Doumka (Balakirev)

œuvre de Mili Balakirev

La Doumka en mi bémol mineur est une œuvre pour piano de Mili Balakirev, composée le 7 juin 1900 ( dans le calendrier grégorien). Éditée la même année par Julius Heinrich Zimmermann, il s'agit de l'une des dernières partitions du compositeur russe, après quinze ans d'interruption dans sa carrière.

Doumka
Genre Doumka pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Mili Balakirev
Durée approximative min
Dates de composition 1900
Dédicataire Marie Edliczka

Composition modifier

La doumka, « qui signifie pensée passagère en ukrainien, est une forme de ballade épique et mélancolique[note 1] initiée par Mykola Lyssenko. Balakirev en reprend la structure caractéristique alternant des moments tristes et joyeux[2] ». Il compose sa Doumka en mi bémol mineur (Allegretto à
) le 7 juin 1900 ( dans le calendrier grégorien)[3],[4]. Cette pièce « marque son retour à la composition, après quinze ans de silence, et précède de fort peu le magnifique Deuxième Scherzo[5] ».

La partition est éditée la même année à Leipzig, par Julius Heinrich Zimmermann, l'« éditeur idéal » selon le compositeur qui l'avait rencontré en 1899[6]. Le soutien de cet éditeur permet au musicien russe de reprendre la composition[7], surmontant sa dépression et les incertitudes qui le minaient depuis des années[8].

Analyse modifier

La Doumka de Balakirev s'ouvre sur « une introduction en arabesque au-dessus d'une répétition rythmique » avant d'être accompagnée en triolets de doubles croches[9].

Edward Garden analyse les contrastes apportés par les modulations entre mi bémol mineur et son relatif sol bémol majeur pour « assombrir imperceptiblement » la mélodie[3].

Guy Sacre considère qu'il s'agit d'« une pièce sans prétention mais non sans charme », et « un des morceaux les moins difficiles à jouer de son auteur[5] ».

Postérité modifier

Edward Garden range la Doumka parmi les « partitions d'une valeur exceptionnelle » de Balakirev pour le piano[10]. André Lischke considère que ces partitions composées à partir de 1900, « réellement réussies, mériteraient mieux que le semi-oubli dans lequel on les tient actuellement[9] ».

Discographie modifier

Bibliographie modifier

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Ouvrages généraux modifier

Monographies modifier

Notes discographiques modifier

  • (en) Alexander Paley, « Notes on piano music of Mily Balakirev », p. 7–14, Londres, Brilliant Classics (94086), 1993.
  • (en) Nicholas Walker, « Mily Balakirev, Mazurkas and other works », p. 3–8, Londres, Grand Piano (GP714), 2016.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Alexandre Paley évoque une « épopée folklorique hongroise[1] ».

Références modifier

  1. Paley 1993, p. 8.
  2. Walker 2016, p. 6.
  3. a et b Garden 1967, p. 231.
  4. Garden 1967, p. 334.
  5. a et b Sacre 1998, p. 261.
  6. Garden 1967, p. 147.
  7. Garden 1967, p. 153.
  8. Garden 1967, p. 107.
  9. a et b Lischke 1987, p. 74.
  10. Garden 1967, p. 317.
  11. (en) Paul Kennedy, « Mili Balakirev (1837-1910) Complete Works for Solo Piano », sur musicweb-international.com, .
  12. (en) Byzantion, « Mili Balakirev (1837-1910) Œuvres complètes pour piano – Volume 1 », sur musicweb-international.com, .
  13. (en) Rob Challinor, « Mili Balakirev (1837-1910) Œuvres complètes pour piano – Volume 6 », sur musicweb-international.com, .

Liens externes modifier