Discussion:Surcouf (D621)

Dernier commentaire : il y a 7 ans par Fondudaviation dans le sujet Abordage par le Boucharov
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Abordage par le Boucharov

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Reprenons l'observation placée à la fin de l'article :

« Le Général Boucharov était prioritaire car il avait percuté le navire français sur son tribord. Le pétrolier brise glace Général Boucharov a abattu en grand sur tribord sans raison, précipitant l'abordage et le drame. Sans cette manœuvre inexpliquée, les deux bâtiments se seraient croisés de près mais sans abordage ou dommages. »

La collision a été une conséquence de la cinématique antérieure, et non une cause de la priorité ; donc la première allégation devrait être rédigée ainsi : « Le Général Boucharov était prioritaire car il venait du côté tribord du bâtiment français. »

La seconde proposition s'explique aussi par la cinématique. Le Surcouf faisait route à l'ENE (cap au 060, pour être exacte), tandis que le pétrolier soviétique faisait route à l'ouest (au 265 exactement). Il y avait donc entre leurs directions respectives une incidence de 25°. Venant de la droite, le Boucharov était effectivement prioritaire ; et, pour s'écarter de la route du soviétique, le Surcouf aurait dû manœuvrer, le premier et avec un préavis suffisant, de préférence en virant à droite. Il ne l'a pas fait (bien à tort) et s'est retrouvé en situation de proximité dramatique. Mais compte tenu de la position respective des deux navires quelques instants avant le drame, si aucun des deux bateaux n'avait modifié sa route (et le Surcouf ne l'a pas fait), ils se seraient croisés, frôlés, à l'évidence, de très près ; mais ne seraient pas heurtés. Ou au pire, sous une incidence presque frontale, bord à bord. Au moment fatidique, le Surcouf avait quasiment paré le Boucharov, puisqu'il lui passait devant (ce n'est pas comme s'il avait abordé lui-même le Boucharov par son côté bâbord ; ce qui aurait été un refus flagrant de priorité). Or au final, c'est le Boucharov qui est entré dans le côté tribord du Surcouf ; et sous un angle de 90° (on le voit parfaitement, à la découpe de la coque). Ce qui montre clairement que le Boucharov avait finalement changé de route, et que son cap lors de la collision était traversier (perpendiculaire) à celui du Surcouf (qui naviguait toujours au 060) ; donc au cap 330 ; correspondant à une abattée de 65° sur sa droite.

Ajoutée à l'inconséquence du Surcouf qui a laissé survenir une dangereuse situation de proximité, cette ultime abattée a été fatale.

Toutefois, écrire : « (...) sans raison (...) » est peut-être excessif. Cette manœuvre correspondait à une réaction d'urgence assez légitime (mais prise sous l'empire d'une certaine panique ?) compte tenu d'une appréciation ultime de la situation : et dans ce cas, l'abattée à droite est un quasi réflexe. Abattée qu'aurait dû aussi effectuer le Surcouf, mais bien avant.

Cette phrase pourrait donc avantageusement être rédigée ainsi :

« Le pétrolier[1] Général Boucharov était prioritaire car il venait du côté tribord du bâtiment français. On peut cependant observer que le Général Boucharov a abattu en grand sur tribord dans les dernières minutes, précipitant l'abordage et le drame. Sans cette manœuvre d'ultime urgence mais malencontreuse, le navire et le bâtiment se seraient croisés, de très près mais sans abordage ou en tout cas sans dommage important. »

--Fonduedaviation (discuter) 21 octobre 2016 à 23:26 (CEST)Répondre

  1. Que ce navire soit un brise-glace pourrait être mentionné plutôt en début de section
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