Corps de cavalerie Bridoux

Le Corps de cavalerie Bridoux, dit Corps Bridoux, désigne le corps de cavalerie, rattaché à la VIe armée du général Michel Joseph Maunoury, dont le général de division Marie Joseph Eugène Bridoux exerça le commandement à partir du jusqu'à sa mort, le .

Corps de cavalerie Bridoux
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Corps d'Armée
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de l'Ourcq
Commandant historique Marie Joseph Eugène Bridoux

Le 8 septembre 1914, le général Bridoux, qui assurait jusque là le commandement de la 5e division de cavalerie au sein du 1er corps de cavalerie, est nommé à la tête de ce dernier, en remplacement de son chef, le général André Sordet. Le Corps de cavalerie Sordet s'était en effet vu reprocher d’avoir opéré un repli le jour précédent.

Son action, pendant ses dix jours de commandement, illustre la période charnière caractérisée, après la retraite sur Paris, par la reprise de l’offensive par les alliés. Ainsi participe-t-il d’abord à la nouvelle mission défensive de la VIe armée, chargée de fixer les troupes ennemies sur l’Ourcq pendant que la Ve armée et l’armée anglaise franchissent la Marne. Le corps de cavalerie Bridoux, agissant encore dans la composition qui était celle du corps de cavalerie Sordet, couvre alors l’aile gauche de la VIe armée et mène de durs combats qui vont contribuer à retenir les allemands et faciliter la victoire de la Marne.

Puis, la retraite allemande étant engagée, il prend part à la poursuite de l’ennemi jusqu’à l’Aisne, avant de passer sur la rive ouest de l’Oise. Il s’y voit confier une mission de contournement qui va le conduire beaucoup plus au nord que ne le voudrait sans doute le général Maunoury, partisan d’un débordement autour du front de l’Aisne, mais conforme au souhait du général Joffre, acquis à l’idée d’une large action de débordement, très au-delà de ce même front.

Le corps Bridoux, réduit à deux divisions : la 1re division du général Buisson et la 5e division du général de Lallemand du Marais, complétées par  une brigade issue de la 3e division, va ainsi effectuer un épuisant périple de plus d’une centaine de kilomètres, qui va le conduire au-delà de Saint-Quentin, où le général Bridoux sera mortellement blessé dans une embuscade, devenant le premier général de division français ayant exercé un grand commandement à être tué à l’ennemi.

C’est cette stratégie qui se verra consacrer par la suite. Après la mort du général Bridoux, le rôle de la VIe armée et du général Maunoury, réticent à mettre en œuvre un plan de contournement élargi, va être repensé, jusqu’à se trouver limité à la tenue du front de l’Aisne. De son côté, la nouvelle IIe armée du général de Curières de Castelnau, dotée d’un corps de cavalerie unique réunissant désormais les divisions des 1er et 2e corps, aura la tâche de tenter un débordement plus ambitieux rééditant l’exploit du corps Bridoux, avant d’entamer la course à la mer.


La bataille de l'Ourcq modifier

Nommé, le 8 septembre au matin, pour reconquérir le terrain perdu, le général Bridoux donne aussitôt l'ordre à ses divisions de franchir l'Ourcq et de canonner tous les éléments possibles de l'armée allemande[1].

Parmi ses trois divisions, la 3e division du général de Lastours mène une attaque au nord-est de Betz, mais elle va se heurter à d'importantes forces d'artillerie et d'infanterie, sans que la 1re division du général Buisson, qui avait mission de l'appuyer, puisse intervenir[2]. La 5e division, qui doit déborder l'ennemi au nord[3], se voit confier une mission spéciale[4], que son chef, le général de Cornulier-Lucinière, juge lui-même « hardie »[5], mais qui le conduira à réaliser, avec un raid de trois jours à l'intérieur des lignes ennemies, « un des plus beaux faits d'armes à l'actif de la cavalerie »[6],[7]. Dès le 8 septembre, la 5e division va ainsi provoquer un effet de surprise de part et d'autre de l'Ourcq, suscitant une violente réaction de l'artillerie allemande[8].

