Eugène Casimir Lebreton
Eugène Casimir Lebreton (né le à Saint-Omer[4] et mort le à Paris[5]) est un militaire et homme politique français.
Député français | |
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Maire | |
Président du conseil général d'Eure-et-Loir |
Naissance | |
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Activités |
Homme politique, officier, militaire |
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Distinction |
Grand officier de la Légion d'honneur |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 1285)[3] |
Biographie
modifierEugène Casimir Lebreton était le troisième fils d'un laboureur : ses parents s'installent à Luigny alors qu'il a quatre ou cinq ans[6].
Le général se maria deux fois avec des femmes de la bonne société :
- Sa première épouse, Anne-Eliza Taylor (1793-1858), anglaise, était la fille d'un très gros propriétaire du Yorkshire : il en eut une fille, Elisa (1834-1879), qui eut une liaison épistolaire avec Alfred de Vigny, de 1855 à 1857, avant de se marier avec Félix Douay (1816-1879), général de brigade, dont postérité ;
- la deuxième, Angélique Célestine Augusta (1815-1889), qu'il épousa en 1865, fille du général baron Desvaux de Saint-Maurice (1775-1815) et de Céleste Charlotte Souverbie (1794-1860), était veuve de Gustav Ludwig Vogel von Schreiber (1808-1864), chambellan et conseiller de légation du prince de Schwarzburg-Sondershausen.
Mort le 4 mars 1876 à Paris, le général Lebreton est inhumé à Luigny, commune du Perche dont il fut maire et où il possédait une belle propriété à la Chauverie. L'école du village est baptisée en son hommage.
Sa tombe, initialement accolée à l'église[7], a aujourd'hui été déplacée dans le cimetière municipal.
Carrière militaire
modifierLe , il s'enrôle comme volontaire au 2e régiment des gardes d'honneur nouvellement créé[8], où, le , il obtient le grade de brigadier[6]. Il fait avec ce grade les campagnes de Saxe (1813) et de France (1814) dans les armées impériales[9].
Garde dans les gardes du corps du Roi au camp de Noailles, il rejoint l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe et assiste à la bataille de Waterloo.
Il reste dans l'armée à la seconde Restauration, et devient, en 1828, capitaine-rapporteur au conseil de guerre de Paris.
Nommé chef de bataillon au 53e de ligne en 1830, il est pendant quelque temps chargé de surveiller les menées légitimistes en Vendée et en Bretagne.
Envoyé en Afrique en 1836, il est le premier commandant de Mascara, l’ancienne capitale de l’émir Abd el-Kader[9]. De retour en France, il est appelé, en 1846, au commandement en second et à la direction des études au collège militaire de la Flèche.
Nommé colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment pour l'Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846[9], prenant part aux différentes campagnes dont la colonie française était alors le théâtre.
Il est promu général de brigade le puis général de division le .
Carrière politique
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Eugène Casimir Lebreton | |
Les représentants représentés. Caricature d'Honoré Daumier (1808–1879), in Le Charivari, (). | |
Fonctions | |
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Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante | |
– (1 an et 22 jours) |
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Élection | |
Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée législative | |
– (2 ans, 6 mois et 4 jours) |
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Élection | |
Député de la Vendée au Corps législatif (Second Empire) (Candidat officiel) | |
– (10 ans et 2 mois) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | Ire législature IIe législature |
Prédécesseur | Robert Constant Bouhier de L'Écluse (démissionnaire) |
Député d'Eure-et-Loir au Corps législatif (Second Empire) | |
– (6 ans, 9 mois et 30 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | IIIe législature IVe législature |
Prédécesseur | Pierre Normand |
Successeur | - |
Biographie | |
Nationalité | Française |
Parti politique | Droite Majorité dynastique (Bonapartiste) Centre droit |
Profession | Général d'infanterie |
Liste des députés d'Eure-et-Loir Liste des conseillers généraux d'Eure-et-Loir Liste des députés de la Vendée |
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Candidat malheureux aux élections législatives d'août 1846
modifierDésireux, dès 1846, d’aller défendre également son pays à la Chambre des députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l’administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur le général Subervie, qui fut élu[9].
Membre de l'Assemblée constituante (mai 1848 - mai 1849)
modifierIl fut élu[10], le , représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante, le 5e sur 7. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup[9].
Il siégea au comité de la guerre et vota en général avec la majorité de la Constituante :
- contre le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau ;
- pour l'interdiction des clubs ;
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de « hochet », donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil.
Il avait demandé () que l'Assemblée choisit quelques-uns de ses membres pour se rendre au milieu des troupes « afin de leur prêter le secours de leur autorité morale[2] », et que l'on appelât de province les renforts nécessaires. Cette proposition, combattue par le général Leidet[réf. nécessaire], ne fut pas prise en considération, mais l'avis du général Lebreton fut suivi par bon nombre de représentants.
