Essert (Territoire de Belfort)

commune française du département du Territoire de Belfort

Essert
Essert (Territoire de Belfort)
L'église Saint-Léger d'Essert.
Blason de Essert
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
M. Dominique Jeannin
2021-2026
Code postal 90850
Code commune 90039
Démographie
Gentilé Essertois
Population
municipale
3 348 hab. (2021 en augmentation de 2,45 % par rapport à 2015)
Densité 478 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 02″ nord, 6° 48′ 56″ est
Altitude Min. 349 m
Max. 511 m
Superficie 7,01 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Belfort
(banlieue)
Aire d'attraction Belfort
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Bavilliers
Localisation
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Essert
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Essert
Liens
Site web essert.fr

Essert est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Essertois (Essertoises).

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune, qui dépend du canton de Valdoie jusqu'en , et du nouveau canton de Bavilliers à partir des élections départementales de , est membre du Grand Belfort. Elle est traversée par la route départementale 19 (RD 19) (ancienne RN 19) reliant Belfort à Lure et Vesoul (Haute-Saône), qui constitue son principal axe urbain.

Le territoire de la commune s'étend sur 701 hectares ; il est arrosé par la petite rivière la Douce, affluent de la Savoureuse.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 290 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Essert est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Belfort, une agglomération inter-départementale regroupant 16 communes[11] et 80 035 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), zones urbanisées (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), prairies (17,2 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

  • Die Kilchen ze Schert (1303), Eschiers (1533), Essars/Exars (1619-1627), Essert (1793).

Le nom d'Essert vient vraisemblablement du mot essart, terrain défriché pour le rendre cultivable. Autrefois existait un autre Essert dans le département, il n'en reste plus que la ferme de Saint-André, sur le territoire de Florimont.

Histoire modifier

La première mention du nom du village (sous la forme Shert, on rencontre aussi Essars et Exers par ailleurs) se trouve dans un document rédigé en allemand et daté de 1303. Mais l'endroit était sans doute déjà occupé au néolithique, comme Cravanche tout proche. Des vestiges gallo-romains et mérovingiens ont été mis au jour sur le territoire de la commune.

En 1303 existait déjà une église qui aurait été reconstruite ou rénovée au XVIe siècle. Elle fut incendiée en 1674, ainsi que la cure, par l'armée de Turenne allant guerroyer en Alsace. Le bâtiment actuel, dédié à saint Léger, a été construit vers le milieu du XVIIIe siècle ; le clocher est daté de 1753.

Dans les années 1850, un groupement de propriétaires mosellans réalise un sondage pour rechercher la continuité du bassin houiller stéphanien sous-vosgien, exploité à Ronchamp et repéré vers Belfort, sans succès[17].

À partir de 1882, commencent les travaux de construction du canal de la Haute-Saône, qui traverse la commune et coupe en deux le village en passant à proximité de l'église, soit dans une profonde tranchée, soit entre deux hauts talus ; sur le territoire communal, le canal peut être franchi par trois ponts (passages supérieurs) et un pont-canal (passage inférieur) pour les véhicules, auxquels s'ajoute une passerelle pour les piétons.
Cette voie d'eau ne sera jamais achevée, mais son chemin de halage, aménagé, est devenu une promenade pédestre et une piste cyclable, ainsi qu'une piste cavalière, reliant le village à Bavilliers, Belfort et Châlonvillars (la Coulée verte[18]).

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1971 Albert Raspiller    
1971 1973 Claude Perrenoud    
1973 1977 Jean François    
1977 1979 Jean Gag    
1979 1983 Marguerite Yény    
mars 1983 mars 1989 Guy Kauffmann    
mars 1989 juin 1995 Pierre Géhandez    
juin 1995 mars 2008 Daniel Bertrand PS Médecin
mars 2008 28 mai 2020[20] Yves Gaume UMP-LR 9e vice-président du Grand Belfort (2017-2020)
28 mai 2020[21] 17 septembre 2021 Frédéric Vadot    
17 septembre 2021 En cours M. Dominique Jeannin   Chirurgien-dentiste retraité

À la suite de la démission de huit conseillers municipaux de la majorité élue en , démission enregistrée en , de nouvelles élections ont eu lieu en [22],[23]. Trois listes sont présentes au premier tour du  ; aucune des trois listes n'ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour est prévu le [24]. Le conseil municipal pour l'élection du nouveau maire s'est tenu le à 11 h 30[25].

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

Depuis deux siècles, la population d'Essert n'a cessé d'augmenter au rythme de l'industrialisation de la région de Belfort.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

En 2021, la commune comptait 3 348 habitants[Note 4], en augmentation de 2,45 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
393476481550602608711752711
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
612616540550577681757976875
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8739529959409891 0391 1061 1151 175
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 5291 5451 5612 4682 5142 7423 0793 1763 160
2018 2021 - - - - - - -
3 3253 348-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique
École du groupe Tazieff (ancienne mairie).

Sports modifier

Le village n'a qu'une seule association sportive qui est l'Association Sportive d'Essert, club où les licenciés pratiquent le football. L'équipe fanion du club évolue en deuxième division de district.

Enseignement modifier

Le village dispose de deux groupes scolaires :

  • le groupe Jacques-Yves Cousteau, dans la zone du Coteau comprenant une maternelle et un primaire ;
  • le groupe Haroun Tazieff, dans la zone du Village comprenant une maternelle et un primaire.
École primaire du groupe Jacques-Yves Cousteau.

Santé modifier

L'hôpital le plus proche est l'hôpital Nord Franche-Comté situé dans le sud du département, à Trévenans[30],[31].

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Lavoir, proche de la source de la Douce.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Armes d'Essert

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

d'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois fleurs de lys d'azur.

Pour approfondir modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Essert et Dorans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Belfort », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 4 : Le puits d'Éboulet, Association des amis du musée de la mine, (présentation en ligne), p. 6.
  18. la coulée verte sur le site départemental.
  19. Bulletin municipal d'informations N° 39, été 2015
  20. compte tenu de la décision de confinement en France de mars 2020, Les maires et adjoints voient leurs mandats étendus du 15 mars jusqu'au 15 mai
  21. élu le 28 mai 2020 selon l'Est Républicain du 2 juin 2020
  22. Est républicain du 18 juin 2021
  23. Élections municipales et communautaires partielles intégrales de la commune d’Essert, source préfecture du Territoire de belfort
  24. mode de scrutin pour les élections municipales dans les communes de 1 000 habitants et plus
  25. Est Républicain
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Hôpital Nord Franche-Comté sur le site de la commune de Trévenans.
  31. Site officiel de l'HNFC.
  32. L'ouvrage de la Côte sur fortiffsere.fr
  33. Henriette Schmidt sur Mémoire Vive.
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