Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne
Les Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne sont un site français du réseau Natura 2000 du département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
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36,86 km2 |
Situation
modifierDans le sud du département de la Dordogne, le site « Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne »[1],[2] s'étend sur 3 686 hectares, sur le territoire de vingt-cinq communes[Note 1], essentiellement en rive droite de la Dordogne, depuis Peyrillac-et-Millac à l'amont jusqu'à Saint-Capraise-de-Lalinde en aval : Baneuil, Beynac-et-Cazenac, Calviac-en-Périgord, Carlux, Carsac-Aillac, Castels et Bézenac, Cénac-et-Saint-Julien, Coux et Bigaroque-Mouzens, Couze-et-Saint-Front, Domme, Lalinde, Limeuil, Mauzac-et-Grand-Castang, Orliaguet, Paunat, Peyrillac-et-Millac, Pezuls, Pontours, La Roque-Gageac, Saint-Capraise-de-Lalinde, Saint-Chamassy, Saint-Vincent-de-Cosse, Trémolat, Vézac et Vitrac. Seuls deux petits coteaux de rive gauche sur Cénac-et-Saint-Julien et Domme d'une part, et sur Couze-et-Saint-Front et Pontours de l'autre, se situent en rive gauche.
Sur les vingt-cinq communes du site, plus de 80 % de sa superficie est concentrée sur neuf d'entre elles : 23 % sur le territoire de Calviac-en-Périgord, 12 % sur Vitrac, 8 % sur les territoires de Carsac-Aillac et Vézac, 6 % pour Saint-Vincent-de-Cosse et 5 % pour Carlux, Coux et Bigaroque-Mouzens, Orliaguet et La Roque-Gageac.
Description
modifierLe site « Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne » est un site naturel du réseau Natura 2000[1], c'est-à-dire qu'il est identifié comme important pour la conservation d'espèces animales européennes menacées. Il s'agit d'une zone spéciale de conservation validée par un arrêté du ministère de l'Écologie et du Développement durable en date du [3]. La zone est morcelée en une trentaine de sites le long de la Dordogne ou de ses petits affluents de rive droite (d'amont vers l'aval : la Borgne, le ruisseau de Carlux, l'Énéa, la Cuze, le ruisseau de Pontou et son affluent le ruisseau du Treuil, le ruisseau du Brudou, le Berlingot et le ruisseau d'Aurival[2]).
Le site est composé à 54 % de forêts caducifoliées, à 19 % de forêts sempervirentes non résineuses, à 8 % de prairies semi-naturelles humides et de prairies mésophiles améliorées, à 7 % de landes, broussailles ou recrus, à 5 % de pelouses sèches, à 5 % de forêts mixtes, à 1 % de forêts artificielles et à 1 % de rochers ou d'éboulis rocheux[1].
Certains habitats du site sont inscrits à l'annexe I de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne qui liste les habitats naturels ou semi-naturels d'intérêt communautaire : pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) — sites d'orchidées remarquables — sur 139,7 hectares, pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique sur 36,9 hectares, formations à Genévrier commun sur landes ou pelouses calcaires sur 35,4 hectares et forêts à Chênes verts sur 5,9 hectares[1].
Des recensements y ont été effectués sur les plans faunistique et floristique[1].
Faune
modifierEspèces inscrites à l'annexe II
modifierDeux espèces animales inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[1]. Il s'agit de deux chauves-souris : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
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Grand rhinolophe.
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Grand rhinolophe au repos.
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Petit rhinolophe.
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Petit rhinolophe au repos.
Autres espèces
modifierOnze autres espèces animales importantes y ont été recensées[1].
- un amphibien : l'Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) ;
- un insecte : l'Azuré du serpolet (Phengaris arion) ;
- un mammifère : la Genette commune (Genetta genetta) ;
- huit oiseaux : la Bondrée apivore (Pernis apivorus), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus), le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), le Grand Corbeau (Corvus corax), le Milan noir (Milvus migrans), le Pic noir (Dryocopus martius) et la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).
Parmi celles-ci, l'Alyte accoucheur et l'Azuré du serpolet sont concernés par l'annexe IV de la directive habitats, et la Genette commune par son annexe V.
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Mâle de Crapaud accoucheur portant ses œufs.
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Azuré du serpolet.
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Genette commune.
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Circaète Jean-le-Blanc.
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Engoulevent d'Europe.
Flore
modifierDeux espèces végétales importantes ont également été remarquées sur le site : l'Euphorbe de Séguier (Euphorbia seguieriana) et la Laitue vivace (Lactuca perennis).
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Euphorbe de Séguier.
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Laitue vivace.
Espaces connexes
modifierSept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) du département de la Dordogne recoupent partiellement le territoire de la zone Natura 2000 Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne :
- Cingle de Montfort ;
- Coteaux de Castelnaud, Cénac et Domme ;
- Coteaux de Castels et de Bézenac ;
- Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne (ZNIEFF) ;
- Coteaux et falaises de Beynac, La Roque-Gageac et de Vézac ;
- Coteaux à chênes verts du Sarladais : I-Rive droite de la Dordogne ;
- Secteur forestier de Borrèze.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Bien que l'INPN liste vingt-sept communes dans la zone Natura 2000, deux d'entre elles, Cazoulès et Prats-de-Carlux, limitrophes de cette zone, ne sont pas concernées, comme le montre la carte du site.
Références
modifier- [PDF] FR7200664 - Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
- Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
- Arrêté du 31 décembre 2015 portant désignation du site Natura 2000 Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne (zone spéciale de conservation), Légifrance, consulté le .