Crépuscules d'automne

Les Crépuscules d'automne constituent un cycle de six mélodies composé par Louis Aubert en 1908, et créées par Jane Bathori le dans un concert de la Société nationale de musique.

Crépuscules d'automne
Genre Mélodies
Nb. de mouvements 6
Musique Louis Aubert
Texte André-Ferdinand Hérold
Robert Catteau
Albert Samain
Camille Mauclair
Renée Vivien
Langue originale Français
Effectif Mezzo-soprano ou baryton
et piano
Dates de composition 1908
Création
Concerts de la Société nationale de musique
Paris (Drapeau de la France France)
Interprètes Jane Bathori

Composition

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Louis Aubert compose les Crépuscules d'automne en 1908[1], pour mezzo-soprano ou baryton[2], sur des poèmes de André-Ferdinand Hérold, Robert Catteau, Albert Samain, Camille Mauclair et Renée Vivien[3].

Création

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Les mélodies sont créées par Jane Bathori, le , dans un concert de la Société nationale de musique[4].

Présentation

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Les Crépuscules d'automne comptent six mélodies :

  1. « Prélude » (poème d'André-Ferdinand Hérold) — Assez lent (noire = 60) en mineur, à
     ;
  2. « Grisaille » (poème de Robert Catteau) — Très modéré (noire = 48) en majeur, à
     ;
  3. « Silence » (poème d'Albert Samain) — Lent (noire = 48) en mi bémol majeur, à
     ;
  4. « L'âme errante » (poème d'Albert Samain) — Très modéré (noire = 44) en ré bémol majeur, à
     ;
  5. « Brodeuses » (poème de Camille Mauclair) — Modérément animé (blanche = 56) en ut mineur, à
     ;
  6. « Feuilles sur l'eau » (poème de Renée Vivien) — Lent et calme (noire = 54) en si bémol majeur, à
    .

Analyse

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Selon Louis Vuillemin, « un sentiment de mélancolie domine » les Crépuscules d'automne : « il semblerait que le musicien, habité d'une persistance tristesse, s'est plu à rassembler ces poésies dont les titres disent assez le caractère rêveur ou élégiaque[4] ». Ces mélodies « correspondent à l'absolue maturité » de Louis Aubert[3].

Vladimir Jankélévitch commente la troisième mélodie, Silence, du recueil de Louis Aubert : « le silence musical n'est pas le vide ; il n'est pas seulement « cessation » mais « atténuation ». Comme réticence ou développement interrompu, il exprime une volonté de rentrer dans le silence le plus tôt possible ; comme intensité atténuée, il est, sur le seuil de l'inaudible, un jeu avec le presque-rien. Écoutez plus attentivement[5] ! »

Postérité

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En 1930, René Dumesnil déclare que « Crépuscule d'automne (sic) mérite la faveur des cantatrices et du public[6] ». En 1960, l'historien de la musique Paul Pittion mentionne « les mélancoliques Crépuscules d'automne » de Louis Aubert[7]. En 1994, le Guide de la mélodie et du lied ne mentionne pas les Crépuscules d'automne parmi les « recueilss » du compositeur[8]. En 2005, le Dictionnaire de la musique dirigé par Marc Vignal mentionne que Louis Aubert « pratiqua aussi la critique musicale et fut élu à l'Institut en 1956[9] » mais ne donne le titre d'aucune de ses œuvres[10]

Discographie

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Références

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  1. Lunion 2003, p. 3.
  2. Vuillemin 1921, p. 39.
  3. a et b Vuillemin 1921, p. 40.
  4. a et b Vuillemin 1921, p. 41.
  5. Jankélévitch 1983, p. 175.
  6. Dumesnil 1930, p. 153.
  7. Pittion 1960, p. 457.
  8. Beltrando-Patier 1994, p. 11.
  9. Vignal 2005, p. 40.
  10. Vignal 2005, p. 39.

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Monographies

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Notes discographiques

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  • (fr + en + de) Frank Lunion, « Louis Aubert, Voyages imaginaires et chansons réalistes », p. 2-24, Paris, Maguelone (MAG 111.134), 2003..

Liens externes

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