Concerto pour alto no 1 en ré majeur de Stamitz

œuvre de Carl Stamitz

Le premier concerto pour alto en majeur de Carl Stamitz (1745-1801) a été composé en 1774[1]. Il constitue une des œuvres principales pour alto de la période classique[2].

Concerto pour alto no 1 en ré majeur
opus 1
Genre Concerto
Nb. de mouvements 3
Musique Carl Stamitz
Effectif alto et orchestre symphonique
Durée approximative 22 minutes
Dates de composition 1774 ou avant

La préface de l'édition Urtext chez G. Henle Verlag explore les pistes de la création de cette œuvre et indique que cette dernière a probablement été composée pour le propre usage du compositeur, altiste renommé entre 1760 et 1774[3].

« Staniz [!] le fils, le plus célèbre altiste d’Allemagne et l’un de nos compositeurs les plus aimables. Il a étudié à fond les particularités de l’alto et joue de ce fait de cet instrument avec un charme jusqu’ici inconnu. [...] Il est certain que rien n’a été écrit de meilleur pour l’alto que ce qu’il a lui- même composé. Ses œuvres possèdent une telle vérité, une telle beauté et un tel charme qu’il passe généralement en Allemagne, en Italie, en France et en Angleterre pour être l’élève des Grâces. »

— Christian Friedrich Daniel Schubart, Ideen zu einer Ästhetik der Tonkunst, p. 140, (en français : « Idées sur une esthétique de la musique »), écrit en 1784/1785 et publié à Vienne en 1806[3]

Structure

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Trois mouvements constituent le concerto :

  • Allegro non troppo
  • Andante (moderato)
  • Rondo Allegretto

Sa durée approximative est de 22 minutes[2].

Instrumentation

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Le concerto est composé pour alto solo et orchestre à cordes (violons 1 et 2, altos 1 et 2, violoncelle et contrebasses) avec deux clarinettes en la et deux cors en ré[2].

Analyse

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Le concerto dure approximativement 22 minutes et alterne les solos et les tuttis courts et longs[2]. Il est souvent décrit comme vivant et charmant[1].

Allegro non troppo

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Le thème en ré majeur est annoncé par l'orchestre, et plus précisément les violons, dès la première mesure. Le soliste entre bien plus tardivement, à la 70e mesure. Un long tutti prend place au milieu du mouvement. Selon le compositeur contemporain américain Aaron Rabushka, l’Allegro est marqué par « une ouverture contagieuse et heureuse avec plusieurs idées lyriques planantes » et l'entrée de l’alto caractérisée par « une version embellie de l’idée d’ouverture [qui] se poursuit dans des passages solos qui combinent des mélodies chantantes et des passages virtuoses »[4].

Andante (moderato)

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L'orchestre ouvre et conclut le mouvement en ré mineur. Le solo d'alto débute dès la mesure quatorze. Aaron Rabushka décrit le solo d'alto comme mélancolique et introspectif.

Rondo Allegretto

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La tonalité du premier mouvement est reprise, mais un changement de tonalité vers le mode mineur se déroule à la mesure 58. Le solo d'alto serait « gracieusement élégant » selon Rabushka, et une « digression pensive » s'opérerait au cours du mouvement.

Anecdote

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Le thème du célèbre Adagio d’Albinoni, œuvre composée en 1945 par Remo Giazotto à partir d'un fragment d’une sonate perdue d’Albinoni se retrouve dans le deuxième mouvement de ce concerto.

Place dans le monde musical actuel

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Le concerto se trouve être l'une des principales œuvres pour alto. Il est fréquemment imposé dans les concours, examens et auditions de musique pour sa technicité[1], et est plus rarement joué en concert.

Notes et références

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  1. a b et c (en) « Stamitz Viola concerto », sur viola-in-music.com
  2. a b c et d « Viola Concerto in D major, Op.1 (Stamitz, Carl Philipp) », sur imslp.org
  3. a et b (de + en + fr) Norbert Gertsch et Annemarie Weibezahn, Préface - Concerto pour alto n°1 en ré majeur, Munich, G. Henle Verlag, (lire en ligne [PDF]), p. VI-VII
  4. (en) « Viola Concerto in D major, Op. 1/1 », sur allmusic.com

Liens externes

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