Demande en mariage

Tradition culturelle

La demande en mariage est, dans une relation amoureuse, le moment ou l'une des deux personnes du couple, traditionnellement l'homme, demande l'autre personne en mariage.

Photographie couleur d'un guerrier zoulou en armes face à une jeune femme zouloue en costume traditionnel.
Mise en scène d'une demande en mariage traditionnelle zouloue.

Géographie modifier

Dans de nombreuses cultures, la demande en mariage, tout au moins traditionnellement, n'est pas faite ni par le marié ni à la mariée. Ce sont des intermédiaires, généralement les parents, qui traitent pour eux de cette question, même si leur rôle est souvent purement symbolique. C'est par exemple le cas en Ukraine[1], dans l'île philippine de Palawan[2] ou en Côte d'Ivoire[3].

Éventuellement, en cas d'absence des parents, du fait d'un décès ou d'un éloignement géographique, le rôle de ceux-ci peut être tenu par un autre membre de la famille proche, cousin, frère ou sœur, oncle ou tante par exemple[4].

Histoire modifier

En Occident, la demande traditionnelle n'est pas effectuée par l'homme auprès de sa future épouse, mais auprès des parents de cette dernière. Cette pratique est non seulement usuelle, mais obligatoire au moins jusque dans les années 1930[5],[6]. Dans les campagnes de l'Ouest de la France, au XVIIIe siècle, la fréquentation réciproque est ainsi tacitement autorisée ; mais, dès que les jeunes gens évoquent le mariage, l'intermédiation des parents est indispensable après quelques mois de fréquentation[7],.

La demande de l'homme auprès de la femme est une pratique récente importée des États-Unis autour de l'an 2000[réf. nécessaire]. Cette pratique, véhiculée notamment par le cinéma et les séries américaines, s'est répandue très rapidement dans le monde entier au début du XXIe siècle, avec parfois quelques particularités[5],[6],[8]. Ainsi, en Finlande, en Écosse ou en Irlande, la demande est le fait de l'homme, sauf le 29 février des années bissextiles, où les rôles sont inversés[9],[10],[11].

Notes et références modifier

  1. Juliya, « La demande en mariage et la bénédiction des parents en Ukraine », Dating Women Ukraine (consulté le ).
  2. Charles Macdonald 1972, Le pakirim, p. 6.
  3. Gaston Joseph 1913, Fiançailles. Mariage., p. 585.
  4. Marie-Claude Muñoz 1999, Le mariage prescrit, p. 107.
  5. a et b Lucile Quillet, « “Veux-tu m'épouser ?” : quand les femmes demandent leur conjoint en mariage », L'Express, Société d'anthropologie de Paris,‎ (ISSN 0014-5270, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Florence Maillochon 2016, De la « décision » de se marier à la « demande en mariage », p. 19.
  7. Anne Fillon 1986, Fleurette et fréquentation autorisée, p. 171 & 172.
  8. Daphnée Leportois, « La demande en mariage, une coutume récente du “romantisme de consommation” », Slate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Stephanie Hallett, « Leap Year Proposal: What's The Story Behind It? », HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « Take the leap today, girls », The Sydney Morning Herald,‎ (ISSN 0312-6315, lire en ligne, consulté le ).
  11. Christine Mateus, « Demande en mariage : pourquoi les femmes ne la font pas ? », Le Parisien,‎ (ISSN 0767-3558, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier