Aube, frère utérin de Renaud Ier de Soissons, qui suit ;
- Guy de Bar-sur-Aube, clerc, cité dans une charte non datée comme un des deux fils de Nocher Ier.
- Nocher II de Bar-sur-Aube, comte de Bar-sur-Aube après son père. Il se signale par diverses libéralités religieuses envers l'abbaye de Saint-Claude, dont dépendant le prieuré Sainte-Germaine de Bar-sur Aube, ou celle de Flavigny. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a au moins deux enfants[4] :
- Adélaïde de Bar-sur-Aube, ou Aélis de Bar-sur-Aube, qui suit ;
- Isabelle de Bar-sur-Aube, dame de Laferté-sur-Aube, qui épouse Gautier de Clamecy, dont elle a au moins un enfant :
- Raoul de Clamecy, mort jeune homme sans union ni descendance, assassiné par strangulation à Laferté-sur-Aube, qui revient par la suite à sa tante Adélaïde.
- Adèle de Bar-sur-Aube, ou Adélaïde de Bar-sur-Aube, ou Aélis de Bar-sur-Aube, née entre 1020 et 1025 et morte en 1053, comtesse de Bar-sur-Aube après son père. Elle épouse en premières noces en 1040 Renaud de Semur-en-Brionnais qui décède peu de temps après et dont elle n'a pas d'enfant. Veuve, elle épouse en secondes noces avant 1042 Renard Ier, comte de Joigny, dont elle n'a pas d'enfant et dont elle se sépare. Elle épouse ensuite en troisièmes noces avant 1043 Roger de Vignory, seigneur de Vignory, dont elle n'a pas d'enfant et dont elle se sépare. Enfin, elle épouse en quatrièmes noces Raoul IV de Vexin, comte de Valois, de Vexin et d'Amiens, dont elle a cinq enfants[5] :
- Gautier de Valois, qui suit ;
- Simon de Valois, qui suit après son frère ;
- Adélaïde de Valois, qui épouse Herbert IV, comte de Vermandois, d'où postérité ;
- Adèle de Valois (ou Alix), qui suit après ses frères ;
- Élisabeth de Valois, qui épouse Barthélemy de Broyes, seigneur de Broyes, d'où postérité.
Famille de Valois
modifier- Gautier de Valois, comte de Bar-sur-Aube après sa mère. Il meurt à la guerre entre 1065 et 1067, du vivant de son père, sans union ni postérité.
- Simon de Valois, mort en 1082, comte de Bar-sur-Aube après son frère, ainsi que comte de Valois, de Vexin et d'Amiens après son père. Également seigneur de Laferté-sur-Aube, il y fait édifier un château. Il meurt en 1082 alors qu'il part en pèlerinage pour Rome où, malade, il trouve la mort. Il meurt sans union ni postérité et le comté de Bar-sur-Aube est alors transmis à sa sœur Alix de Valois.
- Adèle de Valois (ou Alix), morte entre 1093 et 1100, comtesse de Bar-sur-Aube après ses frères. Elle épouse avant 1061 Thibaud III de Blois, comte de Blois, de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Troyes et de Meaux, avec qui elle a trois enfants[5] :
- Eudes III de Troyes, qui succède à son père comme comte de Troyes ;
- Philippe de Troyes, évêque de Châlons de 1093 à 1100 ;
- Hugues Ier de Champagne, comte de Troyes après son frère puis comte de Champagne, et enfin chevalier de l'Ordre du Temple.
En 1061 ou peu avant, le comté de Bar-sur-Aube est donc rattaché au comté de Troyes, puis le comté de Champagne par la suite, avec le mariage d'Alix de Valois avec Thibaud III de Blois. Bar-sur-Aube reste une ville importante pour les comtes de Champagne et est le siège d'une des principales foires de Champagne.
Puis en 1284, Bar-sur-Aube sera rattaché au royaume de France avec le comté de Champagne à la suite du mariage de Jeanne de Navarre avec le roi Philippe le Bel.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Louis Chevalier, Histoire de Bar-sur-Aube, Bar-sur-Aube, (lire en ligne)
- Henri d'Arbois de Jubainville, Histoire de Bar-sur-Aube sous les comtes de Champagne, Bar-sur-Aube, Madame Jardeaux-Ray, imprimeur-éditeur, (lire en ligne)
Articles connexes
modifier- Comté de Champagne
- Ville de Bar-sur-Aube
- Village de Laferté-sur-Aube
Liens externes
modifier- (en) Charles Cawley, « Comtes de Bar-sur-Aube », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté le ), Champagne Nobility.
Notes et références
modifier- Henri d'Arbois de Jubainville 1859, p. XII.
- Auguste Longnon, Atlas historique de la France depuis César jusqu'à nos jours, Paris, Librairie Hachette et Cie, (lire en ligne), p. 96
- Henri d'Arbois de Jubainville 1859, p. XIII.
- Henri d'Arbois de Jubainville 1859, p. XIV.
- (en) Charles Cawley, « Comtes de Bar-sur-Aube », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté le ), Champagne Nobility