Le général Maunoury doit se résoudre à tirer la conséquence de cette présence de nombreuses et puissantes forces ennemies, qui bouleverse ses plans, et renonce, le 8 septembre au soir, à la stratégie d'enveloppement par le nord jusque là assignée à la VIe armée[9].

Certes, la retraite allemande a déjà commencé, provoquée par la Ve armée du général Franchet d'Espèrey et le corps expéditionnaire britannique du maréchal French, qui, face à la brèche laissée entre les Ire et IIe armées allemandes[10], s'apprêtent désormais à franchir la Marne et à poursuivre l'ennemi. Mais, la VIe armée, quant à elle, doit faire face à la forte flanc-garde ennemie constituée par l'aile droite de la Ire armée allemande, massée sur l'Ourcq pour protéger la retraite de la IIe armée et pourvue d'une puissante artillerie lourde. Ainsi le général Maunoury doit-il admettre que son armée, après avoir mis toutes ses forces en ligne pendant trois jours de combats ininterrompus, « ne peut espérer, à moins d'une faute lourde de l'ennemi, entamer cette flanc-garde, mais elle peut chercher à se maintenir devant elle, en se cramponnant fermement au terrain et en renforçant ses positions par des organisations de campagne, de manière à tenir bon, même si l'ennemi lançait des attaques contre elle »[11]. Ce qui n'exclut d'ailleurs pas que, selon le vœu du général Joffre[12], la VIe armée reprenne l'offensive et franchisse l'Ourcq lorsque l'armée anglaise aura elle-même franchi la Marne[13].

Dans le cadre des nouvelles instructions défensives du général Maunoury, le général Bridoux donne ordre au corps de cavalerie, le 9 septembre au matin, de continuer à couvrir la gauche de la VIe armée. La 5e division poursuivra sa mission ; la 3e division se tiendra prête à agir ; et la 1re division devra s'opposer à toute progression de l'ennemi vers l'ouest[14].

Dans les heures qui suivent, le général Maunoury, faisant suite à une instruction du général Joffre[15], esquisse toutefois une stratégie plus ambitieuse en ce qui concerne le corps de cavalerie. Il décide ainsi une « action de plus grande envergure », pour l'exécution de laquelle il dit d'ailleurs donner « dès maintenant toute latitude » au général Bridoux. En effet, reprenant les termes mêmes du général Joffre, il lui paraît « essentiel » que le corps Bridoux, plutôt que de rester groupé à la gauche de la VIe armée, « découple hardiment ses divisions, ou même de forts détachements renforcés d'artillerie, pour agir sur les points sensibles des communications ennemies, particulièrement Soissons et Compiègne, opérant des destructions sur les voies ferrées, des coups de main sur les convois, etc. », sans exclure qu’un de ses éléments « opère par un large mouvement tournant contre la droite et les derrières de l'adversaire »[16].

Ce sont ces mouvements dont le général Bridoux, tout en menant sa mission de couverture de la gauche de la VIe armée, va dès lors préparer l'exécution[17], puis assurer la réussite.

Dans l’immédiat, il doit toutefois faire face à une attaque allemande sur Rozières, à laquelle il oppose la 1re division, ainsi qu’une brigade prélevée sur la 3e division et laissée à sa disposition par le général Maunoury : la 13e brigade de dragons du général Léorat[18]. En début d'après-midi, le corps de cavalerie a enregistré une légère progression[19] : la 3e division tient le carrefour d'Ormoy-Villers et la 1re division, précédée de la brigade Léorat, a atteint le plateau de Rozières, où elle sabre et rejette trois bataillons d'infanterie ennemie[20]. Ni l'une, ni l'autre ne pourront cependant maintenir leurs positions[21], de nouvelles forces ennemies ayant débouché du nord, qui enrayent l'avance de la VIe armée[22] et opèrent une manœuvre de diversion vers Nanteuil-le-Haudouin[23],[24]. La 1re division protège alors le repli que doit opérer le 4e corps du général Boëlle[25] et gagne le sud de Senlis, au terme d'une épuisante marche de nuit [26],[27]. De son côté, la 3e division se porte à la gauche du 4e corps pour en soutenir la 7e division[28].

