Discussion:Complexe d'Œdipe/Archive 1

Dernier commentaire : il y a 11 ans par Jack dans le sujet Ethnologie
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Œdipe: du mythe au “complexe” : texte déplacé depuis Œdipe (Bibi Saint-Pol (sprechen) 22 mai 2006 à 13:08 (CEST)) modifier

1 – Le mythe et ses interprétations

Le mythe a inspiré Sophocle qui a enrichi la tragédie grecque de trois pièces: "Oedipe roi", "Oedipe à Colone" et "Antigone" repris ensuite sous de multiples aspects par différents auteurs classiques et modernes, comme Jean Anouilh avec "Antigone". La tragédie grecque raconte l'ascension et la chute du roi de Thèbes Oedipe.

1 - A – Le récit

Le mythe, dans sa forme originelle, est un récit transmis oralement de groupes en groupes et de générations en générations, comme acte fondateur de la communauté.

Oedipe, héros fabuleux (muthos: fable) du cycle thébain est le fils de Laïos, roi de Thèbes, et de Jocaste. Laïos - averti par un oracle qu'il serait tué par son fils et que celui-ci épouserait sa mère - abandonna l'enfant dans une montagne. Recueilli par des bergers, Oedipe fut élevé par le roi de Corinthe. Devenu adulte, il se rendit à Delphes pour consulter l'oracle sur le mystère de sa naissance. En chemin, il se querella avec un voyageur qu'il tua. C'était Laïos. Aux portes de Thèbes, il découvrit la solution à l'énigme du Sphinx et débarassa le pays du monstre. En récompense, les Thébains le prirent pour roi et il épousa la reine Jocaste, la veuve de Laïos, sa propre mère dont il eut deux fils, Étéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène. En découvrant le secret de sa naissance, son parricide et son inceste, Oedipe se creuva les yeux, tandis que Jocaste se pendit. Banni de Thèbes, il mena une vie errante guidé par sa fille Antigone et mourut à Colone près d'Athènes. Le récit se présente sous trois aspects: 1)l'ascension et la chute du roi de Thèbes Œdipe;2) le parricide; 3) l'inceste mère-fils. Les mythes bibliques sont plus prolixes sur l'inceste père-fille, comme celui des filles de Loth et celui frère-soeur, contrairement à ceux des Grecs.

1 - B – Les interprétations.

Elles sont multiples, différentes et mettent en relief l'un des aspects au dépens des autres, comme le désir d'inceste qui conduit au parricide chez Freud.

1 -B.1 – René Girard et la victime émissaire.

René Girard, "La violence et le sacré", Grasset, Paris, 1972 et "Le bouc émissaire" Grasset, Paris, 1982

Selon Girard, ce n'est qu'une banale "histoire" de persécution racontée dans la perspective des assassins. C'est qu'ils ont bien fait de sacrifier (la fabrication du sacré par la mise à mort ou l'exil) la victime, elle, était coupable, accusée de crimes abominables.

Ces crimes tournent autour de pratiques sexuelles "anormales" quantitativement et qualitativement (inceste, bestialité, homosexualité, etc.), de parricide, de fratricide, d'infanticide, etc.

L'ascension et la chute du roi de Thèbes Oedipe est le fil conducteur, l'inceste et le parricide ne sont que des accusations forgées pour justifier l'immolation de la victime qui reconcilie les antagonismes et résoud la crise (en l'occurence la peste). Lors de grandes crises (épidémies, guerres, etc.), les solidarités sociétales tombent en miette. Sous peine de s'engouffrer dans le chaos de l'indifférenciation, il faut que cette société frappée du fléau trouve sa cause afin de pouvoir remédier au mal. La recherche des causes bifurque vers la recherche des boucs émissaires. Au début, une crise (réelle et imaginaire). La société, plutôt que de chercher sa cause en elle, fait porter la responsabilité sur les marginaux (les plus faibles qui ne risquent pas de se venger!): les étrangers, les métèques, les handicapés. Ensuite, on les accuse de tous les maux. Le but de ces accusations est de "prouver" que ces marginaux ont effectivement transgressé l'ordre humain qui commence à tomber dans le chaos si on n'y prète pas attention.

