Dillinger (film, 1973)

film sorti en 1973
Dillinger
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie promotionnelle avec Michelle Phillips et Warren Oates
Réalisation John Milius
Scénario John Milius
Musique Barry De Vorzon
Acteurs principaux
Sociétés de production American International Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Biopic, drame, film de gangsters
Durée 107 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Dillinger est un film américain écrit et réalisé par John Milius, sorti en 1973.

John Dillinger photographié par la police de Chicago vers 1934

Le film raconte les dernières années de la vie du gangster John Dillinger et de l'agent du FBI Melvin Purvis lancé à sa poursuite, dans le contexte de la Grande Dépression des années 1930.

Synopsis modifier

En 1933, John Dillinger devient la cible du FBI, soupçonné d'avoir participé au massacre de Kansas City, dans lequel quatre policiers sont tués. L'agent fédéral Melvin Purvis décide de mener personnellement ces recherches et de traquer Dillinger et ses acolytes : Pretty Boy Floyd, Baby Face Nelson, Machine Gun Kelly, « Handsome » Jack Klutas ou encore Wilbur Underhill. Melvin Purvis est très motivé et mène une quête très personnelle de vengeance. Il est prêt à tout pour les appréhender, quitte à dépasser certaines limites. De son côté, l'« ennemi public n°1 » John Dillinger s'attire la sympathie du public. Il rencontre également la belle Billie Frechette (en).

Fiche technique modifier

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre original et français : Dillinger
  • Réalisation et scénario : John Milius
  • Décors : Charles Pierce
  • Photographie : Jules Brenner
  • Montage : Fred R. Feitshans Jr.
  • Casting : Mike Fenton et Fred Roos
  • Musique : Barry De Vorzon
  • Production : Buzz Feitshans
Producteurs délégués : Samuel Z. Arkoff et Lawrence Gordon
Produceur associé : Robert A. Papazian

Distribution modifier

Michelle Phillips et Warren Oates

Production modifier

Genèse et développement modifier

Au début des années 1970, John Milius est l'un des scénaristes les plus prisés d'Hollywood. Il vient de vendre les scripts de Jeremiah Johnson (Sydney Pollack, 1972) et Juge et Hors-la-loi (John Huston, 1972) pour des sommes records. Mais peu satisfait de la façon dont ont été faits ces deux films, John Milius souhaite devenir à son tour réalisateur. Il approche alors le producteur Samuel Z. Arkoff d'American International Pictures. John Milius lui propose d'écrire un script pour un très bas prix à condition qu'il puisse lui-même le mettre en scène[5]. Trois projets sont alors proposés à John Milius : Blacula, le vampire noir, Black Mama, White Mama et un film de gangsters avec Pretty Boy Floyd ou John Dillinger. John Milius choisit un film sur ce dernier car selon lui c'est le gangster le plus attrayant et fascinant[6],[4].

Le projet est officiellement annoncé en avril 1972[7]. Le directeur du FBI J. Edgar Hoover est de suite très critique envers le film et demande des changements dans le script. Il souhaite en effet que le FBI soit présenté de manière plus flatteuse. Peu avant sa mort en 1972, il enregistre même un message d'avertissement pour critiquer et discréditer le film. J. Edgar Hoover décède en mai 1972. Le film sortira à l'été 1973 et s'achèvera par ledit message de J. Edgar Hoover, réenregistré par un imitateur pour les besoins du film[4],[8].

Casting modifier

John Milius souhaite Warren Oates pour incarner John Dillinger. Il avait tenté de l'imposer, sans succès, pour incarner Roy Bean dans Juge et Hors-la-loi (1972) de John Huston dont il était le scénariste[9].

Tournage modifier

Le tournage a lieu fin 1972. Il se déroule dans l'Oklahoma (Ardmore, Enid, Mannsville, Nash, Oklahoma City et Dougherty) ainsi qu'à Tucson dans l'Arizona[10].

Accueil modifier

Accueil critique modifier

Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 92% d'opinions favorables pour 13 critiques et une note moyenne de 6,6910[11].

Box-office modifier

Aux États-Unis et au Canada, le film enregistre 2 millions de dollars de recettes[12]. En France, Dillinger attire 120 736 spectateurs en salles[2].

Distinction modifier

En 1974, Michelle Phillips est nommée au Golden Globe de la révélation féminine de l'année[13].

Suite modifier

Le film engendre le spin-off télévisé Melvin Purvis G-MAN (1974), également écrit par John Milius. Il est lui-même suivi de The Kansas City Massacre (1975)[4].

Notes et références modifier

  1. (en) A Million-Dollar 'Dillinger' by AIP par Joyce Haber - Los Angeles Times, 13 juin 1973 - page g18
  2. a et b « Dillinger », sur Jp's box-office (consulté le )
  3. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  4. a b c et d « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  5. (en)The dime-store way to make movies-and money - Aljean Harmetz. The New York Times, 4 aout 1974: 202.
  6. (en) John Gallagher, Film Directors on Directing, ABC-Clio, , 174–175 p.
  7. (en) Murphy, M. (1972, Apr 14). CALL SHEET. Los Angeles Times (1923-Current File) Retrieved from http://search.proquest.com/docview/156924730
  8. Secrets de tournage - Allociné
  9. (en) Norma, L. B. (28 janvier 1973) - Chicago Tribune ; recherchez sur http://search.proquest.com/docview/170336444
  10. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  11. (en) « Dillinger (1973) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  12. (en) Big Rental Films of 1973, Variety, 9 janvier 1974 - p.19
  13. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Liens externes modifier