Emma Rafowicz

femme politique française

Emma Rafowicz, née le , est une femme politique française membre du Parti socialiste (PS). Elle est adjointe au maire du 11e arrondissement de Paris depuis 2020, présidente des Jeunes socialistes depuis 2021, et future députée européenne.

Emma Rafowicz
Illustration.
Fonctions
Députée européenne
En attente d’investiture –
Élection 9 juin 2024
Circonscription France
Législature 10e
Groupe politique S&D
Présidente des Jeunes Socialistes
En fonction depuis
(2 ans et 8 mois)
Prédécesseur Roxane Lundy
Direction collégiale (2018-2019)
Adjointe au maire du 11e arrondissement de Paris
Déléguée à la Culture, à l'Artisanat et au Patrimoine
En fonction depuis le
(3 ans, 11 mois et 18 jours)
Maire François Vauglin
Biographie
Date de naissance (29 ans)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômée de CELSA (Université Panthéon-Sorbonne)

Biographie

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Études

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Emma Rafowicz naît le 24 juin 1995[1],[2].

Elle a d'abord un parcours de germaniste, avec un cursus ABIBAC. Titulaire d'une licence d'allemand de l'université Paris-IV et de la licence « Information et communication - Parcours médias » du CELSA, elle est ensuite diplômée du master 2 du CELSA « Médias et management ». Elle suit enfin le master 2 « Digital, médias, cinéma » de l'université Paris 1 - Panthéon Sorbonne[3],[1].

Engagement en politique

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Emma Rafowicz adhère au Mouvement des Jeunes socialistes à l'âge de 15 ans alors qu'elle est lycéenne en Seine-et-Marne lors du mouvement contre la réforme des retraites lancée par Nicolas Sarkozy, puis au Parti socialiste (PS) en 2011, dans l'Essonne[4]. Elle figure sur les listes soutenant Anne Hidalgo aux élections municipales de 2020 à Paris et devient en juillet 2020 adjointe au maire du 11e arrondissement en charge de la culture, de l'artisanat et du patrimoine, succédant dans cette charge à François Vauglin[5]. Elle se dit inspirée par les engagements parlementaires de Patrick Bloche et Danièle Hoffman-Rispal, respectivement promoteurs du Pacs et de la parité en politique[4].

En octobre 2021, elle est la cheville ouvrière de la refondation des Jeunes socialistes (JS), mouvement de jeunesse du PS avec le soutien du premier secrétaire Olivier Faure[3]. La relance des JS étant réussie avec 4 000 adhérents revendiqués début 2023 contre 150 au lendemain de la présidence de François Hollande[6], elle est réélue présidente au congrès des Jeunes socialistes tenu à Lille en avril 2023 avec 85,8 % des voix, face à son concurrent Arthur Moinet, son texte d'orientation ayant lui obtenu 76,4 % des voix[5].

En janvier 2023, lors du congrès de Marseille du PS, elle se présente au poste de première secrétaire de la fédération de Paris au nom du texte d'orientation d'Olivier Faure, mais est battue par Lamia El Aaraje[5],[7], qui l'emporte avec 60 % des voix[8].

Lors du lancement des « Jeunes de la NUPES » en juin 2023 à Alfortville, afin d'inciter leurs partis respectifs à s'unir pour les élections européennes de 2024, elle est remarquée pour sa critique des « vieux éléphants» du Parti socialiste, provoquant de vives réactions[9].

Sous son impulsion, les JS rédigent en septembre 2023 avec les autres mouvements de jeunesse de gauche impliqués dans la NUPES, à l'exception des communistes, un programme commun de 166 propositions[4],[10].

Elle déclare à Libération avoir « l'universalisme chevillé au corps » et estime que « certains, à gauche, se vautrent dans une vision identitaire portée par l'extrême droite. Ils ne pensent pas être racistes, mais ils le sont »[11]. Questionnée sur le concept d'intersectionnalité des luttes, elle note en 2023  : « Je ne pense pas que tout soit à jeter sous prétexte que le terme ne rentre pas dans mon mode de pensée initial, certains travaux universitaires apportent un éclairage. Le racisme, l’antisémitisme, la LGBTphobie existent, rongent la cohésion de notre société. Tous les textes qui permettent de mieux le comprendre et de mieux le combattre doivent être étudiés. Les nier par principe serait une erreur »[4].

Elle est élue députée européenne lors du scrutin du 9 juin 2024[12].

Notes et références

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  1. a et b Marceau Taburet, « Les nouveaux visages de la gauche - Emma Rafowicz, présidente des Jeunes socialistes : «C’est une fierté de lutter contre la fossilisation du parti» », sur Libération, (consulté le )
  2. « Emma Rafowicz », sur Projet Arcadie (consulté le )
  3. a et b Marie Pouzadoux, « Election présidentielle 2022 : les Jeunes socialistes veulent renaître de leurs cendres », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. a b c et d Lucas Jakubowicz, « Emma Rafowicz (Les Jeunes socialistes) : "Les socialistes se sont remis en question sans renier leur héritage" », sur decideurs-magazine.com, (consulté le )
  5. a b et c Agence France-Presse, « Jeunes socialistes : victoire écrasante d’Emma Rafowicz, 27 ans, réélue présidente », sur leparisien.fr, (consulté le )
  6. Pierre Lepeltier, « Emma Rafowicz, la sauveuse des Jeunes socialistes », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  7. Marceau Taburet, « Emma Rafowicz, la rose devant », sur liberation.fr, (consulté le )
  8. Agence France-Presse, « Olivier Faure est majoritaire au conseil national du Parti socialiste », sur liberation.fr, (consulté le )
  9. La rédaction numérique de France Inter, « Une responsable du PS critique les "vieux" éléphants du PS et provoque... la colère d'éléphants du PS », sur France Inter, (consulté le )
  10. Antoine Portoles, « Européennes : les jeunes de la Nupes ont leur «programme commun»… sans les communistes », sur liberation.fr, (consulté le )
  11. Charlotte Belaïch, « La présidente des Jeunes Socialistes victime d’antisémitisme : «Ceux qui m’attaquent ne méritent pas de se dire de gauche» », sur liberation.fr, (consulté le )
  12. Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, « Résultats aux élections européennes de 2024 - Liste Réveiller l'Europe », sur Publication des résultats des élections en France, (consulté le )

Liens externes

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