Des signes extérieurs désignent, en quelque sorte, ces victimes d'avance: une claudication, une "étrangeté", une couleur différente de peau ou au contraire un statut exceptionnel (roi ou reine). Ainsi, Marie Antoinette fut la victime toute désignée lors de la crise gigantesque appelée Révolution française: elle est étrangère (Autrichienne), elle est reine. Comme par ha-sard, on l'accusa aussi d'inceste. Et Oedipe qu'on accuse d'avoir déclenché la Peste de Thèbes parce qu'il a tué son père, parce qu'il a couché avec sa mère. Il était, lui aussi, une victime, un bouc émissaire tout désigné. Il était étranger (il venait de Corinthe à Thèbes), il était roi, il était "handicapé" ("Oidipos": pied enflé). Sa chute ne peut qu'être égale à son ascension.

1 - B.2 – Edgar Morin et l’homminisation

Edgar Morin, "Le paradigme perdu: la nature humaine", Seuil, Paris, 1973 et " La Méthode, 2. La vie de la vie", Seuil, Paris, 1980

Selon Edgar Morin, le meurtre du père est l'acte fondateur de la coalition fraternitaire, dans l'hominisation, contre la domination paternalisée et la paternité dominatrice des pères devenus chefs et des chefs paternalisés, les images du Père et du Roi, Seigneur, Dieu, Maître, Souverain, Guide, Führer, Duce, Père des Peuples, Grand Timo-nier, etc. "

  • “[…] La coalition meurtrière des frères contre le père, Freud n'avait vu la positivité sociale que sous ses aspects négatifs (la mort du père institue un lien désormais permanent entre frères. Mais, en voyant dans le culte du père mort la clé de voûte véritable de l'organisation sociale humaine, Freud masquait et manquait le sens de son propre mythe: la retrouvaille socio-anthropologique de la fraternité." (Edgar Morin, 1980, p. 441.)

1 - B.3 - Sigmund Freud, l’inceste et le parricide

Pour Sigmund ( bouche glorieuse) Freud, le mythe d'Oedipe est principalement une histoire d'inceste et de parricide où le fils réalise son désir sexuel pour sa mère et accomplit sa rivalité en tuant son père. Ayant formalisé l'idée de "projection" comme attribution à autrui de ses propres tendances les plus inavouables et celle de "rationalisation" comme construction névrotique d'une justification a posteriori, Freud ne s'est-il pas révélé dans cette interprétation du mythe grec?

Freud a donné une interprétation uniquement sexuelle à un phénomène, somme toute, banal d'une société “patriarcale” de la toute puissance dominatrice paternelle et du gynécée où est confiné l'enfant dans un état paradisiaque et dépendant de confort et de sécurité et “patrilinéaire” de la transmission de père en fils du pouvoir et de la fortune. Les deux facettes de ce phénomène sont la tendance à retrouver l'état paradisiaque du gynécée représenté par la mère et la tendance à la rivalité avec le père pour la détention du prestige et de l'autorité. En donnant une interprétation uniquement sexuelle, Freud, juif déjudaïsé, se trompait sur l'inceste biblique de la tentation du retour interdit à la terre-mère d'Égypte, alors que la terre promise est, elle, la fiancée et l'épouse. La sortie d'Égypte est l'acte de naissance du peuple juif et, littéralement, sa "délivrance".

2 – Le complexe d’Oedipe

La sexualité infantile étant la pierre angulaire de la pensée freudienne, il a postulé que le "complexe d'Oedipe" non résolu soit à la base de toute névrose.