Le général Bridoux avait par ailleurs appelé à lui la 5e division, mais, faute de liaison établie, celle-ci a poursuivi la mission spéciale pour laquelle elle avait été détachée. Elle a donc franchi l'Ourcq et, agissant sur les arrières de l'ennemi, canonné des réserves à l'est de La Ferté-Milon, détruit un convoi, retenu un détachement et menacé les lignes de communication partant de Soissons et de Compiègne, avant de s'écarter vers l'ouest, la route de retour vers Nanteuil-le-Haudouin étant désormais barrée[29],[30],[31].  

À l'issue des deux journées des 8 et 9 septembre, le général Maunoury tient à remercier ses troupes pour leur vaillance, leur fermeté et leur endurance[32]. De son côté, le général Joffre transmet les félicitations du Gouvernement[33] et rend hommage aux « efforts surhumains » de la VIe armée et à l' « immense avantage » qui en est résulté pour les opérations des armées alliées[34] : « l'armée Maunoury a supporté, avec une énergie admirable, le puissant effort que les Allemands ont tenté contre elle pour dégager leur droite »[35]. Le corps de cavalerie Bridoux aura eu, quant à lui, le mérite, outre les exploits de sa 5e division, d'avoir réussi, avec ses 1re et 3e divisions, à « arrêter de front des forces cinq ou six fois supérieures appuyées par 200 canons », puis à « faire face aux renforts ennemis appelés de l'ouest à la bataille et qui déjà atteignaient sur leurs derrières Nanteuil-le-Haudouin et Rozières, pour les rejeter sur l'Oise »[36],[37].

La poursuite de l’armée allemande en retraite modifier

Le général Joffre ordonne une reprise de l'offensive pour le lendemain, 10 septembre : « la VIe armée continuera, en appuyant sa droite à l'Ourcq, à gagner du terrain vers le nord pour rechercher l'enveloppement ; son action sera prolongée en avant par le corps de cavalerie Bridoux qui recherchera le flanc et les derrières de l'ennemi »[38] et qui, « gagnant du terrain sur l'aile extérieure, cherchera constamment à inquiéter les lignes de communication et de retraite de l'ennemi »[39].  Le général Maunoury, quant à lui, s’il maintient la 3e division dans sa mission de couverture du flanc gauche de la VIe armée[40], réaffirme, en ce qui concerne le reste du corps de cavalerie, la directive émise l’avant-veille, en prescrivant aux 1re et 5e divisions de se tenir disponibles pour les « opérations de grande envergure » déjà prévues sur les lignes arrières de l'ennemi[41]. Mais, cette « mission spéciale »[42] ne semble encore se  traduire que par l'envoi vers le nord de la 5e division, répartie en brigades et chargée de tenter des coups de main[43]. Cette dernière division, après une randonnée fructueuse sur les arrières de l'ennemi qui la conduit à rentrer dans la forêt de Compiègne[44], sera seule, au soir du 10 septembre, à avoir franchi l'Oise, cantonnant même à Saint-Just-en-Chaussée, au nord ouest de Compiègne[45]. Le général Maunoury place en tout cas sous le commandement du général Bridoux la brigade provisoire de cavalerie légère du colonel Sauvage de Brantès, formée d'escadrons issus de la division provisoire du général de Cornulier-Lucinière désormais dissoute, qui vient de passer la Marne[46].

Alors que la VIe armée, qui a traversé l'Ourcq, s’est fixé pour objectif de poursuivre l'ennemi en direction de Soissons, en liaison avec l'armée anglaise[47], sans d'ailleurs se heurter à aucune résistance[48], le haut commandement perçoit un début de stratégie allemande concernant l'ouest et imagine une réplique. La retraite vers l'Aisne semble en effet tendre à un regroupement de forces distinctes du centre et de l'aile gauche ennemis. Or, ces forces, dont on ne sait pas encore si elles vont faire face à leurs poursuivants, semblent, selon le général Maunoury lui-même, fatiguées et peu dangereuses pour la VIe armée et pour l'armée anglaise, et il semble possible de les déborder[49]. Le général Joffre invite donc la VIe armée à se porter en force sur la rive ouest de l'Oise[50], en y poussant le corps Bridoux[51], et à opérer un mouvement de contournement permettant de chercher les arrières de l'armée allemande.

