Deux duos pour sopranos

œuvre musicale de Gabriel Fauré

Les Deux duos pour sopranos, op. 10, sont un ensemble de deux œuvres de Gabriel Fauré : Puisqu'ici bas toute âme (opus 10.1) et Tarentelle (opus 10.2). Les deux pièces ont été composées en 1874 et publiées en 1879.

Puisqu'ici bas toute âme…

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Paroles

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Les paroles sont de Victor Hugo et furent écrites le 19 mai 1837. Fauré n'utilisa pas la totalité du texte dans les paroles chantées, mais coupa la quatrième et l'avant-dernière strophes dans la composition.

Le poème est, en soit, une opinion philosophique de Victor Hugo : «il n’y a rien de beau sans amour»

Composition

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La musique est retravaillée à partir d’une composition, jamais publiée, de la première période musicale de Fauré. Cependant, dans le cadre où elle a été retravaillée dix ans plus tard, l’œuvre finale ne peut pas être considérée comme une œuvre de jeunesse de Fauré : ce dernier était bien plus expérimenté. On remarque ainsi que la réécriture a transformé l’œuvre en un duo alors que la première composition était un solo[1].

Dédicace de l’œuvre

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Photographie de Pauline Viardot, entre 1860 et 1890.

Il dédia cette œuvre à Louise et Marianne Viardot, sœurs cantatrices. Elles sont issues d’une famille de musiciens : leur mère est la compositrice et cantatrice Pauline Viardot et leur tante est la cantatrice Maria Malibran, toutes deux filles du baryton-ténor et compositeur Manuel Garcia[1].

Fauré accéda au salon mondain de Pauline Viardot, où des personnalités comme Georges Sand, Louis Blanc et Gustave Flaubert se réunissaient, grâce à son ami Camille Saint-Saëns : il pouvait ainsi y faire entendre ses compositions[2].

Fauré était alors fiancé à Marianne Viardot et cette musique est considéré par certains comme une galanterie qu’il lui adresse[1].

En cela, il aurait suivi ce qu’avait fait Victor Hugo lui-même, en adressant ce poème à sa maîtresse : Juliette Drouet.

Tarentelle

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Imitation de la tarentelle

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Une tarentelle est une danse traditionnelle italienne. Fauré chercha ici à imiter le rythme et l'esprit de danse de la tarentelle en donnant à sa musique un caractère joyeux et allègre.

Mode de la tarentelle

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L'œuvre de Gabriel Fauré s'inscrit dans une mode de son époque pour les tarentelles. Celle de Liszt, celle de Debussy, et celle de Borris, extraite du ballet-pantomime L'Étoile de Messine le prouvent.

Final de la tarentelle, dans "L'Étoile de Messine" de Borris, à l'Opéra en 1861.

Les paroles sont de Marc Monnier, écrivain suisse et sont extraites de son recueil de poème intitulé "Poésies" dans lequel le texte est sous-titré par "Chason de Lauzières". Elles sont les suivantes :

Aux cieux la lune monte et luit.

Il fait grand jour en plein minuit.

Viens avec moi, me disait-elle,

Viens sur le sable grésillant

Où saute et glisse en frétillant

Ta tarentelle.


Sus, les danseurs ! En voilà deux.

Foule sur l’eau, foule autour d’eux.

L’homme est bien fait, la fille est belle ;

Mais gare à vous ! Sans y penser,

C’est jeu d’amour que de danser

La tarentelle


L’homme est hardi, la fille a peur :

Elle est rebelle, il est trompeur :

Elle est jalouse, on se querelle ;

Puis à genoux et tour à tour

On fait la paix, on fait l’amour

En tarentelle.


Doux est le bruit du tambourin

Si j’étais fille de marin

Et toi pêcheur, me disait-elle,

Toutes les nuits joyeusement

Nous danserions en nous aimant

La tarentelle.

Références

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  1. a b et c « 2 voix, 10 doigts - Puisqu’ici-bas toute âme… », sur 2voix10doigts.free.fr (consulté le )
  2. Nathalie Moller, « Gabriel Fauré : 10 (petites) choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur le compositeur », sur France Musique, (consulté le )

Liens externes

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