Fabien Bélanger
Fabien Bélanger, né le à Saint-Fabien-de-Panet, est un comptable, administrateur d'entreprise et homme politique québécois, député libéral de Mégantic-Compton à l'Assemblée nationale du Québec de l'élection partielle du jusqu'à son décès en fonction le , à Sherbrooke. Il est remplacé dans Mégantic-Compton par son épouse Madeleine Bélanger.
Fabien Bélanger | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (2 ans, 10 mois et 15 jours) |
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Élection | 17 novembre 1980 |
Réélection | 13 avril 1981 |
Circonscription | Mégantic-Compton |
Législature | 31e et 32e |
Groupe politique | Parti libéral du Québec |
Prédécesseur | Fernand Grenier |
Successeur | Madeleine Bélanger |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Fabien-de-Panet (Québec, Canada) |
Date de décès | (à 47 ans) |
Lieu de décès | Sherbrooke (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec |
Profession | Comptable[1] Administrateur d'entreprise |
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Biographie
modifierJeunesse et carrière avant la politique
modifierFabien Bélanger naît le à Saint-Fabien-de-Panet de l'agriculteur Cyrille Bélanger et d'Yvonne Lejeune[2]. Il termine ses études primaires et secondaires à Saint-Fabien et devient représentant des ventes industrielles pour plusieurs sociétés de 1957 à 1960 et entre 1966 et 1969, avec une brève pause où il est constable à Dorval de 1960 à 1966[2]. De 1969 à 1980, il est président de l'entreprise Robec Construction, spécialisée dans la construction de loyers à prix modiques[2],[3].
Carrière politique
modifierDéménageant à Saint-Sébastien avec son épouse depuis Montréal en 1977, Fabien Bélanger décide de se lancer en politique provinciale[4]. Au bout de trois tours, il remporte la candidature libérale dans Mégantic-Compton en [5]. Il est élu député sous la bannière du Parti libéral dans Mégantic-Compton à l'élection partielle du , déclenchée après le départ du précédent député unioniste Fernand Grenier pour participer aux élections fédérales de 1980[2],[6]. Grenier, qui avait échoué à remporter un siège au fédéral, se présente dans la même élection partielle, mais échoue à se faire réélire face à Bélanger[6]. Durant son mandat, Bélanger reprend le travail de négotiation engagé par les précédents députés avec la société Domtar, qui planifiait la fermeture de ses usines dans la cirsconscription[6]. Il est choisi comme porte-parole de son parti en matière d'habitation, en dévoilant notamment un nouveau plan d'accès à l'habitation, et siège à la Commission des Affaires municipales. À la veille des élections, il est critiqué par ses opposants, qui notent le peu de travail qu'il a fait durant son premier mandat[3]. Il est réélu aux élections générales de 1981[2]. Les libéraux finissent tout de même dans l'opposition officielle, et le chef Claude Ryan est critiqué pour sa campagne déconnectée de l'électorat. En , alors que la popularité de Ryan atteint les 17 %, Bélanger songe quitter le parti et siéger comme indépendant, signalant son insatisfaction avec le leader du parti[7].
Décès et vie personnelle
modifierLe , alors qu'il se trouve à sa résidence de Saint-Sébastien, Fabien Bélanger subit un malaise et est transporté à l'hôpital de Lac-Mégantic, puis au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke en soirée, où il décède d'une insuffisance cardiaque le [6],[2]. Il était alors âgé de 47 ans[6],[2]. La cérémonie funèbre a lieu à Saint-Sébastien et il est inhumé à Lambton le [2],[8]. Sa mort déclenche l'application d'une nouvelle mesure dans laquelle le premier ministre doit annoncer la date de tenue d'une élection partielle au plus tard six mois après le décès du précédent député[9].
Il était membre de l'Association provinciale des constructeurs d'habitation et de l'Association des constructeurs du Montréal métropolitain[2].
Il épouse Madeleine Audet en secondes noces le à Dorval, qui prendra le nom Madeleine Bélanger[2]. Le couple a cinq enfants, trois issus du premier mariage de Fabien, et deux issus du premier mariage de Madeleine[10]. Durant l'élection partielle du dans Mégantic-Compton pour le remplacer, son épouse Madeleine se présente sous la bannière du Parti libéral et sera élue. Elle sera réélue à plusieurs reprises et restera en poste jusqu'en 2003[11]. La fille du premier mariage de Madeleine, Johanne, deviendra elle aussi députée de la même circonscription[11].
Il est aussi l'oncle de Gérard Gosselin, député provincial de Sherbrooke de 1975 à 1981[2],[12].
Résultats électoraux
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Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Fabien Bélanger (sortant) | Libéral | 11 795 | 51,7 % | 2 327 | |
Noël Landry | Parti québécois | 9 468 | 41,5 % | - | |
Jacques Labranche | Union nationale | 1 539 | 6,7 % | - | |
Total | 22 802 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 82 % et 165 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Fabien Bélanger | Libéral | 9 259 | 47 % | 2 124 | |
Richard Labelle | Parti québécois | 7 135 | 36,2 % | - | |
Fernand Grenier (sortant) | Union nationale | 3 162 | 16 % | - | |
Jean-Paul Poulin | Crédit social uni | 163 | 0,8 % | - | |
Total | 19 719 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 70,4 % et 144 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Jean Cournoyer, « Bélanger (Fabien) », sur La mémoire du Québec, (consulté le ).
- Deschênes 1993, p. 50.
- « Fabien Bélanger, une campagne en rase-mottes », L'écho de Frontenac, , pp. B3 (lire en ligne).
- François Gougeon, « Fabien Bélanger se voit déjà dans la peau d'un député », La Tribune, , pp. A4 (lire en ligne).
- Gilles Fisette, « Fabien Bélanger nommé candidat libéral dans Mégantic-Compton après trois tours de scrutin », La Tribune, , pp. A4 (lire en ligne).
- « Fabien Bélanger succombe à une défaillance cardiaque », La Tribune, , pp. A1, A7 (lire en ligne).
- « Si Claude Ryan reste le chef... le député Fabien Bélanger pourrait quitter le Parti libéral », L'écho de Frontenac, vol. 53, no 14, , pp. A3 (lire en ligne).
- Rémi Tremblay, « Une escorte de quarante députés accompagne Fabien Bélanger à son dernier repos », L'écho de Frontenac, vol. 54, no 41, , pp. A3 (lire en ligne).
- « Robert Bourassa dans Mégantic-Compton? », La Tribune, vol. 74, no 192, , pp. A1, B2 (lire en ligne).
- « St-Sébastien revêt le deuil », La Tribune, vol. 74, no 192, , pp. A5 (lire en ligne).
- Jacques Gagnon, « Parliamentary Relatives », Revue parlementaire canadienne (en), vol. 43, no 2, (lire en ligne).
- « Fabien Bélanger », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- « Résultats des élections générales du 13 avril 1981 - Mégantic-Compton », sur DGEQ, (consulté le ).
- « Résultats de l'élection partielle du 17 novembre 1980 - Mégantic-Compton », sur DGEQ, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- 31e législature du Québec
- 32e législature du Québec
- Mégantic-Compton
- Madeleine Bélanger
- Johanne Gonthier
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gaston Deschênes, Dictionnaire des parlementaires du Québec : 1792-1992, Ville de Québec, Presses de l'Université Laval, , 859 p. (ISBN 2-7637-7304-4, lire en ligne). .
- (en) P. G. Normandin, The Canadian Parliamentary Guide (en), Gale Canada, (lire en ligne).
Médiagraphie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Les résultats électoraux depuis 1867, Matapédia à Montcalm », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :