Cynthia Girard-Renard

artiste québécoise

Cynthia Girard-Renard, née en 1969 à Laval, est une artiste visuelle et une poète québécoise[1].

Biographie modifier

Girard-Renard a obtenu son baccalauréat en beaux-arts de l'Université du Québec à Montréal et sa maîtrise en beaux-arts de Goldsmiths, University of London en 1998[2],[3]. En 2019, Cynthia Girard-Renard indique avoir été agressée sexuellement par le prêtre dominicain Benoît Lacroix. Les faits allégués se seraient déroulés pendant trois mois en 1993 dans son bureau du couvent Saint-Albert-le-Grand à Montréal[4].

Poésie modifier

En 1995, Girard-Renard publie un recueil de poèmes intitulé Une mort disparue aux Écrits des Forges[5]. L'année suivante, elle publie, chez le même éditeur, Nous lirons du bout des yeux, Trois-Rivières. Son troisième recueil, Déviances poétiques, avec les photographies d'Anne-Marie Zeppetelli parait chez Dazibao en 1999, et se veut un « recueil de contes et poèmes, où elle détourne quelques contes de fées de notre enfance »[6]. En 2000, elle fait paraitre La fureur des wapitis chez Lanctôt éditeur. Son cinquième recueil de poésie, Le soleil et l'électron est paru en 2004 aux Éditions Triptyque. Elle a également publié un roman, J'ai percé un trou dans ma tête, chez Héliotrope en 2010.

Arts visuels modifier

L'art de Girard-Renard est composé « [d'] œuvres faussement naïves où toutes sortes d’animaux sont mis en scène pour critiquer les comportements humains. Les animaux lui sont si familiers et inspirants qu’elle a ajouté Renard à son nom de famille » et a « produit plusieurs expositions questionnant la narrativité, le récit et la représentation nationale ou imaginaire »[7],[8]. Girard s’est fait remarquer par Le pavillon du Québec, une série d’expositions entre 2001 et 2003 « qui questionnait la représentation de l’identité nationale québécoise »[9].

Girard-Renard participe à l'exposition collective : Histoires des Amériques au Musée d’art contemporain de Montréal en 2004[9]. En 2005, elle présente une exposition solo, Fictions sylvestres, au Musée d'art contemporain de Montréal[10]. En 2006, elle fait partie de l'exposition collective : John Moores 24 à la Biennale de Liverpool[9]. En 2008, elle participe à l'exposition collective intitulée « Triennale québécoise », également au Musée d'art contemporain de Montréal . L'année suivante, son exposition solo Tous les oiseaux sont ici est présentée à Berlin[5]. En 2011, elle fait partie de l'exposition collective : Patriots Loves : Visions of Canada in the feminine, Carleton University Gallery(2011)[11]. Elle présente Unicorns and dictators à la Esker Foundation à Calgary en 2014. Elle réalise une résidence en 2015 qui vise à réimaginer la Révolution française[12]. Elle présente une deuxième exposition solo en 2018 intitulée Love and Anarchy, d'après le film du même nom[13]. En 2017, sa série de peintures satiriques Nos maîtres fous est exposée au Musée d'art de Joliette. Le titre est tiré du film anthropologique de Jean Rouch, le film Les Maîtres fous[14]. Elle travaille comme artiste en résidence à l'Université Concordia, pour son exposition solo La Main Invisible. Cette exposition est reprise à la Galerie McClure[15]. Son œuvre No Foreigners a été exposée au Musée des beaux-arts du Canada pour la Biennale canadienne, édition 2017[16]. L'année suivante, elle fait partie de l'exposition collective : Fait main, au Musée national des beaux-arts du Québec[17]. La même année, elle est l'une des premières récipiendaires du Prix d'achat Takao Tanabe en peinture pour des jeunes artistes[18]. La même année, elle reçoit le Prix Louis-Comtois de l' Association des galeries d'art contemporain (AGAC) et de la Ville de Montréal[3]. En 2021, Girard-Renard présente Sans toit ni loi – Les cétacés du Saint-Laurent à la Fonderie Darling[19]. En 2022, elle participe à l'exposition collective Regards intimes sur l'histoire[20] à l'espace Projet Casa.

Son travail fait partie des collections du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée national des beaux-arts du Québec[21] et du Musée d'art contemporain de Montréal et du Carleton University Art Gallery[22],[23],[24].

Elle est professeure adjointe à l’Université Concordia depuis 2016[7],[25].

