Eugène-Jean-François de Savoie-Carignan

aristocrate autrichien
Eugène-Jean-François de Savoie-Carignan
Titre de noblesse
Comte
Biographie
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Eugène-Jean-François de SavoieVoir et modifier les données sur Wikidata
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Blason

Eugène-Jean-François de Savoie-Carignan (en italien, Eugenio Giovanni Francesco di Savoia) (né le et mort le à Mannheim ) est le 34e et dernier comte de Soissons de 1729 à 1734.

Biographie modifier

Eugène-Jean-François de Savoie-Carignan est le fils d'Emmanuel-Thomas de Savoie-Carignan, comte de Soissons, et de Marie-Thérèse de Liechtenstein, duchesse de Troppau, et succède à son père à sa mort, en 1729.

Dans la même année, le roi de Sardaigne Victor-Amédée II lui avait accordé le titre de chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade, la plus haute distinction savoyarde[1].

En 1731, à l'instigation de son grand-oncle, le prince Eugène de Savoie, général célèbre et personnalité éminente de la cour impériale, il est nommé, comme son père, chevalier de l'Ordre de la Toison d'or par l'empereur Charles VI[2].

À la même époque, dans l'intention d'établir un deuxième État savoyard en Italie centrale, le prince Eugène de Savoie, particulièrement attaché à son petit-neveu, qui était son dernier héritier mâle encore en vie, décide d'arranger son mariage avec la très jeune duchesse de Massa et Carrare, Marie-Thérèse Cybo-Malaspina, âgée de sept ans seulement, alors sous la régence de sa mère Richarde de Gonzague (it), obtenant l'approbation de l'empereur Charles VI et du roi de Sardaigne Charles Emmanuel III de Savoie, qu'il considérait comme le chef de famille[3]. Les accords de mariage sont signés à Vienne, où résidait le prince, le 2 mai 1732 et, au mois d'octobre, le jeune promis de dix-huit ans se rend à Massa pour presenter ses hommages à sa petite fiancée et future belle-mère : le mariage n'aura cependant pas lieu en raison de la mort prématurée du jeune comte à Mannheim le 24 novembre 1734[4].

Références modifier

  1. (it) Vittorio Amedeo Cigna-Santi, Serie cronologica de' cavalieri dell'ordine supremo di Savoia detto prima del Collare, indi della Santissima Nunziata co' nomi, cognomi, titoli, e blasoni delle arme loro [...], Turin, Stamperia Reale, , 217-218 p. (lire en ligne), numéro de série CCLXXII
  2. (it) Miscellanea di storia italiana, Turin, Bocca, vol. 53, 1932, p. 636 :

    « Pochi giorni dopo, l'11 gennaio, il gran Principe Eugenio informava il Re di Sardegna che l'imperatore, per tratto di singolare benevolenza, conferiva al nipote giovanetto anche il Toson d'oro. »

  3. (it + de) Andrea Merlotti, « Savoia e Asburgo nel XVIII secolo: due progetti per un secondo Stato sabaudo nell'Italia imperiale (1732, 1765) », dans Marco Bellabarba et Jan Paul Niederkorn, éds., Le corti come luogo di comunicazione. Gli Asburgo e l'Italia (secolo XVI-XIX) / Höfe als Orte der Kommunikation. Die Habsburger und Italien (16. bis 19. Jahrhundert), Bologna/Berlin, Mulino/Duncker&Humblot, (ISBN 978-88-15-13978-8), p. 216–224 [Édition allemande: (ISBN 978-3-428-13397-0)].
  4. (it) Giovanni Sforza, « Il principe Eugenio Francesco di Savoia conte di Soissons e il suo fidanzamento con Maria Teresa Cibo duchessa di Massa », Miscellanea di storia italiana, Turin, Bocca, vol. XIII, no XLIV,‎ , p. 359-416 (lire en ligne)