Daniel Simonpieri

homme politique français
Daniel Simonpieri
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Fonctions
Conseiller général
Canton de Marignane
-
Laurens Deleuil (d)
Éric Le Disses (d)
Maire de Marignane
Mandature 1995-2001 des communes de France (d)
Mandature 2001-2008 des communes de France (d)
Marignane
-
Laurens Deleuil (d)
Éric Le Disses (d)
Conseiller municipal de Marignane
Marignane
Front national (d)
-
Biographie
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
FN (jusqu'en 1999)
MNR (1999-2006)
UMP (à partir de 2006)
Condamné pour

Daniel Simonpieri est un homme politique français.

Membre successivement du FN, du MNR et de l'UMP, il est maire de Marignane de 1995 à 2008.

Carrière politique modifier

Daniel Simonpieri est ancien cadre de banque.

Il est élu conseiller municipal FN de Marignane en 1989 sous la mandature de Laurens Deleuil, maire (UDF-PR) de la ville depuis 1947.

Daniel Simonpieri est élu maire de la ville de Marignane, sous l'étiquette Front national, avec plus d'un tiers des suffrages en 1995 au cours d'une triangulaire (37,27 %, 155 voix d’avance) avec des listes de droite.

Il est par ailleurs délégué Force ouvrière des Banques à la fin des années 1990[1].

En , il est élu conseiller général Front national du canton de Marignane avec 63,9 % des suffrages exprimés.

Lors de la scission du Front national quelques mois plus tard, il rejoint les rangs du Mouvement national républicain de Bruno Mégret.

Il est candidat sur la liste MNR aux élections européennes de 1999[2].

En 2001, il est réélu maire de Marignane avec 62,5 % des voix au deuxième tour sous l'étiquette MNR.

Réélu conseiller général, en , avec 72,75 % des voix face à Léonard Faraci, candidat du Front national, Daniel Simonpieri rejoint le groupe UMP-UDF et apparentés du conseil général des Bouches-du-Rhône. Son ralliement à l'UMP s'effectue par l’entremise de Jean-Claude Gaudin, dont il était déjà proche lorsqu'il était au FN[3].

Bien qu'ayant reçu pour la première fois le soutien officiel de l'UMP, il est battu lors des élections municipales de 2008 par la liste du divers droite membre de l'UMP Éric Le Dissès, à l'occasion d'une triangulaire où il ne réalise que 23,35 % des voix, en troisième position, derrière la liste de gauche de Vincent Gomez.

En tant que maire, il baisse les subventions aux associations du secteur social, comme les Restos du cœur, supprime dans les bibliothèques de la ville des abonnements, ceux de Libération ou de L’Événement du jeudi, pour les remplacer par les publications d’extrême droite Présent, National-Hebdo et Rivarol. Contrairement à ses promesses de campagne, il décide d'augmenter les taxes locales[4].

La dette de la municipalité augmente considérablement pendant son mandat, jusqu'à atteindre un montant deux fois et demi supérieur à la moyenne de l’endettement des communes françaises[5]. Dans son rapport de 2006 sur la gestion de la ville, la Chambre régionale des comptes pointe une gestion des ressources humaines défaillante, « l’attribution d’avantages à certains de ses agents (...) dans des conditions irrégulières »[4].

Condamnation modifier

Le , Daniel Simonpieri est condamné à un an de prison avec sursis et à cinq ans d'inéligibilité pour favoritisme, fausses factures et emploi fictif[6],[7]. Démis d'office de son mandat électif par le préfet, il a attaqué cette décision en justice, en vain. Par arrêt du - no 356865 - [8] le Conseil d’État a rejeté son recours contre le jugement du tribunal administratif de Marseille, validant l’arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône[9].

Notes et références modifier

  1. Dominique Andolfatto et Thierry Choffat, « Le Front national et les syndicats : une stratégie d'entrisme ? », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Les Faux-semblants du Front national : sociologie d'un parti politique, Presses de Sciences Po, , p. 81.
  2. « A. PARTIS REPRESENTES AU PE OU AFFILIES A L'UN DE SES GROUPES / PARTIES CURRENTLY REPRESENTED IN EP OR AFFILIATED TO ONE OF ITS GROUPS », europarl.europa.eu.
  3. Pierre-Julien Bouniol, « Il était une fois un bourbier politique », Le Ravi, (ISSN 1760-1754, consulté le ).
  4. a et b Christiane Navas et Isabelle Ficek, « Municipales : le FN et la gestion très contestée de Vitrolles, Marignane, Toulon et Orange », Les Échos, (ISSN 0153-4831, consulté le ).
  5. Bernard Delattre Paris, « Le calamiteux bilan municipal du Front national », La Libre Belgique, .
  6. AFP, « Prison pour l'ex-maire de Marignane », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  7. Sèverine PARDINI, « Cinq ans d'inégibilité pour l'ex-maire Daniel Simonpieri », La Provence,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000026048750&fastReqId=453752166&fastPos=1
  9. Emmanuelle ELBAZ, « Marignane : Daniel Simonpieri a perdu la 1ere manche contre le préfet », La Provence,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Luc Leroux, « Daniel Simonpieri, l'ancien guichetier de banque devenu maire lepéniste », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Guy Porte, « Marignane : le lepénisme « light » de Daniel Simonpieri », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Michel Samson, « À Marignane, l'habile bonhomie de Daniel Simonpieri », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • « Daniel Simonpieri, ex-FN et ex-MNR, soluble dans la droite », Libération,