Pour l’heure, au matin du 11 septembre, aucun objectif de débordement par l’ouest n’est encore fixé et le corps de cavalerie est toujours investi de sa mission de harcèlement[52]. À cet effet, le général Bridoux décide de regrouper ses divisions au sud-ouest de la forêt de Compiègne, du moins à l'exception de la 3e division, toujours à la disposition du général Maunoury[53]. Il ignore que la 5e division, dont il est coupé, a déjà pu, la veille, s'avancer jusqu'à Saint-Just-en-Chaussée, et qu'elle s'éloigne maintenant encore plus à l'ouest, vers Beauvais, dans la nécessité de se reconstituer après les incursions éprouvantes menées les jours précédents[54]. Du moins peut-il compter, outre la 1re division, sur la brigade Léorat, la brigade provisoire Sauvage de Brantès, le 9e régiment de dragons du colonel Claret, issu de la 5e division et jusque là détaché, et des éléments épars de cette même 5e division[55], qui vont être  recueillis tout au long de la journée[56].

La manœuvre d’aile modifier

C'est en début d'après-midi que l'objectif de franchissement de l'Oise et de débordement à l'ouest va s’imposer, sans d'ailleurs que le général Maunoury rende au général Bridoux la 3e division que ce dernier lui demande à cet effet[57]. Le corps de cavalerie se porte donc de la forêt de Compiègne vers le coude de l’Oise de Verberie. Le pont y ayant été détruit et le pont voisin de La Croix-Saint-Ouen, encore intact, ne permettant le passage que d'une division, il fait établir dans la nuit un pont de fortune[58]. Ainsi, le matin du 12 septembre, peut-il lancer ses troupes sur la rive ouest et les mener jusqu’au sud de Montididier, au nord-ouest de Compiègne[59], ordonnant à la 5e division, déjà à pied d'œuvre puisque stationnée à l'ouest de Beauvais, de revenir sur Saint-Just-en-Chaussée pour y prendre ses instructions en vue de son ralliement[60].

Si le général Maunoury avait pu être informé en temps utile de la suite ainsi donnée à ses ordres, il est probable qu’il eût prescrit aux divisions de cavalerie de se rabattre dès à présent sur l’ennemi, d’autant que lui-même se trouve à la fois arrêté par les ponts détruits et retardé par une forte artillerie ennemie. Mais, il ignore encore leur avancée et craint que le mouvement continu de troupes ennemies vers le sud[61] ne renforce une occupation allemande de la rive ouest de l'Oise et ne conduise à renverser la situation : ce ne serait plus la VIe armée qui déborderait  la droite ennemie, mais cette dernière qui chercherait à en envelopper la gauche[62].

Contrairement aux inquiétudes du général Maunoury, le corps de cavalerie Bridoux a le champ libre le long de l'Oise, dont il a largement remonté la rive ouest la veille, suivi désormais par une division d'infanterie qui a également passé l'Oise et va pousser jusqu'au nord de Compiègne[63]. Le général Bridoux est donc à même, le 13 septembre, de continuer sa mission vers le nord-est[64]. Contournant Montdidier, il s'avance même beaucoup plus au nord, jusqu'à une quarantaine de kilomètres de Compiègne[65], ce qui inscrit clairement son action dans la stratégie prônée par le général Joffre d’un débordement à large rayon.

Outre la 5e division, qui est en cours de ralliement, en route vers Montdidier par St-Just-en-Chaussée, sous le nouveau commandement du général de Lallemand du Marais[66], le général Bridoux dispose désormais de  la 1re division du général Buisson et d'une nouvelle division provisoire placée sous le commandement du général Léorat. Cette dernière comprend la brigade Léorat, une brigade constituée sous les ordres du colonel Claret, qui regroupe aussi les éléments ralliés appartenant à la 5e division, et la brigade provisoire Sauvage de Brantès[67]. Ce sont ces troupes qui, après avoir parcouru 60 kilomètres en deux jours, vont s'approcher de la Somme, jusqu’à se trouver à une quarantaine de kilomètres de Péronne, en direction de laquelle le général Bridoux a l'intention de se porter le lendemain[68].