  • "[…] Ce qu'entendait Freud par 'complexe d'Oedipe' est simple: le petit garçon, à cause de l'éveil de ses pulsions sexuelles à un âge précoce, disons quatre ou cinq ans, développe un désir et un attachement sexuels in-tenses vis-à-vis sa mère. Il la veut pour lui seul, et le père devient son rival. Il développe une hostilité à l'égard de son père, veut le remplacer et, en fin de compte, se débarasser de lui. Sentant que son père est son rival, le petit garçon a peur d'être castré par lui. Freud a appelé cette constellation le 'complexe d'Oedipe'. " (Erich Fromm, pp. 51-52, "Grandeur et limites de la pensée freudienne", Laffont, Paris. 1980.

Erich Fromm (1971, pp. 95-107) a exposé la genèse de cette hypothèse explicative devenue postulat freudien avec le "cas du petit Hans".

  • "[…] En 1905, Freud avait publié se s' Trois essais sur la théorie de la sexualité' . Ce qu'il avait dégagé à partir d'une réflexion sur l'analyse de sujets adultes devait l'amener, dans ses recherches, à établir la validité de ses observations en reprenant directement les informations tirées de la biographie d'un enfant. Cette préoccupation eut pour résultat la publication, quatre ans plus tard, de 'L'analyse d'une phobie chez un garçon de cinq ans', travail riche en concepts féconds et qui, aux yeux de Freud, semblait démontrer le rôle pathogène du complexe d'Oedipe. "

Élargi et débarassé de la primauté de la sexualité, le "complexe d'Oedipe" désigne simplement l'attachement de l'enfant (garçon et fille) au parent de l'autre sexe et la rivalité vis-à-vis le parent du même sexe, un attachement plus-ou-moins amoureux et une rivalité plus-ou-moins teintée d'hostilité. Dans la circularité de l'oeuf et la poule, la rivalité et l'hostilité vis-à-vis l'un peuvent conduire à l'attachement pour l'autre, tout aussi bien l'attachement à la rivalité et l'hostilité, à travers le "désir mimétique", selon Girard, dans l'imitation du modèle qui devient obstacle et l'obstacle le modèle.

3 – René Girard et le désir mimétique.

Avec le fonctionnement de l'inconscient freudien, on voit la place qu'il occupe comme principe explicatif du désir d'identification au Père et de remplacement du Père. Freud a mis le désir à la source de toutes les structurations et déstructurations psychiques et même lorsqu'on critique aujourd'hui le "mythe psychanalytique" du complexe d'Oedipe, c'est encore au nom d'un désir "inconscient". Le désir est sans sujet et sans objet, puisqu'il est toujours l'imitation d'un autre désir et que c'est la convergence des désirs qui définit l'objet et qui déclenche des rivalités où les modèles se transforment en obstacles et les obstacles en modèles.

La clarté et la simplicité (selon la rasoir d'Occam de l'économie d'explication. "Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem".) de la lecture mimétique la font reposer sur un seul principe; le désir mimétique, c'est-à-dire l'interférence immédiate du désir imitateur et du désir imité. Il s'agit d'un dispositif qui fait sortir la rivalité du mimétisme et se renforcer le mimétisme sous l'effet de la rivalité avec cette implacable lo-gique dite "circulaire" de la rétroaction positive amplificatrice en "runaway".

René Girard prétend ainsi faire l'économie du refoulement et donc de ce "deus ex machina" qu'est pour lui l'inconscient freudien. Le sujet désirant, ou plutôt - puisqu'il n'y a jamais qu'un seul désir, le même pour toutes les personnes dans le postulat du désir mimétique - le désir, se refuse à admettre la réciprocité, mais toutes les stratégies pour l'éviter le font toujours retomber dans l'identique. "Le désir, dit Girard, s'interroge, acquiert un savoir sur lui-même et met ce savoir au service de ses objectifs, par exemple, il voit bien ses modèles se transformer en obstacles, mais au lieu d'interpréter cette transformation dans la logique du mimétisme, il obéit à sa propre logique, il s'accroche à son projet différentiel et transforme lui même les obstacles en modèles.. tel est le secret du masochisme qui fait du résultat inévitable, certes, mais inacceptable, de ses désirs passés, la condition préalable de tout désir futur" (René Girard, 1972, pp. 350-352, "Des choses cachées depuis la fondation du monde", Grasset, Paris, 1972).

