Diwan

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Politique et administration

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En arabe, le dīwān est le lieu du pouvoir.

Le premier dīwān est attribué au deuxième calife de l'islam Umar ibn al-Khattâb[1]. Selon al-Baladhuri, les conquêtes organisées par ce calife (comme en témoigne notamment la bataille d'al-Qadisiya) furent l'occasion d'inscrire sur des rouleaux de papyrus le nom des soldats. ce registre s'intitula le dīwān al-jund.[2] À la suite de cette première pierre posée sur l'édifice du second califat, le terme se déclina sous différentes formes à compter de l'avènement des Omeyyades puis du le califat abbasside[3].Aux côtés du dīwān al-kharaj, les dynasties déléguèrent leurs charges à un système de chancellerie, le dīwān al-ras’il. Le dīwān al-birr procurait quant à lui, la gestion des biens de mainmorte telle que les waqfs et les dons de particuliers.

De nos jours le mot dīwān subsiste dans certains pays sous différentes formes :

Religion, arts et patronymes

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  • Musique diwane, cérémonie religieuse des Gnawas d'Algérie et de Tunisie ;
  • Diwan, dans le sikhisme, la pièce la plus grande dans les gurdwaras importants, les temples dédiés à cette religion, les réunions qui s'y tiennent, où des chants sont récités, sont aussi dénommées diwans (l'origine de ce mot viendrait du persan et signifiait aussi cour royale) ;
  • Diwan, un recueil de poèmes en langue arabe, persane, ottomane ou ourdou ;
  • Dîwan (1998) et Dîwan 2 (2005), des albums de musique de Rachid Taha.

Nom de famille

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Notes et références

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  1. Umair Mirza, Tabari Volume 11, (lire en ligne)
  2. (en) A. A. Duri, H. L. Gottschalk, G. S. Colin et A. K. S. Lambton, « Dīwān », dans Encyclopédie de l’Islam, Brill, (lire en ligne)
  3. Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier, Les débuts du monde musulman (VIIe – Xe siècle) : de Muhammad aux dynasties autonomes, (ISBN 978-2-13-055762-3 et 2-13-055762-7, OCLC 779662448, lire en ligne)