Discussion:Mon ami Machuca
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modifierOlà Jona., salut d'Arapaima
modifierTa page de discussion m'est inaccessible, y quiero decirte que acabo de ver el film ( 2 fois), et ton excellent article. Il est exhaustif , mais que penses-tu de rajouter algunas cositas ? Con permiso, je les place içi, me diràs si estàs de acuerdo. Un abrazo, y hasta luego --Arapaima (d) 3 décembre 2008 à 18:39 (CET)
- Lo siento mucho, "Int. Explo. ne peut pas afficher cette page". Carajo, ça arrive un peu trop souvent !. J'essaierai de nuevo a otro momento. Ou peut-être par paquets de 5-6 lignes? Tratemos:
- Don Roberto Ochagavia (joué par Federico Luppi, un acteur argentin trés connu en Amérique Latine) apparait peu, mais joue dans l'ombre un rôle trés important. Selon Andrés Woods ( cf les "bonus" du DVD), il est venu de Buenos Aires pour coordonner le golpe ( le coup d'état) en préparation, et apporter à Pinochet l'appui du grand capital Sud-Américain.
Ce padre-patron aux tempes argentées essaie de se concilier les bonnes grâces du fils de Maria-Luisa, sa jeune maîtresse écervelée : il lui parle de son collège, St-Patrick, (qu’il a fréquenté lui aussi dans sa jeunesse), il l'installe devant la TV, et lui fait porter des bombons pendant qu'il s'isole dans sa chambre avec la jeune femme . Gonzalo, seul et desoeuvré, erre dans la grande maison, voit dans un sous-verre la photo de la famille de Don Roberto : sa respectable épouse, son fils, et sa fille qui a l'âge de sa maîtresse...Il va coller son oreille à la porte. Un soir le garçon en apprendra d'un seul coup beaucoup plus : intrigué par des cris et des aboiements dans la rue, il se penche à la fenêtre et voit des rotos (de pauvres hères) chasser les chiens des beaux quartiers et les tuer pour les manger. Affolé, il se précipite et secoue la porte de la chambre de Don Roberto. L'homme, à demi-nu, ouvre la porte pour calmer l'enfant ( "No pasa nada ! , "Ce n'est rien du tout, calme-toi !"), mais Gonzalo peut apercevoir sa mère couchée à plat-ventre dans le lit dévasté, et il prend d'un coup une dure leçon de vie ( une de plus...).
- Gaston Robles (joué par Sebastian Trautman), un élève trop bien campé pour n'avoir pas existé à l'époque où Andrés Woods était au collège. Blond et mince, riche et arrogant, suivi de ses trois séides petits et bruns, il persécute Gonzalo, lui vole ses bocadillos (sandwichs), et l'oblige à faire ses devoirs à sa place. Doté déjà d'une conscience de classe aigüe, il avertit les nouveaux à peau brune que ce sont eux, les riches, qui paient leurs études, et organise les brimades. Machuca et ses amis des barrios de lata (bidonvilles), habiles à jeter la terre et les cailloux, le défient lors d'une classe de jardinage. Gaston fait alors capturer Machuca par ses séides, et pendant qu'ils le tiennent, lui assène un grand coup de poing dans l'estomac, puis exige que Gonzalo l'imite : il doit choisir son camp. Gonzalo prend la défense de Machuca, et sera blessé à la tête par une pierre. Naturellement, les autres leur crient qu'il sont novios (pédés). Plus tard la violence montera d'un cran dans la cour du collége : à la récréation, Gonzalo achète deux chupa-chups(sucettes), les autres les lui arrachent. Campé au centre du cercle d'élèves qui scandent novios !, Gaston tient une sucette devant sa braguette et crie à Pedro "Chupàme la !"("suce-la moi !"). Pedro se jette sur lui, Gonzalo se lance aussi, la mêlée est générale. Dans le tohu-bohu, Toro, le plus grand des morenos (bruns de peau), entraîné aux combats de rue, assomme Gaston d'une manchette derrière la nuque, puis se sauve. Gaston prendra un air d'ange blessé pendant la mercuriale que le Père Mc Enroe administre aux combattants, et la mère de Gaston, lors de la réunion pendant laquelle parents riches et parents pauvres s'opposent, pourra crier sa haine des "prolétaires violents". Aprés le golpe, pendant la reprise en main du collège par le colonel Sotomayor, alors que toute toute la classe, debout suivant l'exemple de Machuca, fait ses adieux au père Mc Enroe en criant d'une seule voix "Goodbye, Father Mc Enroe !", Gaston est le dernier à se lever. Mais finalement Gonzalo, mûri par ce qu'il a vu pendant la destruction du barrio de chabolas (bidonville) de ses amis, s'affranchira de la domination de Gaston : bien que ses amis ne soient plus là pour le défendre, il refuse de remplir un QCM d'anglais à sa place, et lui rend la feuille aprés y avoir écrit, en majuscules :"asshole" ("trou du cul").
- Le peuple de Santiago, chez qui furent choisis les figurants des manifestations : ils se donnent à fond, et on voit que certains se revoient trente ans en arrière…En particulier pendant la manifestation des communistes : sous une marée de drapeaux rouges , une jeune passionaria brune hurle avec une belle conviction « Jota-Jota-Jota !» ( (« J », le slogan des Jeunesses Communistes ). Et quand le père de Silvana, qui vend des drapeaux à tous les partis,lance le slogan «El que no salte es un momio !» ( « Celui qui ne saute pas est un réac ! »), la foule se mêt à sautiller sur place, et le jeune Gonzalo, en blazer et cravate, entraîné par Silvana et Pedro, saute avec les autres prolétaires, trébuche, et roule par terre en étreignant ses amis.
Les figurants qui jouent les soldats mettant à sac les chabolas oû survivent les prolétaires, et qui raflent et tuent les habitants, reproduisent d'une façon hallucinante ce que l'on pu voir dans les photo-reportages et les bandes d'actualité de l'époque, ou lire dans "La casa de los espiritus" ("La maison des esprits") d' Isabel Allende.