Français : Seconde page du contrat de mariage entre Jean Perier et Anne Duval du 22 février 1615, AD 76, 2 E 70/226, minutes notariales des reconnaissances passées au Havre en 1615 devant Jean Fresquet.

Transcription :

Contrat de mariage : Pour parvenir au traité de mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et célébré en face de Sainte Eglise Catholique, Apostolique et romaine entre Jehan Perier fils puîné de David Perier et de Marie Beaufils ses père et mère vivants demeurants au Havre de Grace d’une part, et Anne Duval aussi fille puînée et cohéritière en la succession tant mobile que héréditaire de défunt Philippe Duval en son vivant maître de heux, demeurant en icelle ville de Grâce, et Jehanne Herault ses père et mère, d’autre part. Ont été faits les accords, convenants et promesses respectives qui ensuivent. C’est à savoir que ledit Jehan Perier prend ladite Duval pour sa femme, épouse, du consentement de ses parents et amis soussignés. Et comme aussi, icelle Duval prend ledit Perier pour être son époux en loyal mariage, du consentement d’honorable homme David Decqueville son tuteur principal et de ses parents aussi soussignés. Gageant dûment l’un à l’autre, sur tous et chacun leurs biens en général. Au moyen de quoi et après que ledit Decqueville eût présenté état à l’abrégé audit Perier, en présence desdits parents, de ce qui pouvait revenir à ladite Anne Duval de la succession de sondit défunt père. Par lequel il appert qu’il lui pourrait appartenir et revenir environ : la somme de 600 livres tournois, y compris sa part des rentes acquises par ledit défunt son père et deniers reçus par ledit tuteur de sa succession. Sur laquelle somme toutefois, il convient de déduire la part des rentes dues par ledit défunt et les frais et mises faits pour elle par ledit tuteur qui seront plus amplement spécifiés au compte général que ledit Decqueville se soumet rendre audit Perier, pour le regard de ladite Anne, dans 8 jours après leurs épousailles. Et pour le surplus des deniers qui se trouveront revenir de bon à icelle Anne Duval, il est accordé qu’il en demeurera dès présent ès mains dudit tuteur : la tierce partie d’iceux, pour par lui, en sadite qualité, en faire et continuer la rente, au denier 14, auxdits futurs mariés, à commencer à courir dudit jour des épousailles à l’avenir. Laquelle rente est dès à présent, comme dessus, constituée pour la dot matrimoniale d’icelle Anne Duval, et à tenir le nom, côté et ligne d’elle et de ses hoirs. A condition que ledit tuteur ou sesdits soumis en pourront faire le racquit, toutes fois et quantes, en rendant le principal d’icelle et les arrérages qui leur seront dus. Et pour les deux autres tiers restants, ledit Decqueville se soumet les payer audit Perier, 8 jours après sesdites épousailles, lors de l’examen dudit compte général. En témoins de quoi, ont signé d’un commun consentement le présent traité de mariage, cejourd’hui 22ème jour de février 1615. Signé : Decqueville, Benjamin Duval, David Perier (une ancre renversée), Etienne Perier (une croix en sautoir dans un rond), Jehan Perier (une ancre couchée vers la gauche).

Quittance : Le mardi … midi … mille six cents … par devant Jehan Frequet notaire royal en la ville française de Grâce en l’écritoire furent présents lesdits Jehan Perier et Decqueville nommé au traité et l’autre part … lesquels … faits … promettant faire … Decqueville … au présent … confesse ...