Le 14 septembre, le corps de cavalerie poursuit son avancée vers la Somme. Ayant parcouru une quinzaine de kilomètres jusqu'à Rosières-en-Santerre, il est désormais tout proche de la ligne Amiens – Saint-Quentin et peut lancer une mission de découverte sur Péronne[69]. C’est en effet au sud de cette ville que le général Bridoux a l'intention de passer la Somme le lendemain en direction de Saint-Quentin, de manière à pouvoir se rabattre ensuite sur les lignes arrières de l'ennemi[70]. À cette occasion, la 5e division, qui s'est ralliée[71], réintègre les détachements du colonel Claret et du colonel Sauvage de Brantès[72]. Quant à la 1re division, elle réussit un coup de main sur Chaulnes, où elle bloque et disperse un train, puis détruit la bifurcation ferroviaire vers l'est[73].

Le 15 septembre, les 1re et 5e divisions parcourent encore 35 kilomètres et franchissent la Somme au sud de Péronne[74], pour gagner la région de Templeux-la-Fosse, au nord-ouest de Saint-Quentin, avec une incursion sur Roisel où une brigade détruit la voie ferrée[75]. Ainsi le corps de cavalerie Bridoux, au terme d’une épuisante échappée solitaire de plus d'une centaine de kilomètres et agissant à une soixantaine de kilomètres au nord de la VIe armée, aura-t-il réalisé seul la manœuvre d'aile élargie que souhaitait le général Joffre et que refuse encore le général Maunoury, qui prescrit à ses troupes passées sur la rive ouest de l'Oise d'attaquer entre l'Aisne et Noyon.

Le 16 septembre, le corps de cavalerie bombarde Saint-Quentin et lance une brigade vers Bohain-en-Vermandois, à une vingtaine de kilomètres au nord-est, pour couper la voie ferrée[76].

Pour le 17 septembre, le général Bridoux a prévu de se porter à l'est, à une vingtaine de kilomètres au nord de Saint-Quentin, pour détruire la voie ferrée venant de Bussigny, puis d’opérer sur Saint-Quentin[75],[77].

Mais, alors que la 5e division avance sur Saint-Quentin, qu'elle doit aborder par l'ouest, le général Bridoux, qui marche avec elle, s'inquiète de la 1re division, dont la mission est d'en suivre les traces et de se tenir prête à l'appuyer. En effet, cette dernière n'est pas parvenue à Poeuilly à la mi-journée, comme il était prévu. Le général Bridoux et son état-major se portent alors à sa rencontre sur la route d'Estrées, mais se heurtent à un poste d'une ligne d'infanterie ennemie, qui se tient en embuscade et mitraille la colonne de voitures[78]. Le général Bridoux, qui occupe la 3e voiture avec son chef d’état-major, le colonel Rampont, est mortellement blessé, d'autres sont tués, dont deux officiers d'état-major[79], ou blessés[80]. Seule l'arrivée de la 1re division malencontreusement retardée permet de disperser l'ennemi et de s'assurer de la personne des blessés. Transporté à Poeuilly, le général Bridoux y décèdera dans la soirée, après une douloureuse agonie, non sans avoir rendu hommage aux « cavaliers sans chevaux » qui l’ont suivi sans faillir en dépit de leurs souffrances et avoir exprimé sa confiance dans la victoire finale[81].

Le général Buisson, commandant la 1re division, prend alors le commandement provisoire[82] et fait replier les troupes après une vaine attaque sur Saint-Quentin[83]. Le corps de cavalerie Bridoux est ainsi devenu le corps de cavalerie Buisson. Très brièvement d'ailleurs car, dès le lendemain, 18 septembre, ses divisions sont réunies à celles du 2e corps de cavalerie du général Conneau[84], qui prend le commandement de ce nouveau corps unique de cavalerie[85], rattaché à la IIe armée du général de Curières de Castelnau[86].

