X González
X González, née Emma González le , est une personnalité américaine militant pour le contrôle des armes à feu[2].
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En , alors en dernière année de lycée, González échappe à la fusillade de Parkland[3],[4] qui a eu lieu au lycée Marjory Stoneman Douglas en Floride. González devient ensuite une figure de la jeunesse engagée contre la prolifération des armes à feu aux États-Unis.
Discours de Fort Lauderdale
modifierGonzález devient rapidement le visage des lycéens bouleversés par cette tuerie et partisans de lois strictes sur les armes à feu aux États-Unis. Le , González prononce un discours à Fort Lauderdale, en Floride, sur l'impact de la fusillade au Lycée Parkland et sur ce que cela signifiait pour la sécurité publique des États-Unis dans son ensemble. Tout au long du discours, González critique les actions de la National Rifle Association of America et les « pensées et prières » du président Trump, affirmant que « la santé mentale n'est qu'une petite partie du problème ». Son discours passionné devient viral à travers les médias d'information nationaux et internationaux[6],[7],[8].
À la suite de la fusillade, González fait partie du groupe d'étudiants fondateurs du groupe Never Again MSD pour militer en faveur du contrôle des armes à feu. González devient une célébrité nationale quand le discours prononcé lors d'un rassemblement contre la violence par armes à feu devient viral[9]. González obtient 370 000 followers sur Twitter en quelques jours[10], qui dépassent ensuite le million quinze jours après la tuerie, ce chiffre dépassant celui du compte Twitter de la porte-parole de la NRA, Dana Loesch. Il faut dire que le discours a bénéficié d'un important buzz médiatique car il a été relayé par nombre de personnalités[11] alors que les États-Unis prenaient connaissance avec atermoiement des détails d'une nouvelle itération de fusillades violentes en milieu scolaire. Cette prise de parole arrivait également à point pour une nation traumatisée dans laquelle des familles, démunies par la récurrence des situations, se demandaient s'il fallait toujours envoyer leurs enfants en classe[12].
L'intensité et la ferveur de son discours retransmis en direct sur la chaîne de télévision américaine CNN l'a distinguée des autres intervenants qui ont pris la parole ce jour-là, devant le Broward County Federal Courthouse[13], le week-end suivant la fusillade. González pointe du doigt les failles béantes de la sécurité collective dans la société civile américaine et élabore quelles en sont les causes ; alors que le reste du monde ne connait pas un problème d'une telle acuité. Dès le commencement, l'auditoire réagit immédiatement à la citation de la devise portée au frontispice de l'école Stoneman Douglas : « be the change that you wish to see in the world » (« Soyez le changement que vous voulez voir éclore dans le monde »)[14][source insuffisante]. González cite ensuite intégralement, pour s'y opposer, les arguments développés dans un tweet par le président des États-Unis de l'époque[15]. Le texte du discours se termine par la répétition à sept reprises d'un gimmick fédérateur pour la lutte à venir : « We call B.S. » (« B.S. » pour « bullshit », et donc « nous appelons ça des conneries »).
González ouvre un compte Twitter le lendemain, consacré à la cause des étudiants de Marjorie Stoneman Douglas High School. González devient vite emblématique de la révolte des étudiants et jeunes adultes[16], que The New York Times qualifie de « Mass Shooting Generation »[17].
González reste indissociable d'un groupe d'une vingtaine de militants du même âge[réf. souhaitée], qui déclenchent l'organisation d'une marche sur Washington le , nommée March for our lives (jeu de mots entre marche et mars en anglais).
Discours pendant la Marche pour nos vies
modifierLe à Washington D.C., lors de la Marche pour nos vies, González prononce un discours comprenant quatre minutes de complet silence parmi les six minutes et vingt secondes de son temps d'intervention : le temps qu'a duré la fusillade de Parkland[18]. Regardant la foule droit dans les yeux, conclut par : « Battez-vous pour vos vies avant que ce ne soit le boulot de quelqu'un d'autre ! ».
Vie privée
modifierGonzález annonce en 2018 sa bisexualité[19]. En mai 2021, González annonce adopter un nouveau prénom, « X », pour se dissocier de son prénom antérieur[20].
Références
modifier- (en) « Emma González », sur imdb.com (consulté le )
- cameron_kasky, « Livestream with @Emma4Change and @John_Barnitt!!! Answering questions », sur Twitter, (At 1:10 "11/11 baby!" in regard to her birthday and at 13:30 "I'm 18. I can vote. I wish my Wikipedia page said that I was 18 because I am.").
- « Pourquoi la nouvelle figure de la lutte anti-armes aux États-Unis se rase le crâne », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- « Qui est Emma Gonzalez, visage de la lutte contre les armes à feu aux États-unis ? », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Wesley Lowery, « ‘No more guns!’: Florida students rally to denounce political inaction after 17 killed in school shooting », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Emma Gonzales : Student who survived Florida shooting hailed as hero for her impassioned speech at gun control rally », The Independent, (lire en ligne).
- « Fusillade en Floride : la rage d'une lycéenne contre Donald Trump », Le Point, (lire en ligne).
- « "Honte à vous" : le cri du cœur d'Emma Gonzalez après la tuerie de Parkland », Paris Match, (lire en ligne).
- Valérie de Graffenried, « Emma Gonzalez, nouveau visage de la lutte anti-armes aux États-Unis », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Fusillade de Floride: Emma Gonzalez compte déjà plus de followers que la NRA », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Artists React to Florida School Shooting Survivor's Powerful Speech at Gun Control Rally », Billboard, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) David Williams, « Drawing on outrage to cover school shootings », sur CNN (consulté le ).
- (en) Christal Hayes, « Emma Gonzalez survived the Florida shooting. Now she’s taking on Trump and the NRA. », USA TODAY, (lire en ligne, consulté le ).
- PrincipalMSD, « We send you thanks from my entire staff: that’s me at the top offering my hugs to the world! Thank you, we are #MSDStrong and check out that rainbow this morning! », sur Twitter, .
- (en) Matthew Dessem, « Florida Shooting Survivor Emma Gonzalez to Trump: “We Call BS” », Slate Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
- Valérie de Graffenried, « Emma Gonzalez, nouveau visage de la lutte anti-armes aux États-Unis », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Audra D. S. Burch, Patricia Mazzei et Jack Healy, « A ‘Mass Shooting Generation’ Cries Out for Change », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- « VIDÉO - Armes à feu aux États-Unis: le silence de 6 minutes d'Emma Gonzales », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Nicole Chavez and Saeed Ahmed CNN, « What we know about Emma Gonzalez, the fiercely outspoken teen who stunned America with her silence », sur CNN (consulté le )
- (en-US) « ‘Call me X’: Survivor of Parkland shooting has picked out name that suits them », sur MSN (consulté le )
Voir aussi
modifierLiens internes
modifier- Fusillade de Parkland
- National Rifle Association of America
- Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis
- Mouvement Grassroots (en)
- Cameron Kasky
- David Hogg
Liens externes
modifier- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) 'We call BS !' (C'est des foutaises !) ; durée : 11 min. ; Discours d'Emma González le au rassemblement à Fort Lauderdale en faveur d'un renforcement de la législation sur les armes à feu : 2,4 millions de visionnages en deux semaines.