L'erreur tragique ne relève pas des dispositifs inconscients, mais d'une incompatibilité entre sa propre logique - le “projet différentiel” - la logique à laquelle il est soumis, qui est celle du mimétisme, et qui va dans le sens d'une croissante “indifférenciation”.

Aussi, ce n'est qu'après une relecture du mythe grec "Oedipe" que René Girard - 1972, pp. 249-281, "La violence et le sacré", op. cit. Ce chapitre VII est intitulé "Freud et le complexe d'Oedipe", tandis que le chapitre VIII (pp. 283-325) se rapporte à la critique des thèses feudiennes sur "Totem et Tabou" et les "interdits de l'inceste".- affronte Freud et le fameux triangle oedipien. Le concept freudien d'ambivalence rencontre adéquatement les sentiments de vénération pour le modèle qui se double de haine pour l'obstacle, sans le recours à un inconscient psychique in-dispensable à l'intelligibilité des psychopathologies décrites sous le nom de "complexe d'Oedipe", la clé de voûte freudienne.

À partir du "complexe d'oedipe", Freud a conçu le désir et a inventé l'inconscient pour expliquer le désir.

Comme le triangle oedipien chez freud, le désir mimétique girardien est triangulaire. C'est le désir codé et médiatisé par l'Autre. Le "désir selon l'Autre" peut être avoué ou dissimulé. Le modèle peut être imaginaire ou réel: il peut transcender, dans un monde de valeurs inaccessibles où s'agite fébrilement et vainement le disciple, ou au contraire lui être cet alter ego dont un "rien" le sépare. Ce rien étant le "tout" du désir. L'Autre, nous dit Girard, c'est le "médiateur" du désir.

Même si le médiateur du désir est imaginaire, la médiation est bien réelle., comme sont les effets. Ces relations triangulaires ne se valent pas toutes. René Girard distingue deux sortes de médiation selon un critère objectivable à défaut d'être toujours objectivé: la distance qui sépare le disciple du modèle. Lorsque l'imitation est revendiquée comme telle et que la distance est infranchissable, c'est une "médiation externe". Du moment que le médiateur se rapproche et que l'imitation devienne moins bouffonne ou plus "réaliste", une rivalité se développe entre le "disciple" et le "modèle", le sujet désirant ne voit plus son médiateur comme modèle, mais comme un obstacle à la réalisation de son désir et le "modèle" voit dans son "disciple" un rival. Dans la "médiation interne", l'Autre, de modèle, est devenu obstacle.

Intervertissant l'ordre chronologique et logique du désir. Le sujet désirant croit rivaliser pour un objet qu'il a désiré spontanément et se met à détester celui qui lui en barre l'accès ou le lui dispute. Il s'a-git d'une "haine impuissante", car non seulement elle co-existe avec l'admiration, mais elle le renforce et en est inséparable.

On comprendrait mieux l'envie haineuse si l'on ne part pas de l'objet de rivalité. Le point de départ et le point d'aboutissement doivent être le rival qui est aussi et en mème temps le médiateur.

Entre les trois sommets du triangle girardien, les liens se reserrent, les oscillations augmentent en amplitude et en fréquence. L'être médiatisé ne pouvant que reconnaître souterrainement la supériorité du modèle-obstacle.