Œuvres modifier

Poésie modifier

  • Une mort désamorcée, Trois-Rivières, Écrits des forges, 1995, 52 p. (ISBN 2-89046-368-0)
  • Nous lirons du bout des yeux, Trois-Rivières, Écrits des forges, 1996, 70 p. (ISBN 2-89046-418-0)
  • Déviances poétiques, avec les photographies d'Anne-Marie Zeppetelli, Montréal, Dazibao, 1999, 61 p. (ISBN 2-922135-05-5)
  • La fureur des wapitis, Outremont, Lanctôt, 2000, 76 p. (ISBN 2-89485-132-4)
  • Le soleil et l'électron, Montréal, Triptyque, 2004, 63 p. (ISBN 2-89031-497-9)

Roman modifier

Livres d'artiste modifier

  • Grand-papa, autopublication, 2005
  • La secte de la souris volante, autopublication, 2007
  • Cynthia's revels, autopublication, 2009
  • Tous les oiseaux sont ici, avec des textes de David Altmejd, Oliver Koerner von Gustorf traduction par Burke Barrett, Boris Kremer et Sydney Hart, Berlin, Vice Versa, 2009, 62 p. (ISBN 978-3-932809-63-7)
  • Le tyran tritri, autopublication, 2010
  • The black glove and the peacock : Dunlop Art Gallery, June 26-August 29, 2010 essays by Amanda Cachia and Helen Marzolf, Regina, Dunlop Art Gallery, 2010, 98 p. (ISBN 978-1-894882-36-1)
  • Le renard vulve, autopublication, 2017
  • T'envoler, Myriam Jacob-Allard, Cynthia Girard-Renard, Lauren Fournier, France Choinière, Montréal, Dazibao, 2019, (ISBN 9782922135497)

Prix et honneurs modifier

Références modifier

  1. « Cynthia Girard », sur Les Filles électriques (consulté le ).
  2. « Cynthia Girard-Renard » [archive du ], /ville.montreal.qc.ca (consulté le ).
  3. a et b (en) Kenneth Gibson et Andy Murdoch, « Concordians sweep city art awards », concordia.ca, (consulté le ).
  4. (en) « Demande de recours collectif contre les dominicains », sur presence-info.ca, (consulté le ).
  5. a et b Clement, « CYNTHIA GIRARD-RENARD ET ADAM BASANTA HONORÉS » [archive du ], mi.lapresse.ca (consulté le ).
  6. Raymond Bertin, « Cynthia Girard : Déviances poétiques », sur Voir.ca (consulté le ).
  7. a et b « Cynthia Girard-Renard et Adam Basanta honorés », sur La Presse+, (consulté le ).
  8. « Cynthia Girard », sur Les Filles électriques (consulté le ).
  9. a b et c « Cynthia Girard | OBORO »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur oboro.net (consulté le ).
  10. « Cynthia Girard-Renard », sur Visual Arts Centre (consulté le ).
  11. « Cynthia Girard-Renard », sur Culture (consulté le ).
  12. « LA REVANCHE DES SANS-CULOTTES » [archive du ], eavm.uqam.ca (consulté le ).
  13. (en) « LOVE AND ANARCHY: CYNTHIA GIRARD-RENARD » [archive du ], sur thebelgoreport.com (consulté le ).
  14. « Cynthia Girard-Renard – Our Mad Masters » [archive du ], museejoliette.org (consulté le ).
  15. Marieke Gruwel, « Five exhibitions you’ll want to catch this fall » [archive du ], concordia.ca, (consulté le ).
  16. « The National Gallery of Canada presents the 2017 Canadian Biennial » [archive du ], gallery.ca, (consulté le ).
  17. « Fonderie Darling | Girard-Renard, Cynthia », sur fonderiedarling.org (consulté le ).
  18. (en-CA) « ART SEEN: Takao Tanabe funds new award for young artists at National Gallery », sur vancouversun (consulté le ).
  19. « Cynthia Girard-Renard à la défense des animaux marins », sur La Presse, (consulté le ).
  20. « Regards intimes sur l'histoire - Fr - ProjetCasa Juillet 2022.pdf », sur Google Docs (consulté le ).
  21. « Girard-Renard, Cynthia », sur Collections | MNBAQ (consulté le ).
  22. « Girard-Renard, Cynthia ».
  23. « Le réputé peintre et graveur Takao Tanabe crée un nouveau prix pour les artistes canadiens émergents » [archive du ], www.beaux-arts.ca (consulté le ).
  24. Musée d'art contemporain de Montréal, « Cynthia Girard », sur macm.org (consulté le ).
  25. (en) « Faculty », sur concordia.ca (consulté le ).
  26. a et b « Prix Louis-Comtois », sur Association des galeries d’art contemporain (consulté le ).

Liens externes modifier