Il combattit l'insurrection de juin, et dirigea en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection. Il fut ensuite nommé questeur dans la garde de l’Assemblée, en remplacement du général Négrier, tué lors des événements.
Membre de l'Assemblée nationale législative (mai 1849 - décembre 1851)
modifierRéélu[11] à la Législative, le , par le même département, le 1er sur 6, il se rallia à la politique napoléonienne et vota avec la majorité.
Il fut nommé Grand officier de la Légion d'honneur le .
Le 2 décembre 1851, il est le seul des questeurs à adhérer au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte.
Membre du Corps législatif (septembre 1853 - septembre 1870)
modifierIl fut élu[12] député au Corps législatif comme candidat officiel dans la 3e circonscription de la Vendée, le , en remplacement de M. Bouhier de l'Écluse démissionnaire puis réélu le [13].
Il fut ensuite élu député dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, le [14], contre M. Henri Bosselet[15] et M. Vingtain[16],[17], et, le [18], contre à M. Bosselet[19] et M. Vingtain[20]. Questeur du Corps législatif, il vota quelquefois avec le parti libéral.
Représentant en Eure-et-Loir
modifierEugène Casimir Lebreton fut :
- Conseiller général du canton de Nogent-le-Rotrou durant 30 ans ;
- Président du Conseil général d'Eure-et-Loir pendant 20 ans[6] ;
- Maire de Luigny (nommé par le préfet les , , et )[6],[21].
Anecdote
modifierLe général Lebreton avait ramené de la campagne de Kabylie une lionne dénommée "Sultane" qu'il fallut un jour abattre parce qu'elle avait mordu un domestique. Perdant son sang dans la neige à la Chauverie, la lionne continua à lécher la main du général qui venait de lui tirer un coup de pistolet.
États de service
modifier- : enrôlé comme volontaire au 2e régiment des gardes d'honneur ;
- : brigadier au 2e régiment des gardes d'honneur ;
- : sous-lieutenant au 5e régiment d'infanterie de la Garde royale ;
- : lieutenant dans le même régiment ;
- : capitaine de la ligne dans le même régiment ;
- : capitaine à la légion départementale du Puy-de-Dôme ;
- : capitaine au 6e régiment d'infanterie de la Garde royale ;
- : chef de bataillon, mis en solde de congé par suite du licenciement et breveté ;
- : chef de bataillon au 53e régiment d'infanterie de ligne ;
- : chef de bataillon mis à la disposition du gouverneur des possessions françaises dans le nord de l'Afrique ;
- : chef de bataillon au collège royal militaire de la Flèche ;
- : lieutenant-colonel au 36e régiment d'infanterie de ligne ;
- : commandant en second au collège royal militaire de la Flèche ;
- : lieutenant-colonel au 65e régiment d'infanterie de ligne ;
- : colonel au 22e régiment d'infanterie de ligne ;
- : « maréchal de camp » puis « général de brigade » ;
- - : mis en disponibilité ;
- - : commandant du Palais de l'Assemblée Nationale ;
- - : mis en disponibilité ;
- - : commandant de la 8e subdivision (Eure-et-Loir) de la 1re division militaire ;
- - : commandant de la 2e subdivision (Morbihan) de la 16e division militaire ;
- : général de division ;
- - : Mis en disponibilité ;
- : admis en retraite .
Distinctions
modifierNotes et références
modifier- Côte S.H.A.T. : 7 Yd 1 285.
- « Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Le Dictionnaire des parlementaires le dit « né à Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir »
- faire part décès sur léonore
- Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le )
- « Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët »
- Chef de corps : Général-baron Louis Lepic.
- « Lebreton (Eugène-Casimir) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Par 30 439 voix (72 675 votants, 87 002 inscrits).
- Avec 45 335 voix (63 593 votants, 84 674 inscrits).
- Par 11 248 voix (11 514 votants, 34 528 inscrits).
- Par 14 878 voix (15 025 votants, 34 477 inscrits).
- Par 21 337 voix (33 280 votants, 39 939 inscrits).
- 6 337 voix.
- 5 512 voix.
- « Vingtain (Léon Jean Thomas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- Par 16 463 voix (33 152 votants, 39 645 inscrits).
- 7 608 voix.
- 9 080 voix.
« Si Lebreton était assez peu présent dans la commune en raison de ses très nombreuses activités, il fut très généreux avec ses administrés à travers des dons divers aux pauvres, aux écoles, des aménagements communaux et même une pompe à incendie. »
- Source
- Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le )
- « Cote LH/1521/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Les cahiers Percherons ;
- « Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Luigny ;
- 53e régiment d'infanterie de ligne ;
- 36e régiment d'infanterie de ligne ;
- 65e régiment d'infanterie de ligne ;
- Canton de Nogent-le-Rotrou ;
- 22e régiment d'infanterie de ligne ;
- Conseil général d'Eure-et-Loir ;
- Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice ;
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Eugène Casimir Lebreton », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- Cote S.H.A.T. : 7 Yd 1 285 ;
- Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le ) ;