L'Autre est rival parce qu'il est modèle et modèle parce qu'il est rival*. Plus la distance diminue entre le sujet qui désire et l'Autre, plus les différences s'a-menuisent, plus la haine s'intensifie. Ce cercle psychologique, inscrit dans le triangle du désir, est ce qui est communément nommé de "cercle vicieux". C'est parce qu'elles'apparente à une logique paradoxale, celle de la circularité ou "cercle vicieux" de l'interaction et de la rétroaction (feed-back) que la dynamique du désir passe pour irationnelle. Elle est d'une autre rationalité que celle de l'enchaînement linéaire de l’effet proportionnel à la cause et linéal de l’effet postérieur à la cause. Freud a vu le mimétisme du désir, mais n'a pas voulu renoncer en sa faveur au "désir objectal" de l'enfant pour la mère. Comment ne pas voir, en effet, dans l'identification au père, concept présent dans les premières définitions du complexe d'Oedipe, un effet mimétique?

  • “[…] Le petit garçon manifeste un grand intérêt pour son père; il voudrait devenir et être ce qu'il est, le remplacer à tous égards " a ècrit Freud.

Le théâtre parisien dit "de boulevard" est riche de cocasseries où l'épouse fidèle et légitime prend pour modèle la "maîtresse" rivale, ainsi que l'époux "cocu" prenant pour modèle son rival, l'amant de sa femme!

En termes girardiens, l'identification se confond avec l'imitation du père et elle ne peut qu'orienter le désir de l'enfant-disciple vers les "objets" du père-modèle, “y compris la mère”. Freud ne contredit pas cette "lecture", il semble même la proposer. L'enfant, dit-il, veut remplacer le père "à tous égards".

L'Oedipe freudien ne devrait qu'être un cas particulier de la rivalité mimétique, c'est-à-dire d'un conflit qui ne s'enracine ni dans un objet déterminé, ni dans un sujet possédant la conscience claire, ne serait-ce qu'un éclair de conscience, de désirer l'inceste et le parricide. Freud suggère la lecture mimétique mais la refuse. Il tient à l'inceste, c'est-à-dire à la spontanéité, à l'autonomie, à l'originalité des "désirs sexuels à l'égard de la mère".

C'est ainsi qu'il inscrit la rivalité avec le père dans un schéma traditionnel du "terzo incommodo", obéissant à la logique du "tiers exclus". Freud oscillant entre l'intuition géniale et le conformisme le plus servile aux puissances de son temps

  • "[…] le petit garçon s'aperçoit que le père lui barre le chemin vers sa mère; son identification avec le père prend de ce fait une teinte hostile et finit par se confondre avec le désir de le remplacer, même auprès de la mère. L'identification est d'ailleurs ambivalente dès le début " ("Essai de psychanalyse", op. cit. p. 127).

Cette ambivalence, "dès le début " correspond bien à l'intuition par Freud du désir mimétique, comme s'il pressentait que les sentiments positifs d'imitation et de vénération du père étaient condamnés à se transformer en sentiments négatifs de ressentiment et de culpabilité, mais le texte freudien interdit cette lecture."Le petit garçon s'apperçoit" renvoie à une philosophie du sujet et à une psychologie de la conscience.

Plus que la théorie du refoulement et de l'inconscient qui en découlent, Girard reproche à Freud la présence, invraissemblable chez un enfant, de la "conscience claire" de la rivalité, conscience absente pendant longtemps chez un adulte (cf. “Dostoïevski” de Girard). D'autre part, l'indication ici du désir de l'enfant de remplacer le père "même auprès de la mère" est forcément destinée à décourager l'interprétation mimétique de l'identification. Pour cet objet essentiel qu'est la mère, le désir est autonome et c'est lui qui rend manifeste l'ambivalence, c'est-à-dire qui transforme le père-modèle en père-obstacle.

Cette ambivalence, qu'il fallait expliquer, est devenue un principe explicatif. L'oeuvre de Freud juxtapose de façon incompréhensible deux attitudes: le désir pour la mère et l'identification avec le père, elle sacralise l'Oedipe, elle recourt à un artifice pesant à base de bisexualité et d'homosexualité latentes. Freud renonce à l'hypothèse mimétique avant même de la formuler parce qu'elle est informulable dans le langage du déterminisme causal qui est celui de la "Science" pour lui, concevant le désir pour en rendre compte et inventant l'inconscient pour expliquer le désir.

