Discussion:Gilbert Bourdin

Dernier commentaire : il y a 12 ans par Kõan dans le sujet Les malheurs (habituels) du pronom démonstratif celui-ci
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Les malheurs (habituels) du pronom démonstratif celui-ci

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Le paragraphe « Enterrement » commence de façon spectaculaire : « Suite à son décès, une vive résistance populaire et administrative empêcha celui-ci d'être enterré… ». Construction certes très banale sur Wikipédia, mais éminemment fautive en ce qui concerne l'utilisation du pronom démonstratif. Car celui-ci ne peut que désigner le substantif masculin le plus proche dans la phrase (désolée, c'est la grammaire française qui nous l'apprend !), en l'occurrence « son décès » : enterrer un décès, non vraiment, cela ne passe pas ! Et cela est ici d'autant plus scabreux que nous sommes au début d'un paragraphe, donc il n'y a aucune phrase précédente proche où l'on pourrait aller chercher le masculin singulier qu'est censé représenter le pronom démonstratif.

Au reste, si on voulait être puriste, on pourrait même contester qu'un paragraphe commence par « Suite à son décès… » : l'adjectif possessif est ici un peu parachuté. Naturellement, on devine bien qu'il s'agit de Gilbert Bourdin, mais malheureusement, le dit Gilbert Bourdin est totalement absent de la dernière phrase du paragraphe précédent. De sorte que l'adjectif possessif se rapporte à des éléments de phrase beaucoup plus lointains.

Résumons : on pourrait proposer quelques constructions correctes, plus ou moins heureuses, plus ou moins sophistiquées. Par exemple :

  1. « Suite au décès de Gilbert Bourdin, une vive résistance populaire et administrative empêcha celui-ci d'être enterré… » : cette fois, le pronom démonstratif est parfaitement dans son rôle, et de plus on a évacué le problème lié à l'adjectif possessif. En fait, un lecteur qui attaquerait directement par ce paragraphe serait parfaitement à même de comprendre le sens de cette phrase, ses tenants et aboutissants. Cela dit, nous sommes ici confrontés à une tournure (présente dans le texte originel) assez étrange : usuellement, on empêche quelqu'un d'agir, non de subir une action. Pour faire court : ce n'est pas Gilbert Bourdin qui est empêché de quoi que ce soit par la résistance populaire — il est mort !
  2. pour résoudre cette bizarrerie, il serait sans doute plus logique de tourner la phrase ainsi : « Suite au décès de Gilbert Bourdin, une vive résistance populaire et administrative empêcha qu'il ne soit enterré… »  ;
  3. variante : on pourrait aussi écrire : « Suite à son décès, une vive résistance populaire et administrative empêcha que Gilbert Bourdin ne soit enterré… ». Cette fois, l'adjectif possessif se justifie : il désigne Gilbert Bourdin sans ambiguïté, non parce que celui-ci était cité dans la phrase immédiatement précédente (ce n'est toujours pas le cas !), mais parce que la phrase présente est construite avec une inversion. Remplaçons Gilbert Bourdin par tout autre nom, et cette phrase demeurera correcte syntaxiquement et sémantiquement !
  4. à titre personnel, je trouve la construction « Suite à… » assez étrange. Elle exprime en quelque sorte que le décès est cause de la résistance populaire ; en fait, il s'agit simplement je suppose de fournir une indication de date (à moins qu'il ne se soit passé un événement particulier lié au décès de Gilbert Bourdin, événement qui aurait été la source de cette vindicte populaire. Mais alors, il faudrait le mentionner dans l'article). Aussi, je suggérerais plutôt l'une de deux constructions, à peu près équivalentes : « Au décès de Gilbert Bourdin, une vive résistance populaire et administrative empêcha qu'il ne soit enterré… » ou « À son décès, une vive résistance populaire et administrative empêcha que Gilbert Bourdin ne soit enterré… » ;
  5. et pour finir en apothéose, nous pourrions nous souvenir qu'en toute rigueur, en vertu de la concordance des temps, c'est un imparfait du subjonctif qui serait requis ici — en fait, qui est requis. De sorte que la formulation la plus rigoureuse serait probablement : « À son décès, une vive résistance populaire et administrative empêcha que Gilbert Bourdin ne fût enterré… ».

Mais je suis prête à admettre que cette dernière tournure est trop sophistiquée. Dommage ! En tout état de cause, je me contente de suggérer : il appartient naturellement au rédacteur de pratiquer la correction qui lui conviendra ; en l'occurrence, ce n'est pas le choix qui lui manque !

Foule Narquoise  (?) 24 octobre 2012 à 21:23 (CEST)Répondre

Un peu long dans la forme, mais certainement pertinent sur le fond, j'ai fait la correction. K õ a n--Zen 25 octobre 2012 à 08:29 (CEST)Répondre
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