Notes et références modifier

  1. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 139 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1734 p. 275 et n° 1736 et 1737 p. 276
  2. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 140 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1739 p. 277-278, n° 1581 p. 161 et 1583 p. 162-163 et n° 2360 p. 703. V aussi Charles Ouÿ-Verzanobres, Journal d'un officier de cavalerie : le raid en Belgique - la retraite sur Paris - la bataille de l'Ourcq - la course à la mer du Nord - les tranchées, page 48
  3. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1738 p. 276-277 et n° 2360 p. 703
  4. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 141, 159 et 163
  5. Général de Cornulier-Lucinière, sous le pseudonyme de J. Ethay, Le rôle de la cavalerie française à l'aile gauche de la première victoire de la Marne : par un cavalier de la Marne, p. 137, 204 et 270
  6. Général Brécard et général Boucherie, « Le général Bridoux », Revue de cavalerie, mai-juin 1931,‎
  7. V. aussi Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, tome VI pages 234 et 282 et AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, no 2939 p. 240 et no 2941 p. 241
  8. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 141
  9. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1515 p. 113
  10. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 663
  11. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 156-157 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1516 p. 114. V. aussi n° 2135 p. 538
  12. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1987 p. 434-435
  13. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2129 p. 534 et 2131 p. 535
  14. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2349 p. 698 et n° 2350 p. 698-699
  15. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 158-159 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1376 p. 16-17
  16. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 159 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2132 p. 536 et n° 2940 p. 240-241
  17. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 159 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 1995 p. 439 et n° 2013 p. 449. V aussi Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, tome VI page 287
  18. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 161 et p. 162 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2356 p. 701-702
  19. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2133 p. 537
  20. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 162-163 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2932 p. 236 et n° 2797 p. 117
  21. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 162-163
  22. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2136 et 2137 p. 538-539
  23. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 168, 169, 172, 182, 184, 185 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2139 à 2142 p. 540 à 543 et n° 2342 p. 692
  24. José Roussel-Lépine, Les champs de l'Ourcq, p. 177-178
  25. José Roussel-Lépine, Les champs de l'Ourcq, p. 178-179
  26. Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, t. 6 p. 289-290
  27. Charles Ouÿ-Verzanobres, Journal d'un officier de cavalerie, p. 53-54
  28. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 168-169. V. aussi Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, tome 6 page 288 et 294
  29. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 163-164 annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3604 p. 719
  30. Général René Chambe, L'escadron de Gironde, page 27 et pages 51 et suivantes : c'est au cours de ce raid que le lieutenant Gaston de Gironde et son 2ème escadron du 16ème dragons, en reconnaissance sur Soissons, mais séparés du reste de la 5ème division et enfermés dans les lignes allemandes, réalisent l'exploit de charger à cheval et neutraliser 8 avions ennemis au repos sur la plateau de Mortefontaine ; mortellement blessé, le lieutenant de Gironde succombera le 10 septembre. V. aussi AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 163 ; Général de Cornulier-Lucinière, sous le pseudonyme de J. Ethay, Le rôle de la cavalerie française à l'aile gauche de la première victoire de la Marne : par un cavalier de la Marne, pages 164 s ; José Roussel-Lépine, Les champs de l'Ourcq, page 167
  31. Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, p. 282 et s.
  32. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 204 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2762 p. 96
  33. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3700 p. 784
  34. AFGG, annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2003 p. 443
  35. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 188 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2648 p. 17-18
  36. Général Brécard et général Boucherie, « Le général Bridoux », Revue de cavalerie,‎
  37. V. aussi Lieutenant-colonel Rousset, Les grands chefs de l'armée française, page 156, faisant référence aux "rudes combats" livrés par le général Bridoux, le 8 septembre sur le plateau de Bargny et le 9 septembre sur le plateau de Rozières. Comparer Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, t. 6 p. 234, pour qui, pendant les brillantes opérations de la 5e division, les 1re et 3e divisions seraient restées sur le plateau de Bargny "sans autre incident, semble-t-il, qu'une attaque infructueuse sur Ormoy-le-Davien" !
  38. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 192 et annexes 2 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2208 p. 446 et 2010 p. 447
  39. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2649 p. 18-19
  40. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 193
  41. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 203 et chap. VII à XIV, 1932, p. 679 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2773 p. 103-104
  42. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2938 p. 239
  43. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2778 p. 107
  44. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2939 p. 240, n° 3340 p. 505-506, n° 3344 p. 508, n° 3478 p. 621-622
  45. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 665 et 680
  46. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. I à VI, 1931, p. 200-201 et p. 204 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2937 p. 239
  47. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3249 p. 442-443
  48. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3240 p. 437
  49. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 666 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3341 p. 507
  50. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 664 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3232 p. 432