Proposé par : Utilisateur:bmiras

Raisons de la demande de vérification modifier

Cette partie de l'article pose plusieurs problèmes:

  • l'auteur semble endosser un avis personnel.
  • l'homosexualité y est présenté de manière négative et comme étant un état anormal ce qui pourrait être assimilé à de l'homophobie.

Discussions et commentaires modifier

Cette section semble être une demonstration personelle de l'auteur pour prouver l'"utilité" du complexe d'œdipe dans son rôle pour favoriser l'hétérosexualité. Il me semble que ce point de vue est trés loin d'être neutre et ne se base pas sur des présupposés théoriques fiables. De plus la théorie de l'attachement qui y est évoqué en début de paragraphe, n'y est pas suffisament explicitée pour faire valoir ce "point de vue".Il ne s'agit donc aucunement d'un contenu à valeur encyclopkédique amha--LNT 18 octobre 2006 à 15:18 (CEST)Répondre

Un vrai faux article de psychanalyse modifier

L'article pose en effet de nombreux problemes dès les premières lignes

  • le point de vue est strictement celui de son auteur
  • il s'agit comme le dit l'auteur d'un raisonnement par l'absurde
  • qui vise à présenter l'hétérosexualité comme normale - à rebrousse poil, donc, du point de vue freudien
  • la "fonction de défense de l'appareil pulsionnel" est une idée de l'auteur
  • le bébé ne crée pas dans sa tête des objets d'attachement : ils lui sont présentés à la naissance

etc. etc. bref, au mieux un hoax (posté également sur les forums de psyapsy.org Rastofire22 Nov 2006

commentaire d'un néophyte modifier

Bien que je sois très peu au courant des diverses thèses freudiennes cet article m'a semblé très subjectif voire, pour certains passages, à caractère homophobe. Je pense notamment au passage ou l'auteur synthétise en quatres points dont les deux premiers m'ont parus particulièrement déplacés et choquants: "Premièrement, elle permet de comprendre la nécessité qui pousse chaque enfant dans le complexe oedipien : c'est la nécessité vitale de diriger le désir sexuel dans la bonne voie, la voie qui conduit à l'amour hétérosexuel, la voie de l'amour fertile, la voie de l'amour qui donne la vie. Deuxièmement, elle permet d'interpréter le dégoût pour la parent de même sexe comme le rejet de l'amour homosexuel." Je trouve cela d'autant plus regretable qu'il me semble que c'est un article majeur et que je souhaite en apprendre plus sur le sujet. Je serais donc très reconnaissant si quelqu'un d'objectif, maîtrisant parfaitement le sujet, voulait bien remédier à cela. Maintenant mon opinion n'engage que moi. Merci.

Importance de l'article modifier

Je propose que l'importance de l'article soit portée à "maximum" car il me semble qu'il correspond à un "sujet est très important au niveau universel ; il est traité par toutes les encyclopédies imprimées." pour des raisons pratiques, je le passe immédiatement en "maximum", si vous n'êtes pas d'accord vous pouvez (et devez) le replacer dans sa catégorie initiale en argumentant un minimum ci-dessous. Cordialement, Raziel {boudoir} 7 juin 2007 à 22:57 (CEST)Répondre


Oh, Bravo à l'auteur pour cet article, c'est une très belle démonstration, beau travail. En effet, il met en éclairage que le monde n'est pas enfermé par le concept dOedipe. Les grands travaux de Freud ne nous permettent à tous non seulement de lire ce qu'il a écrit mais ensuite de pouvoir le comparer à quelque chose de similaire ou de plus grand. En ce sens, je dis beau travail à l'auteur, pour sa recherche, son esprit de synthèse et surtout sa volonté je crois de nous montrer que l'on peut aller au delà de la vision de Freud pour notre société.

