Frédéric Baille

journaliste puis administrateur colonial français

Frédéric Baille, né le à Caen et mort le à Nice, est un journaliste puis administrateur colonial français.

Frédéric Baille
Frédéric Baille en 1906.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Gabriel Baille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie

modifier

Né le au hameau de la Maladrerie (Caen), Valère-Louis-Charles-Frédéric Baille est le fils de Charlotte-Sophie-Frédéricque Raique (1815-1889) et de Gabriel-Marie-Frédéric Baille (1807-1886), alors sous-directeur de la prison de Beaulieu[1].

Élève du lycée de Versailles puis du lycée Charlemagne, Frédéric Baille est reçu avocat à l'issue de ses études de droit[2].

Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, Frédéric Baille combat avec le grade de sous-lieutenant au sein des Mobiles de l'Oise[1], département où son père dirige la maison centrale de Clermont.

Entre 1872 et 1881, Frédéric Baille est employé comme rédacteur au ministère de l'Intérieur[1]. En 1879, il épouse Honorine-Charlotte Diétrich (1847-1907), veuve de Claude-Jean Petitet (1842-1877)[3], ancien directeur de la compagnie d'assurances « L'Univers »[4].

Au cours des années 1870-1880, Baille se fait connaître comme journaliste en collaborant à L'Assemblée nationale[5], à la Revue de France[6], à la Bibliothèque universelle et Revue suisse[7], au Jour[8] puis à La Ligue d'Andrieux[9], à La Jeune France[10] et au Constitutionnel[11] (qui a absorbé La Ligue).

Vers 1885-1886, Baille est présenté à l'ancien ministre Paul Bert par son ami Andrieux[2]. Le [1], peu de temps après la nomination de Bert au poste de résident supérieur des protectorats d'Annam et du Tonkin, Baille entre dans l'administration coloniale en étant nommé vice-résident de France à Hué, en Annam[12].

Il occupe par la suite les postes de résident de 2e classe à Hué (1888) et à Hải Dương, au Tonkin (1889), de résident de 1re classe à Hué (1890), de résident-maire d'Haïphong (1892-1893), de résident de la Province de Bắc Ninh (1893-1894), de résident-maire d'Hanoï (1893-1895), de résident supérieur par intérim à Hué (1895-1896), de résident de Bắc Ninh (1897) et de résident-maire d'Hanoï (vers 1900). En 1902, il est nommé inspecteur des services civils de l'Indochine[1]. Au cours de ses missions, il adresse au Temps plusieurs lettres sur l'Annam. Celles-ci sont réunies dans un volume en 1890[2].

Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1898, Baille est promu au grade d'officier de cet ordre en 1903[1]. En 1906, il assure les fonctions de commissaire-général de l'Indochine à l'exposition coloniale de Marseille[13].

Gouverneur honoraire des colonies, Baille meurt à Nice le [14]. Il est inhumé à Marseille[15].

Notes et références

modifier
  1. a b c d e et f Dossier Frédéric Baille, « Cote 19800035/252/33535 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. a b et c Charles Diguet, « Frédéric Baille, résident-maire à Haïphong », La Revue diplomatique, 13 février 1892, p. 1-2.
  3. Archives de Paris, état civil du 1er arrondissement, registre des mariages de 1879, acte no 633 (vue 17 sur 31).
  4. Le Figaro, 4 novembre 1879, p. 3.
  5. Le Rappel, 3 septembre 1873, p. 2.
  6. La France, 4 novembre 1875, p. 3.
  7. Le Temps, 5 octobre 1876, p. 3.
  8. Le Figaro, 5 avril 1883, p. 2.
  9. Gil Blas, 6 décembre 1884, p. 1.
  10. L'Intransigeant, 28 décembre 1884, p. 3.
  11. Le Gaulois, 19 avril 1886, p. 2.
  12. La Justice, 6 mai 1886, p. 1.
  13. [Ferrière et al. 1906] Joseph Ferrière, Georges Garros, Alfred Meynard et Alfred Raquez, L'Indo-Chine 1906. Cochinchine, Cambodge, Annam, Laos, Quan-Tchéou-Wan, , 54 p. (lire en ligne [sur gallica]), p. 2.
  14. Archives départementales des Alpes-Maritimes, état civil de Nice, registre des décès de 1910 (1), acte no 1355 (vue 342 sur 422).
  15. Le Petit Marseillais, 22 mai 1910, p. 1.

Liens externes

modifier