Fantômas (film, 1913)
Fantômas est un film muet français réalisé par Louis Feuillade, sorti en 1913.
Artiste anonyme (E. Villefroy ?).
Réalisation | Louis Feuillade |
---|---|
Scénario | Louis Feuillade |
Musique | Paul Fosse |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Gaumont |
Pays de production | France |
Genre | Policier |
Durée | 59 minutes |
Sortie | 1913 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il s'agit l'adaptation du roman Fantômas (1911) de Pierre Souvestre et Marcel Allain et du premier de la série romanesque en 5 films qui suivront : Juve contre Fantômas, Le Mort qui tue en 1913, Fantômas contre Fantômas et Le Faux Magistrat en 1914.
Ce premier volet comprend trois parties et 30 tableaux : Le Vol du Royal-Palace-Hôtel, La Disparition de Lord Beltham, Autour de l'échafaud. Il est produit en : .
Synopsis
modifierUn voleur s'est introduit dans l'hôtel de la princesse Danidoff, à Paris. De plus, il marque son passage d'une carte de visite signée Fantômas. L'inspecteur Juve enquête.
Fiche technique
modifier- Titre original : Fantômas - À l'ombre de la guillotine
- Réalisateur : Louis Feuillade
- Scénario : Louis Feuillade, d'après la série de romans homonyme de Pierre Souvestre et Marcel Allain
- Musique : Paul Fosse
- Décors : Robert Jules Garnier
- Photographie et montage : Georges Guérin
- Production : Romeo Bosetti
- Société de production et distribution : Gaumont
- Pays de production : France
- Langue originale : français
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,33:1 — muet
- Genre : policier
- Durée : 59 minutes
- Date de sortie :
- France :
Distribution
modifier- Georges Melchior : Jérôme Fandor, journaliste à La Capitale
- René Navarre : Fantômas / le major Gurn
- Edmond Bréon : l'inspecteur Juve
- Renée Carl : Lady Beltham, maîtresse de Fantômas
- Jane Faber : la princesse Sonia Danidoff
- Naudier : le gardien Nibet, complice de Fantômas
- Volbert : l'acteur Valgrand
- Maillard : l'habilleur de Valgrand
- Yvette Andréyor : Joséphine
-
Renée Carl
(Lady Beltham). -
Edmond Bréon
(inspecteur Juve). -
Georges Melchior
(Fandor). -
Jane Faber
(princesse Danidoff).
Production
modifierLe tournage a lieu presque entièrement en intérieurs, en décors naturels, de la maison Gaumont, à Paris[1].
Affiche
modifierLa version initiale de l'affiche du film, qui représentait Fantômas écrasant du pied le palais de justice et tenant dans sa main droite un poignard, est la première à avoir subi une censure, ce qui explique la position étrange du personnage[2],[3].
Notes et références
modifier- Bérengère Vachonfrance-Levet, « Fantômas - À l'ombre de la guillotine (Louis Feuillade, 1913) ou Quand le cinéma s'émancipe... », Belphégor. Littératures populaires et culture médiatique, nos 11-1 « Fantômas dans le siècle », (lire en ligne).
- Loïc Joffredo, « Fantômas et la marguerite », Téléscope : l'hebdomadaire de télévision pour les enseignants, les parents et les éducateurs, Centre national de documentation pédagogique, no 86 « Cent ans de cinéma », , p. 14 (ISSN 1164-5679, lire en ligne).
- Dictionnaire de la censure au cinéma, Paris, Presses universitaires de France, p. 171.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Fantômas, univers de fiction.
Bibliographie
modifier- (en) Richard Abel, « The Thrills of Grande Peur : Crime Series and Serials in the Belle Epoque », Velvet Light Trap. A Critical Journal of Film and Television, Austin, University of Texas Press, no 37 « Feuillade and the French Serial », , p. 3–9.
- Emmanuelle André, « De l'indice visuel à la trace fantômatique (Fantômas, Louis Feuillade, 1913-1914) », Double jeu. Théâtre / Cinéma, Caen, Presses universitaires de Caen, no 8 « Les images aussi ont une histoire », , p. 97-114 (lire en ligne).