Lien vers le mythe d'Œdipe modifier

Je pense qu'un lien vers là, dans l'introduction ou la section liens internes, serait le bienvenu. Pylade (d) 14 février 2010 à 22:24 (CET)Répondre

C'est prévu! Pour le moment je ne m'intéresse qu'à la mise en forme (MeF). Je résumerai le mythe, tout en donnant ce lien. --Prosopee (d) 14 février 2010 à 22:35 (CET)Répondre

Proposition au label BA modifier

Soutien au label BA modifier

Je suis d'accord. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par 86.73.193.216 (discuter)

Ce n'est pas le drame de Sophocle qui est eponyme de la légende d'Oedipe, mais le contraire. Erreur très fréquente, mais on n'utilise pas un mot"savant" à mauvais escient. Cela fait "pédant" plus que "cultivé.--90.45.57.95 (d) 3 juin 2010 à 13:49 (CEST)jean-claude.ponsollesRépondre

d'après le Trésor de la Langue Française « éponyme » désigne par extension : "P. ext. (Celui, celle, ce) qui donne son nom à quelque chose ou à quelqu'un, à qui l'on se réfère". Merci néanmoins de votre remarque, très fréquente dans son genre, Prosopee (d) 3 juin 2010 à 16:02 (CEST)Répondre

Lacune à propos des analyses transgénérationnelles du complexe d’œdipe depuis N. Abraham et M. Torok en 1975 modifier

L'article sur le complexe d'Oedipe est très bien du point de vue historique et scolastique. Malheureusement, il n'y a rien sur ce qui a été découvert à ce sujet depuis les dernières 25 années. En particulier en ce qui concerne les héritages transgénérationnels, un éclairage qui rend caduc les fausses querelles du 20ème siècle....

bonjour. Mais justement c'est ce qui permettrait de développer l'article. Si vous avez des sources sérieuses, je suis preneur. Cordialement, Prosopee (d) 17 janvier 2011 à 15:28 (CET)Répondre

Ethnologie modifier

Le tabou universel de l'inceste n'est pas le complexe d'Oedipe. J'ai donc repris certaine formulation. --G de g 18 janvier 2011 à 00:03 (CET)

A ce sujet, j'ai supprimé ce bloc de texte (ci-dessous) qui n'a rien à faire dans la partie "totem et tabou". Serait-il possible de le re-cadrer ici ? Ou de le remettre en forme s'il y a une partie spécifique (remise en cause, etc) ? Merci bien.--Jack (d) 6 mars 2013 à 05:53 (CET)Répondre
Bronislaw Malinowski, dans La sexualité et sa répression dans les sociétés primitives (1921) fait état de ses arguments contre cette hypothèse. La société Trobriandaise possède une structure de parenté dite matrilinéaire, système dans lequel l'enfant "appartient" à la lignée maternelle. Une des conséquences est la place particulière prise par l'oncle maternel dans la vie sociale de l'enfant. Sensible aux arguments de Malinowski, Freud a chargé Géza Róheim, ethnologue et psychanalyste hongrois, d'une mission sur le terrain afin d'étudier ces objections. Les travaux de Róheim démontrent que s'il est manifeste qu'une partie des motions haineuses sont portées sur l'oncle maternel, il n'en est pas moins vrai que la problématique œdipienne intègre le père biologique. L'enfant grandit avec ce dernier et ce n'est qu'à l'âge de 7-8 ans que l'influence sociale de l'oncle maternel prend réellement effet. Toutefois, l'universalité du complexe d’œdipe reste largement contestée. Dans Esquisse pour une auto-analyse, Pierre Bourdieu argumente que le succès du concept d’œdipe est indissociable du prestige associé à la culture grecque antique et aux rapports de domination qui sont renforcés dans le recours à ce mythe. En d'autres termes, si Œdipe était bantou ou baoulé, il n'aurait probablement pas bénéficié du sacre de l'universalité.
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