Ensemble du Khanegah et du sanctuaire du Cheikh Safi al-Din

monument iranien, inscrit au patrimoine mondial UNESCO

L'Ensemble du Khanegah et du sanctuaire du Cheikh Safi al-Din à Ardabil (persan : مجموعه آرامگاه و خانقاه شیخ صفی الدین) est un complexe mémorial situé à Ardebil en Iran septentrional, édifié pour le cheikh Safi-al-Din[1]. En 2010, il a été repris dans la liste du patrimoine mondial UNESCO[2].

Ensemble du Khanegah et du sanctuaire de Cheikh Safi al-Din
Présentation
Type
Ensemble architectural (en), imamzadeh, mausolée, khanqah, bien culturelVoir et modifier les données sur Wikidata
Styles
Ilkhanid architecture (d), Timurid architecture (en), architecture safavide (d), Architectural school of Nakhchivan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
brique, plâtre et carreau, fondation en pierreVoir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
, (tour), XVIIe siècle (rénovation)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surface
21 353 m2 ou 130 616 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Patrimonialité
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Nom du Bien
Sheikh Safi al-din Khānegāh and Shrine Ensemble in ArdabilVoir et modifier les données sur Wikidata
Identifiant
Année d'inscription
Critères
(i) (d), (ii) (d), (iv) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
préfecture d'Ardabil (en)
 Iran
Coordonnées
Carte

Histoire

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Cheikh Safi al-Din est le fondateur du soufisme des derviches de l'ordre Safavieh et le fondateur de la dynastie des safavides, né à Ardabil. La tombe du cheikh, la salle de prière et la mosquée forment un ensemble unique mausolée-mosquée que l'on désigne aussi par le nom khanqah (ou encore khanegah, selon la transcription du mot persan : خانگاه) . Une cour intérieure de forme rectangulaire (31 m de long sur 16 m de large) fait partie intégrante du complexe. Cette cour est couverte de pierres plates sur le sol et dispose d'un bassin en son centre. Les jardins et une longue allée s'étendent devant l'entrée.

Le mausolée a été édifié pat le fils du cheikh Safi-al-Dina, le cheikh Sadr ad-Din Moussa, après la mort de son père en 1334[3]. Plus tard, entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle, sous les safavides le complexe a été considérablement modifié. Peu à peu, de nouvelles annexes ont été ajoutées. Les membres des dynasties régnantes ont alors été inhumées dans ce complexe, de même que les soldats de batailles sanglantes, en particulier ceux mort à la bataille de Tchaldiran en 1514. Ce mausolée a aujourd'hui une hauteur de 17 m, est de forme circulaire et est flanqué d'une tour surmontée d'un dôme décoré de carreaux de différences nuances de couleurs. Les constructeurs ont utilisé rationnellement une grande partie de la surface limitée et y ont placé : une bibliothèque, une mosquée, une école, un réservoir d'eau, un hôpital, une cuisine et des ateliers. Le chemin d'accès au sanctuaire est divisé en 7 segments, représentant les sept étapes du mysticisme soufi, et donne accès à 8 portes, symbolisant les huit positions du soufisme[4]. La décoration de la façade et des murs intérieurs sont un rare exemple de l' architecture médiévale islamique.

Mobilier

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Parmi le mobilier du mausolée on comptait un tapis d'Ardabil qui est aujourd'hui conservé au Musée Victoria et Albert de Londres[5].

Références

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Bibliographie

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  • Ching, D.K. (2007). A Global History of Architecture. Hoboken, New Jersey: John Wiley & Sons, Inc.. pp. 479. (ISBN 0-471-26892-5).
  • André Godard, L'Art de l'Iran, Arthaud, Paris, 1962