Discussion:Alphasyllabaire

Dernier commentaire : il y a 1 an par Verdy p dans le sujet Syllabaires et alphasyllabaires
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Syllabaires et alphasyllabaires

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Je pense que le syllabaire guèze a toutes les qualités requises pour être considéré comme un alphasyllabaire : stabilité du ductus de toutes les syllabes reposant sur la même consonne, notation homogène des voyelles par des appendices. Même si le système n'est peut-être pas tout à fait aussi régulier qu'en devanagari. Voir la page de code Unicode "ethiopic" (pdf). Philippe Magnabosco 4 aoû 2004 à 18:02 (CEST)

Oui mais ce n'est pas comme ça qu'il est perçu. Il a été conçu comme un syllabaire, même s'il est assez homogène, ce qui veut dire qu'il ne sépare pas les voyelles et consonnes qui les compose. Et si c'était réellement totalement homogène, ce ne serait même pas un syllabaire ni même un alphasyllabaire, mais un alphabet comme le hangûl coréen (dont chaque lettre est clairement visible dans chaque syllabe composée, avec une composition très régulière de placement des lettres, plus régulière même que le latin... et où aucune séquence de lettres est interdite).
Hors dans les syllabaire éthiopien il a a des exceptions, toutes les syllabes ne sont pas permises avec une combinaison quelconque de lettres, il y a des consonnes qui ne sont pas associables à certaines voyelles, et dans certains cas les voyelles ont des variantes pour des finalisations ou tons différents.
Chaque syllabe éthiopienne a donc une identité propre, qui n'est pas seulement la juxtaposition des consonnes et voyelles contenues et représentées. Les alphasyllabaires brahmiques (abugidas) en revanche sont bien analysés par les lettres qui sont incluses dans les "aksharas" (pieds syllabiques, pas tout à fait des syllabes, car certaines syllabes s'y transcrivent en plusieurs aksharas), même si les formes des lettres assemblées subissent des altérations pour former des ligatures simplifiées.
Rien d'exceptionnel là car le latin a aussi ses ligatures traditionnelles, notamment en présentation cursive : ce trait n'est pas ce qui distingue un alphabet d'un alphasyllabaire ou d'un abjad sémitique (où les voyelles sont facultatives quand elles existent comme diacritiques, même si certaines voyelles peuvent prendre la forme de consonnes, de la même façon que comme le lettra lectionis traditionnel des alphabets gréco-latins, les abjads ont nativement inclus la possibilité d'orthographes alternatives simplifiées pour les usages les plus courants quand il n'y a pas d'ambiguïté, et ce n'est clairement pas le cas des abugidas brahmiques qui sont bien plus précis, pas plus que pour les syllabaires).
Mais avec les syllabaires éthiopiens, tout est explicite et rien n'est facultatif, les syllabes qui peuvent être transcrites obéissent non seulement à des règles graphiques mais aussi à des règles linguistiques (ce qui explique aussi la présence de syllabes spécifiques pour certaines langues ou pour les transcriptions de mots empruntés à des langues étrangères, et parfois l'utilisation dans ce cas de quelques diacritiques quand justement il n'y a pas de syllabe éthiopienne définie et qu'une lecture phonologiquement compréhensible par des locuteurs éthiopiens est possible, sinon un signe peut indiquer qu'une syllabes est seulement approximante).
Comment font les Ethiopiens pour apprendre leur syllabaire? Tout d'abord ils apprennent les syllabes les plus fréquentes avec une voyelle correspondant à l'usage le plus fréquent, ensuite ils montrent comment on peut assembler la plupart des autres syllabes (mais pas toutes), et apprennent les exceptions (il y en a) pour les tracer correctement et éventuellement certaines variantes altérant la consonne ou la voyelle, voire les deux.
On a la même chose avec d'autres syllabaires (dont celui "unifié" pour les langues autochtones canadiennes, même si certaines syllabes ont des usages un peu différents, ou modifiés pour les variantes adoptées aussi aux Etats-Unis).
Il y a d'autres syllabaires plus simples, notamment les deux syllabaires japonais et le bopomofo en Chine méridionale (qui ne servent pas à tout et n'ont pas remplacé totalement les sinogrammes traditionnels mais sont surtout des aides destinés à remplir un manque où les sinogrammes sont insuffisants ou mal adaptés ou trop compliqués à apprendre rapidement; cependant, hormis en japonais où les kanas ont pris une large part, les syllabaires bopomofo et yi sont maintenant de plus en plus concurrencés par l'alphabet latin, d'autant plus depuis que même les sinogrammes sont saisis avec une méthode de romanisation pinyin qui a largement promus la connaissance de l'alphabet latin, notamment pour les langues min, ou dans certaines régions par les abjads arabo-persans ou alphasyllabaires brahmiques, avec une reprise également des écritures mongoles traditionnelles au lieu de l'alphabet cyrillique). Les sinogrammes chinois ont tenté de lutter contre cette influence en adoptant une simplification qui les rend mieux adaptés à la romanisation pinyin et qui facilite leur apprentissage et leur diffusion (au prix de grosses difficultés pour les autres langues chinoises que le mandarin).
Alors ne tentons pas de tout réunir sous un terme unique "alphabet". Il y a bien des catégories d'écritures, mais vouloir confondre alphasyllabaires et syllabaires est une grosse erreur, qui voudrait ignorer leur origine et la culture subjacente et gommer leur héritage au prix de rendre les textes un peu anciens inaccessibles ou mal interprétés): les écritures évoluent mais pas aussi vite et aussi uniformément qu'on peut le croire. Il faut préserver ces usages qui méritent encore d'être enseignés et appris assez facilement, sans mélanger des tas d'autres concepts. Verdy p (discuter) 9 janvier 2023 à 14:16 (CET)Répondre

Pourquoi pas l'arabe ?

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Je me doute bien que l'arabe et l'hébreu ne rentrent pas dans cette catégorie, mais pourquoi, au juste, et cela ne devrait-il pas être mentionné dans l'article?--Dfeldmann (d) 24 mai 2013 à 19:49 (CEST)Répondre

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