Discussion:Ernest Lavisse
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Conclusion de l'article ?
modifier"Toutefois, bon nombre de clichés y trouvent aussi leurs sources, Lavisse étant souvent plus soucieux d'une reconstruction systématique de l'Ancien Régime en fonction de l'avènement de la République que d'une stricte recherche de la vérité historique."
La tournure de la phrase prête à interprétation. Est-il possible de nous éclairer ?
Reconstruction de l'Ancien Régime ? à sa façon, de républicain ou une sorte de réhabilitation ?
Lavisse et l'histoire.
modifierJe pense également qu'il faudrait développer cette dernière phrase. Ce point est fondamental concernant le personnage, mais aussi l'enseignement et la recherche historique en eux même.
Lavisse est connu pour avoir produit une histoire officielle dans un contexte où la III république cherche à s'implanter dans les masses. En découle une histoire positiviste, patriotique même, qui vise plus à créer un sentiment d'appartenance à la nation qu'a une véritable recherche historique.
Il me semble que c'est à lui que l'on doit quelques clichés tel que "nos ancêtres les gaulois", une chose fausse historiquement parlant, mais pratique dans son contexte politique puisqu'elle rend la nation antérieur à la monarchie.
C'est, en gros, l'exact inverse de la recherche historique contemporaine qui cherche a avoir une vision critique, éloignée de tout déterminisme et cliché historique. En essayant, par exemple, de s'interroger sur la réalités de certaines notions que l'on tient communément pour acquises (comme l'absolutisme par exemple).
Ainsi, dire d'un étudiant en histoire qu'il a une vision "lavissienne" revient a dénoncer son manque de critique, sa vision déterministe des évènements.
École « positiviste »
modifier« Longtemps, en raison des critiques formulées par les Annales, les historiens méthodiques ont servi de « repoussoir » (Prost, 1994). Ils ont été considérés comme le symbole d'une histoire à proscrire; une histoire « faite avec des ciseaux et un pot de colle », selon la formule Robin G. Collingwood (cit. Marrou, 1954, p. 50), ignorante de sa propre construction, trop sûre de ses faits, trop impliquée dans la glorification de la nation, engluée dans le politique et compromise dans la colonisation. Il faut attendre la thèse de Charles-Olivier Carbonell, publiée en 1976, puis les travaux de Gérard Noiriel et d'Antoine Prost pour qu'un réexamen soit possible. [...]
L'évolution des termes utilisés pour désigner ce groupe en est un indice. Alors que pendant longtemps ils ont été qualifiés de « positivistes », cette désignation, encore présente dans le Dictionnaire des sciences historiques (Burguière dir., 1986), tend, à juste titre, à disparaître. Pour désigner ce courant nous avons opté en faveur du ternie « méthodique ». Celui-ci est, en effet, utilisé par Charles Seignobos lui-même (Seignobos, 1901, p. 188) et nous a paru préférable à celui de « méthodiste » (Gérard Noiriel) ou encore de « méthodologiste » (François Simiand et Lucien Febvre).
La dénomination « positiviste » renvoie quant à elle aux thèses soutenues par Auguste Comte (Carbonell, 1976a et 1978). Or, ce dernier inscrit l'histoire dans une téléologie alors que, précisément, le rejet de toute philosophie explicite de l'histoire est l'un des éléments fondamentaux de la posture méthodique. [...]
Les notions de « fait positif », d'« étude positive », sous la plume de ces historiens ne signifient nullement allégeance au comtisme mais s'opposent à ce qui est d'ordre spéculatif. Le fait positif est celui dont l'existence est attestée par une documentation elle-même authentifiée et assurée par la critique. »
— Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia, Les courants historiques en France, XIXe-XXe siècle, pp. 96-98
Article très hagiographique
modifierIl me semble qu'il faudrait réécrire cet article non pas en énumérant toutes ses fonctions et honneurs, mais en mettant l'accent critique sur sa participation très active et importante à la construction et la vulgarisation de l'écriture officielle par la république française du " roman national" de l'Histoire de France , avec tous ses clichés, ses exagérations, ses contre-vérités, et son exaltation nationaliste d'une France éternelle dans ses soit-disant frontières naturelles . Cf " Le mythe national - l'histoire de France revisitée " par Suzanne Citron ( 1987) kristofol (discuter) 9 février 2024 à 22:14 (CET)