François-Louis Bersot

industriel français, conseiller municipal et bienfaiteur de la ville de Besançon
François-Louis Bersot
Description de l'image François-Louis Bersot.png.
Naissance
Besançon
Décès (à 66 ans)
Besançon
Nationalité Française
Profession
Industriel
Activité principale
Bienfaiteur
Autres activités
Conseiller municipal

François-Louis Bersot, né le à Besançon et mort le dans la même ville, était un industriel, homme politique et bienfaiteur.

Biographie modifier

Issu d'une famille d'horlogers de confession protestante[1], François-Louis Bersot fait fortune en administrant une importante distillerie de Roche-lez-Beaupré[1]. Comptant jusqu'à 270 salariés en 1883, l'entreprise dispose d'une société de secours mutuel couvrant maladies et accidents[1]. Le patron était également détenteur de nombreuses actions, des salines de Châtillon-le-Duc à la compagnie de l'Ouest algérien en passant par la société des Hauts Fourneaux de Franche-Comté[1].

Républicain convaincu, il se fait élire conseiller municipal en 1878 et largement réélire en 1881[1]. En 1882 il est à l'origine de la crèche Saint-Paul[2],[1], une des premières structures du genre en France[3]. Capable d’accueillir jusqu'à 125 nouveaux-nés, cette initiative privée de la bourgeoisie locale a pour objectif assumé de permettre aux mères de travailler[3]. Le site est toujours en activité, fonctionnant ainsi de façon discontinue depuis près de cent-cinquante ans[2].

Reconnu comme un philanthrope majeur de la cité, à sa mort il fit don d'un million de francs-or à la municipalité[4],[1] répartis entre l'hospice protestant, la crèche Saint-Paul, l'hôpital Saint-Jacques et diverses institutions de bienfaisance[1]. Dans les arts, également, il se fait remarquer pour l'achat d’œuvres de peintres débutants mais prometteurs[1], comme Edmond Picard, avant de léguer l'ensemble de sa collection au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon[5]. Ses dons souffrirent néanmoins d'investissements au canal de Panama, dont les titres furent au cœur d'un retentissant scandale[1].

À son décès le , des funérailles solennelles sont unanimement votées et organisées par le conseil municipal avec un cortège officiel de son domicile rue Charles Nodier au temple du Saint-Esprit[1]. Enterré au cimetière des Champs Bruley[6],[7],[1], deux statues de bronze réalisées en 1894 par Just Becquet trônent dès lors sur sa sépulture et à l'entrée de la crèche Saint-Paul[2],[8],[1], l'établissement ayant été d'ailleurs renommé crèche Bersot[9],[1] en même temps qu'une rue adjacente jadis nommée Saint-Paul[4],[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Joseph Pinard, François Bersot, bienfaiteur, journal municipal Besançon votre ville, janvier 2009, pages 42-43.
  2. a b et c La crèche Bersot de Besançon, sur le site « Besançon d’hier et d’aujourd’hui » (consulté le ).
  3. a et b Les Lumières de la ville ? sur le site « Mémoire vive », exposition des archives municipales de Besançon du au (consulté le ).
  4. a et b L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 629 à 639, pages 199-200 (extrait).
  5. Sylvie Richard de Vesvrotte, Le peintre Edmond Picard, une carrière météore (Besançon, 19 décembre 1861 - Champagnole, 25 septembre 1899), Travaux de la Société d’émulation du Jura, 2019.
  6. Émile Morin, Lieutenant Morin - combattant de la guerre 1914-1918, 2002, Cêtre, 335 pages, page 71 (ISBN 9782878231212).
  7. Quelles personnalités sont enterrées dans les cimetières de Besançon ? sur MaCommune.info (consulté le ).
  8. Buste de Louis Bersot – Rue d’Alsace – Besançon, sur « E-monumen.net » (consulté le ).
  9. Chloé Gaboriaux, L’intérêt général en partage - la reconnaissance d’utilité publique des associations en République, 1870-1914, 2023, Presse de Science-Po., 296 pages (ISBN 9782724641875).