- Loïc Artiaga et Matthieu Letourneux, Fantômas ! Biographie d'un criminel imaginaire, Paris, Les Prairies ordinaires, coll. « Singulières modernités » (no 3), , 183 p. (ISBN 978-2-35096-073-9, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
- Philippe Azoury et Jean-Marc Lalanne, Fantômas, style moderne, Paris / Liège, Centre Pompidou / Yellow Now, coll. « Les cinémas », , 116 p. (ISBN 2-84426-121-3 et 2-87340-167-2, présentation en ligne).
- (en) Emma Bielecki, « Fantômas's shifting identities : From books to screen », Studies in French Cinema, vol. 13, no 1, , p. 3-15 (DOI 10.1386/sfc.13.1.3_1).
- Jacques Champreux, « L'année du « Maître de l'Effroi » », 1895, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), no hors-série « L'année 1913 en France », , p. 244-263 (lire en ligne).
- Jacques Champreux, « Entretien à propos du DVD de Fantômas », 1895, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), no hors-série « Louis Feuillade », , p. 343-349.
- Paolo Cherchi Usai, « Les vies parallèles de Fantômas », Les Cahiers de la Cinémathèque. Revue d'histoire du cinéma éditée par l'institut Jean Vigo, no 48 « Louis Feuillade », , p. 71-76 (ISSN 0764-8499).
- Collectif, « Spécial Feuillade / Fantômas », L'Avant-scène cinéma, no 271-272, 1er-15 juillet 1981, 98 p.
- (en) Sarah Delahousse, « Reimagining the Criminal : The Marketing of Louis Feuillade's Fantômas (1913–14) and Les Vampires (1915) in the United States », Studies in French Cinema, Londres, Routledge, vol. 14, no 1, , p. 5–18 (DOI 10.1080/14715880.2013.875742 ).
- (en) Daniel Gercke, « On the eve of distraction : Gaumont's Fantômas, 1913–14 », Contemporary French and Francophone Studies, Routledge, vol. 1, no 1, , p. 157-169 (DOI 10.1080/10260219708455873 ).
- (en) Tom Gunning, « A Tale of Two Prologues : Actors and Roles, Detectives and Disguises in Fantômas, Film and Novel », Velvet Light Trap. A Critical Journal of Film and Television, Austin, University of Texas Press, no 37 « Feuillade and the French Serial », , p. 30-36.
- (en) Tom Gunning, « The Intertextuality of Early Cinema : A Prologue to Fantômas », dans Robert Stam et Alessandra Raengo (dir.), A Companion to Literature and Film, Malden (Massachusetts) / Oxford, Blackwell, coll. « Blackwell Companions in Cultural Studies » (no 7), , XVI-463 p. (ISBN 978-0-631-23053-3), p. 127–143.
- (de) Ruth Mayer, « Die Logik der Serie : Fu Manchu, Fantômas und die serielle Produktion ideologischen Wissens », POP. Kultur und Kritik, vol. 1, no 1, , p. 135–154 (DOI 10.14361/pop.2012-0120, lire en ligne).
- (en) Ruth Mayer, « "Never twice the same" : Fantômas's Early Seriality », Modernism/modernity, Johns Hopkins University Press, vol. 23, no 2, , p. 341-363 (DOI 10.1353/mod.2016.0034).
- .
- Dominique Païni, « Théâtre et Cinéma muet : notes pour mémoire ou Fantomas, héros de l'anti-théâtre », 1895, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), no 10, , p. 28-42 (lire en ligne).
- Benjamin Thomas, Fantômas de Louis Feuillade, Paris, Vendémiaire, coll. « Contrechamp », , 105 p. (ISBN 978-2-36358-289-8).
- Bérengère Vachonfrance-Levet, « Fantômas - À l'ombre de la guillotine (Louis Feuillade, 1913) ou Quand le cinéma s'émancipe... », Belphégor. Littératures populaires et culture médiatique, nos 11-1 « Fantômas dans le siècle », (lire en ligne).
- (en) Robin Walz, « Serial Killings : Fantômas, Feuillade and the Mass-Culture Genealogy of Surrealism », Velvet Light Trap. A Critical Journal of Film and Television, Austin, University of Texas Press, no 37 « Feuillade and the French Serial », , p. 51-57.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Fantômas, Cours de cinéma de Christophe Gauthier, conservateur à la Cinémathèque de Toulouse, le 9 avril 2008 au Forum des Images, Paris, voir en ligne.
- (en) « How to watch FANTÔMAS, and why », lire en ligne.