Ehwaz est la dix-neuvième rune du Futhark et la troisième de la famille de Tīwaz. Elle est précédée de Berkanan et suivie de Mannaz. Elle est nommée Eh en anglo-saxon, signifiant « cheval »[1]. L’usage en fut abandonné dans la version brève de l'alphabet runique en usage en Scandinavie, de sorte qu’il n’y a pas de nom en vieux norrois.

Ehwaz
« cheval »
Nom
Proto-germaniqueVieil anglais
*Ehwaz E(o)h
Tracé
Vieux futharkFuthorc
Unicode (HTML)

U+16D6 (#5846;)
Transcription et translittération
e
API
[e(ː)]
Position dans l'alphabet
19

La perte de cette rune dans le Futhark récent s’explique par l’instabilité du système vocalique proto-germanique. La différence qui existait entre Ehwaz (/e/) et Eihwaz (/ï/) fut progressivement perdue, rendant l’une des deux runes inutile : ainsi, seul Eihwaz fut conservé pour transcrire le vieux norrois. En revanche, l’anglo-saxon conserva ces deux runes mais modifia la valeur d’Eihwaz, devenu Eoh, vers la diphtongue /eo/.

Le Codex Vindobonensis 795 donne un nom de lettre correspondant dans l’alphabet gotique sous la forme eyz, restitué en gotique comme aiƕus (𐌴). *Ehwaz est la forme reconstruite pour le proto-germanique à partir de cette correspondance et du vieux saxon ehu.

Cette rune notait à l'origine le son [e].

Poèmes runiques

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Seul le poème runique anglo-saxon décrit Ehwaz :

Poème runique[2] Traduction en français

Anglo-saxon
ᛖ Eh byþ for eorlum æþelinga wyn,
hors hofum wlanc, ðær him hæleþ ymb[e]
welege on wicgum wrixlaþ spræce
and biþ unstyllum æfre frofur.


Le cheval est, pour les nobles, joie des princes,
un étalon au fier sabot duquel les riches
héros discutent lorsqu’ils sont sur son dos,
et qui apporte toujours son aide à l’impatient.

Notes et références

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  1. Bien que « cheval » se dise normalement eoh en anglo-saxon, la rune est habituellement nommée Eh pour éviter la confusion avec Eoh (Eihwaz).
  2. Poèmes et traduction en anglais sur cette page.