  51. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3225 p. 426
  52. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 690 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 2940 p. 240-241
  53. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 689
  54. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 666 et 692 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3604 p. 719. Ainsi un demi régiment du 22ème dragons, envoyé pour inquiéter les convois de la route Pierrefonds - Compiègne, et leur causant de lourdes pertes, a-t-il été presque entièrement décimé en se repliant : AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3973 p. 1003
  55. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 690
  56. AFGG, annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3973 p. 1003
  57. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 691 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3496 p. 637 et n° 3341 et 3342 p. 507
  58. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 666 et 692 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3604 p. 719, n° 3973 p. 1003 et n° 3978 p. 1006
  59. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 708-709 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3977 p. 1005-1006 et n° 3979 p. 1007
  60. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 709 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3978 p. 1006 et n° 3980 p. 1007
  61. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 758 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4475 p. 23
  62. AFGG, annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4322 p. 88-89
  63. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 733-734 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4233 p. 24
  64. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 709 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3978 p. 1006
  65. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 731-732 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4489 p. 246-247, n° 4628 p. 347
  66. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 732 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3980 p. 1007 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4487 p. 245-246
  67. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 730-731 et annexes 3 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 3981 p. 1008
  68. AFGG, annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4489 p. 246-247
  69. AFGG, annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4490 p. 247-248 et n° 4491 p. 248-249
  70. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 792 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4806 et 4807 p. 474-476 et n° 4944 p. 588-589 ; t. 1 vol. 4, 1933, p. 29 et annexes 1 au t. 1 vol. 4, n° 79 p. 79-80
  71. AFGG, annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4945 et 4946 p. 589, n° 4948 p. 590-591
  72. AFGG, annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4490 p. 247 et n° 4491 p. 248-249
  73. AFGG, t. 1 vol. 3 chap. VII à XIV, 1932, p. 761-762 et annexes 4 au t. 1 vol. 3, 1932, n° 4945 p. 589, n° 4947 p. 590
  74. AFGG, annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 102-104 p. 103-105
  75. a et b AFGG, t. 1 vol. 4, 1933, p. 31 et annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 104 p. 105
  76. AFGG, t. 1 vol. 4, 1933, p. 37 et annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 104 p. 105
  77. Lieutenant-colonel Rousset, Les grands chefs de l'armée française, p. 157
  78. Comparer Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux, page 164, où il est indiqué que le général Bridoux se déplaçait "avec un élément de son état-major" et aurait été victime d'une "erreur d'itinéraire". La première affirmation est contraire aux faits, le général Bridoux se déplaçant avec son entier état-major en une colonne de six voitures. Quant à la seconde, elle fait probablement écho à un récit du capitaine Plieux de Diüsse (Journal d'un officier de liaison, sous le pseudonyme de Jacques Civray, page 113), repris à son compte par le général Palat (La Grande Guerre sur le Front Occidental, tome VII pages 75-76). Le témoignage du général Féraud (ICC 1932, n° 1777), qui, à l'avant-garde de la 1ère division, commandait alors le 23ème dragons et appuyait le 6ème dragons commandé par le commandant de Dompierre, conduit à écarter une telle hypothèse : le général Bridoux avait en effet, à la sortie du petit village de Poeuilly, emprunté la grande route de Péronne à Saint-Quentin, et c’est à environ 1500 mètres qu’il fut victime d’une fusillade émanant de tireurs embusqués derrière des boqueteaux voisins et bientôt dispersés par ces deux régiments (V. aussi général Brécard et général Boucherie, op. cit.). Un témoignage inédit du docteur Maurice Page, aide-major à la 1ère division, qui a assisté le général Bridoux dans ses derniers moments, fait par ailleurs état de ce que le convoi de voitures transportant l'état-major était accompagné d'une escorte à cheval qui avait déjà engagé la riposte.
  79. Le commandant Lanquetot et le capitaine de la Bégassière
  80. AFGG, annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 504 p. 476 et n° 446 p. 414 et la note
  81. Général Brécard et général Boucherie, « Le général Bridoux », Revue de cavalerie,‎ , V. aussi le témoignage inédit du docteur Maurice Page, aide-major à la 1ère division, qui a assisté le général Bridoux dans ses derniers moments ; Capitaine Plieux de Diüsse, sous le pseudonyme de Jacques Civray, Journal d'un officier de liaison, p. 115-116 ; Général Palat, La Grande Guerre sur le Front Occidental, t. 7 page 76 et la note
  82. AFGG, annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 380 p. 355-356, n° 450 p. 418-419
  83. AFGG, t. 1 vol. 4, 1933, p. 42
  84. Le général Buisson continue en fait d’exercer son commandement sur les 1re et 5e divisions jusqu’au 26 septembre (AFGG annexes 2 au t. 1 vol. 4, 1934, note p. 111 et no 1302 p. 166), pour les besoins de la défense de Péronne (AFGG annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, no 724 p. 666-667, no 854 p. 776 ; annexes 2 au t. 1 vol. 4, 1934, no 1193 et 1194 p. 89-90), puis d’une mission particulière (AFGG annexes 2 au t. 1 vol. 4, 1934, no 1111 p. 30-31, note p. 90, no 1127 p. 113-114, no 1234 p. 118, no 1298 p. 163-164), mission dont le général Joffre s’étonnera d’ailleurs du peu de résultat (AFGG annexes 2 au t. 1 vol. 4, 1934, no 1118 p. 318) !
  85. AFGG, annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 388 p. 363, n° 444 p. 413 et note 2 p. 414, n° 448 p. 417  ; annexes 2 au t. 1 vol. 4, 1934, n° 1302 p. 66
  86. AFGG, t. 1 vol. 4, 1933, p. 15 et p. 19-20 et annexes 1 au t. 1 vol. 4, 1933, n° 393 p. 367-368

