Fokker T.VIII
Le Fokker T.VIII était un hydravion hollandais bimoteur de reconnaissance et bombardier-torpilleur, ayant trois hommes d'équipage. Développé à la fin des années 1930, il servit au sein des armées néerlandaises, britanniques et nazies. Cet avion fut initié par un appel d'offres du Service d'Aviation de la Marine néerlandaise (MLD) (Marine Luchtvaartdienst) pour la surveillance de ses côtes et de celles des Indes orientales néerlandaises.
Vue de l'avion. | |
Constructeur | Fokker |
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Rôle | Hydravion bombardier-torpilleur / reconnaissance |
Premier vol | |
Mise en service | |
Nombre construits | 50 |
Équipage | |
3 | |
Motorisation | |
Moteur | Wright Whirlwind R-975-E3 |
Nombre | 2 |
Type | 9 cylindres en étoile |
Puissance unitaire | 450 ch |
Dimensions | |
Envergure | 18,0 m |
Longueur | 13,0 m |
Hauteur | 5,0 m |
Surface alaire | 44 m2 |
Masses | |
À vide | 3 100 kg |
Maximale | 5 000 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 285 km/h |
Plafond | 6 800 m |
Rayon d'action | 2 750 km |
Armement | |
Interne | 2 mitrailleuses de 7,92 mm Browning FN |
Externe | 605 kg de bombes ou 1 torpille ou 1 mine marine |
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Conception
modifierLe T.VIII W/G était un avion monoplan à ailes médianes constitué d'un fuselage ovale en 3 sections : le nez de l'appareil en alliage métallique léger, la section centrale en structure bois et la queue de l'appareil en acier entoilé. Les ailes sont constitués en 2 parties de contreplaqué collées sur une ossature de bakélite. Dans la variante T.VIII W/M, la queue, aussi bien que les ailes, sont constituées en alliage léger. Le train d'atterrissage est composé de deux flotteurs de duralumin constitués chacun avec six compartiments étanches et un réservoir de carburant.
Service opérationnel
modifierLa production fut lancée en 1938, juste après les essais et 11 appareils entrèrent en service au sein de l'aéronavale hollandaise. Durant l'invasion allemande (voir : Bataille des Pays-Bas) de mai 1940, 9 appareils se sont réfugiés dans des bases françaises et le 22 mai 1940, ils s'envolent vers l'Angleterre pour former le 302 squadron néerlandais, Coastal Command, de la Royal Air Force à Pembroke Dock (Pays de Galles). Le manque de pièces de rechange provoqua leur retrait du service actif peu après.
Durant cette période, les Allemands complétèrent un T.VIII capturé en cours de construction dans l'usine Fokker, et après évaluation à Travemünde, le mirent en service actif dans la Mer du Nord en tant qu'avion de reconnaissance, de secours en mer et de lutte anti-sous-marine.
En mai 1941, le lieutenant hollandais Beelaerts van Blokland et son copilote, Govert Steen, avec le concours d'un ingénieur de chez Fokker, Lindeman, et d'un résistant néerlandais, Boomsma, volent un T. VIII-W du service de surveillance fluvial allemand de la IJ, à Amsterdam pour rejoindre les forces alliées en Angleterre.
Variantes
modifierPays utilisateurs
modifier- Finlande : L'armée de l'air finlandaise commanda 5 T.VIII W/C mais aucun ne fut livré.
- Reich allemand : La Luftwaffe utilisa pour son propre compte plusieurs appareils capturés.
- Pays-Bas : Aéronautique navale néerlandaise
- Royaume-Uni : Royal Air Force
Notes et références
modifierBibliographie
modifier- William Green, War Planes of the Second World War: Floatplanes (vol. 6). London: Macdonald & Co., (Publishers)Ltd., 1962
- Bart van der Klaauw, The Fokker T.VII (Aircraft in Profile number 176). Leatherhead, Surrey, UK: Profile Publications Ltd., 1967. No ISBN.
- Bart van der Klaauw, Water- en Transport Vliegtuigen Wereldoorlog II. Alkmaar, the Netherlands: Uitgeverij de Alk bv, (ISBN 90-6013-6772)
- Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 3 : La Seconde Guerre mondiale - France, Allemagne, Angleterre, etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0387-5), p. 276.
- Jan van der Oever, « L'aéronautique navale des Pays-Bas », Le Fana de l'Aviation, no 240, , p. 6-13.
- Harm J. Hazewinkel, « Le Fokker T-VIII W », Le Fana de l'Aviation, no 285, .