Fosse no 2 des mines de l'Escarpelle

La fosse no 2 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle, dite Douay ou Douai, est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Leforest. Les travaux de fonçage commencent en 1850, près de la gare, et de la ligne Paris-Nord - Lille, à plus de quatre kilomètres de la fosse no 1. Le fonçage s'avère assez compliqué, à cause des venues d'eau, mais la fosse commence à extraire fin 1853. Son ouverture permet d'augmenter la production de la Compagnie, mais ce n'est qu'à partir de 1872, et la mise en service de la fosse no 4 - 4 bis, que celle-ci prendra un véritable essor.

Fosse no 2 des mines de l'Escarpelle dite Douay ou Douai
La fosse no 2 vers 1920.
La fosse no 2 vers 1920.
Puits n° 2
Coordonnées 50,426451, 3,060504[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur 346 mètres
Étages des accrochages 200, 240 mètres...
Arrêt 1914 (extraction)
1968 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1970
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Leforest
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de l'Escarpelle
Groupe Groupe de Douai
Unité de production Unité de production de Douai
Ressources Houille
Concession Escarpelle

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 des mines de l'Escarpelle dite Douay ou Douai
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 2 des mines de l'Escarpelle dite Douay ou Douai

Dans les années 1880, la fosse est victime de nombreux coups de grisou. La fosse no 6 est mise en service, enfin, un lavoir est installé sur le site de la fosse no 2. La fosse cesse d'extraire en 1914, et est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite avec des installations plus modestes en 1919, et assure l'aérage de la fosse no 6, distante de 650 mètres.

Après la Nationalisation, elle assure le retour d'air de la fosse no 8, jusqu'à la fermeture de celle-ci en 1968. Les puits est remblayé en 1970, et les installations sont détruites. Seul reste sur le site la tête de puits matérialisée.

La fosse

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Fonçage

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La fosse no 2 est foncée en à Leforest[1], près de la gare, de l'autre côté des voies de la ligne Paris-Nord - Lille, à 4 320 mètres au nord-ouest du puits no 1[note 1]. La concession de l'Escarpelle est accordée le , et porte sur une étendue superficielle de 4 721 hectares[C 1]. Le terrain houiller est rencontré à 150,18 mètres[C 2]. Les terrains sont accidentés et inclinés près du puits de 70 à 75°. Le grisou y existe[C 2]. Le diamètre du puits est de 2,65 mètres. La fosse est envahie par les eaux en et ne peut fonctionner qu'en avec des accrochages établis à 200 et 240 mètres[A 1].

Exploitation

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La fosse tombe comme la fosse no 1 sur le faisceau des houilles sèches. Elle entre en exploitation à la fin de 1853 et produit 70 000 hectolitres pendant l'exercice 1853-54, puis successivement 208 000 hectolitres en 1854-55, 280 000 hectolitres en 1855-56, 335 000 hectolitres en 1856-57 et 400 000 hectolitres en 1857-58[C 3]. Bien que la fosse no 2 permette à la Compagnie d'augmenter sa production, ce n'est que la mise en service de la fosse no 4 - 4 bis en 1872 qui va augmenter considérablement cette production[C 4].

En 1887, la Compagnie construit un lavoir à côté de cette fosse et les installations sont doublées en 1891. De nombreuses explosions de grisou se manifestent en 1880, 1881, 1887, 1888 et 1889[A 1]. L'extraction cesse en 1914. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale, mais elle est toutefois reconstruite en 1919 pour assurer l'aérage de la fosse no 6[A 1], localisée 650 mètres au nord-nord-est[note 1]. Après la Nationalisation, elle assure l'aérage de la fosse no 8, située 1 920 mètres au sud-ouest[note 1]. Le puits cesse son service à l'arrêt de la fosse no 8 en 1968. La production totale est de 1 841 042 tonnes de charbon maigre[A 1]. Le puits de 346 mètres de profondeur est remblayé en 1970.

Reconversion

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Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le site, abandonné depuis quelques années, a vu l'installation en 2010 d'une société de sécurité. De nouvelles installations ont été construites.

La cité

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La Compagnie a construit sa première cité à Roost-Warendin pour y loger les mineurs de la fosse no 1. Elle a ensuite créé une nouvelle cité à Leforest, et fin 1857, elle possède 128 maisons au total[C 5].

Notes et références

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Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Il n'est pas rare que les dates de fonçage et de remblayage indiquées sur les têtes de puits matérialisées soient différentes des dates indiquées dans les ouvrages.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c et d Dubois et Minot 1991, p. 73
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 8
  2. a et b Vuillemin 1880, p. 25
  3. Vuillemin 1880, p. 9
  4. Vuillemin 1880, p. 17
  5. Vuillemin 1880, p. 23

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 73. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 3-26. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article