Bibliographie modifier

  • Capitaine Plieux de Diüsse, sous le pseudonyme de Jacques Civray, Journal d'un officier de liaison (La Marne – La Somme -L'Yser), Paris, Jouve et Cie, 1917(notice BnF no FRBNF34084210)
  • Charles Ouÿ-Verzanobres, Journal d'un officier de cavalerie : le raid en Belgique - la retraite sur Paris - la bataille de l'Ourcq - la course à la mer du Nord - les tranchées, Berger-Levrault 1917 (notice BnF no FRBNF10606741)
  • Général Brécard et général Boucherie, Le général Bridoux, Revue de cavalerie, mai-juin 1931 (ISSN 2019-9589, notice BnF no FRBNF32856997)
  • Général de Cornulier-Lucinière, Le rôle de la cavalerie française à l'aile gauche de la première victoire de la Marne : par un cavalier de la Marne, Perrin 1919 (notice BnF n° FRBNF34086619)
  • Général Palat, La Grande Guerre sur le Front Occidental
    • t. VI La victoire de la Marne (5-13 septembre 1914), Chapelot 1920
    • t. VII La course à la mer (14 septembre-15 octobre 1914), Chapelot 1921
  • Général René Chambe, L'escadron de Gironde (notice BnF n°FRBNF31925011)
  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918 , Archives et culture 2007 ( (ISBN 978-2-35077-058-1), notice BnF no FRBNF41232130)
  • José Roussel-Lépine, Les champs de l'Ourcq : Atmosphère, La Bataille, En Souvenir, Plon-Nourrit 1919 réédition 2012 (notice BnF no FRBNF34086603)
  • Lieutenant-colonel Rousset, Les grands chefs de l'armée française, 1914-1918, Tallandier 1923 (notice BnF no FRBNF34214017)
  • Service historique de l'état-major des armées, , Paris, Impr. nationale, 1922-1939, onze tomes subdivisés en 30 volumes, plus des volumes d'annexes (notice BnF no FRBNF41052951) :
    • AFGG, tome 1 volume 3 chapitres I à VI, 1931
    • AFGG, tome 1 volume 3 chapitres VII à XIV, 1932
    • AFGG, Annexes 3 au tome 1 volume 3, 1932
    • AFGG, Annexes 4 au tome 1 volume 3, 1932
    • AFGG, tome 1 volume 4, 1933
    • AFGG, Annexes 1 au tome 1 volume 4, 1933
    • AFGG, Annexes 2 au tome 1 volume 4, 1934

Articles connexes modifier