François Halkett
François Halkett, né à Bruxelles, le et mort à Ixelles, le , est un peintre belge.
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Paris (), Ville de Bruxelles (- |
Son champ pictural représente des sujets de la classe ouvrière, des humbles, des portraits, des natures mortes, des paysages et des marines.
Biographie
modifierFamille
modifierFrançois Clément Joseph Halkett, né à Bruxelles, rue des Commerçants no 27, le , est le fils de Jean Joseph Halkett (1820-1887), négociant, puis raffineur de sucre à Molenbeek-Saint-Jean, et de Clémence Dubois (1828-1866)[1]. Il épouse à Gand le Anne Marie Elleboudt, née à Ypres le et morte à Uccle le [2]. De ce mariage naissent deux filles : Lucie (1890-1964) et Alice (1894-1970).
Formation
modifierFrançois Halkett est élève à l'École de dessin de Molenbeek-Saint-Jean, puis à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles (d' à ) sous le professorat de Jean-François Portaels, et également de Joseph Stallaert (dessin) et de Joseph van Severdonck (dessin d'après l'antique). Il reçoit le 3e prix d'expression en dessin en [3]. Ses condisciples incluent les artistes Willy Finch, Fernand Khnopff, Darío de Regoyos et James Ensor. Il se forme également à Paris, où il est présent en 1883, à l'École des Beaux-Arts auprès de Jules Lefebvre, de même qu'à Bruxelles, sous le mentorat de Hippolyte Boulenger[4].
Carrière
modifierComme beaucoup de jeunes étudiants de l'Académie bruxelloise de cette époque, il devient, en 1882, membre de l'association d'artistes L'Essor[5]. Il devient également, en 1884, membre du cercle Les Hydrophiles[6]. Il tente de concourir au Prix de Rome de peinture belge en 1880 et 1886, mais sans succès.
De retour en Belgique en 1884, François Halkett s'établit à la rue de Birmingham, à Molenbeek-Saint-Jean, où son père est raffineur de sucre. Cette activité paternelle lui inspire plusieurs toiles qu'il présente au Salon des artistes français à Paris en 1885 : Intérieur d'une candiserie et Les trieuses de sucre candi[7].
Pendant la Première Guerre mondiale, il séjourne en Grande-Bretagne.
François Halkett meurt, après une longue et pénible maladie, à l'âge de 65 ans, à son domicile, où il résidait depuis 1899, rue de l'Aqueduc no 83, à Ixelles, le . Trois jours plus tard, ses funérailles ont lieu à l'église de la Sainte-Trinité, suivies par son inhumation au cimetière communal d'Ixelles[8].
Œuvre
modifierChamp pictural
modifierFrançois Halkett peint des portraits, des natures mortes, des paysages et des marines, et à partir de 1880 des sujets socialement actifs et des humbles. Il représente fréquemment des membres de sa famille.
Son œuvre majeure est un immense triptyque Dans la sapinière de 1884, aujourd'hui dans la collection de la commune de Molenbeek-Saint-Jean. Le tableau, peint dans les bois de Genk, mesure près de 550 cm de long sur 270 cm de haut. La toile, dont le thème central est une femme apparemment malade assise dans une forêt, entourée d'autres personnages, dégage une atmosphère délibérément désagréable, triste mais aussi presque pré-surréaliste. Une étude préliminaire du panneau gauche de cette œuvre est conservée au Musée Emile Van Doren à Genk[9].
Expositions
modifierEn Belgique
modifier- Exposition de L'Essor (VI) de : La Candiserie[10].
- Exposition de L'Essor (VII) de 1882-1883 : Les Trieuses de candi, Joueuses d'osselets[11].
- Salon de Gand de 1883 (XXXII) : Halte à Cureghem, à Bruxelles et Tête d'Italienne[12].
- Exposition de L'Essor (VIII) de 1883-1884 : Buste de jeune fille[13].
- Exposition du cercle Les Hydrophiles (I) de 1884 : des aquarelles[14].
- Salon de Bruxelles de 1884[15].
- Exposition du cercle Les Hydrophiles (II) de 1885[16].
- Salon d'Anvers de 1885 : Dans la sapinière (triptyque)[17].
- Exposition de L'Essor (IX) de 1885-1886[18].
- Salon de Gand de 1886 (XXXIII)[19].
- Exposition de L'Essor (X) de 1887 : des scènes campagnardes, dont L'Idylle[20].
- Salon de Bruxelles de 1887 : Dans la sapinière (triptyque), Trieuses de sucre candi et Dimanche de juin[9].
- Exposition de L'Essor (XII) de 1888[21].
- Salon d'Anvers de 1888 : Dimanche de juin[22].
- Exposition du Cercle Artistique de Bruxelles (du au ), avec : Florent Crabeels, Henri Seghers et Edmond Van der Haeghen)[23].
- Salon de Bruxelles de 1890 : plusieurs portraits[24].
- Salon d'Anvers de 1891 : Portrait de Mr P.H. et Portrait de Mme Albert Eeman[25].
- Exposition du Cercle Artistique de Bruxelles (du au : Portrait de bébé, Étude de femme, avec Léon Philippet et Edouard van Overbeke[26].
- Salon de Bruxelles de 1893 : trois portraits (des enfants en groupe, La Petite Fernande et Portrait équestre de M.H.H.)[27].
- Salon de Bruxelles de 1897 : trois portraits[28].
- Salon d'Anvers de 1898 : L'Enfant à la poupée et Portrait de Melle J.H.[29].
- Salon de Bruxelles de 1900 : Premières notes musicales, Des Bijoux et Le Soulier de Noël[30].
- Salon de Bruxelles de 1903 : Le Petit chaperon rouge, La Dame de cœur et L'Enfant à l'orange[31].
- Exposition universelle de Bruxelles de 1910[32].
En Europe
modifier- Salon des artistes français à Paris en 1883 : Joueuse d'osselets et La Religieuse[4].
- Exposition universelle coloniale et d'exportation générale d'Amsterdam de 1883 : Les Trieuses de sucre candi (médaille d'argent)[33].
- Salon des artistes français à Paris en 1884 : Sous les Sapins[34].
- Salon des artistes français à Paris en 1885 : Intérieur d'une candiserie et Les trieuses de sucre candi[7].
- Salon des artistes français à Paris en 1886 : Dans la sapinière et Souvenir de la dune, reçoit une 3e médaille[35].
- Exposition internationale d'Édimbourg de 1886[36].
- Salon des artistes français à Paris en 1887 : Les Loisirs[37].
- Salon des artistes français à Paris en 1888 : Sauvageonne[38].
- Exposition universelle de 1889 à Paris : médaille d'argent[32],[39].
Réception critique
modifierEn , lorsque François Halkett expose au cercle de L'Essor, le critique du Journal de Bruxelles écrit :
« Halkett est en progrès. Il y a beaucoup de sincérité dans ses toiles, qui ont un côté bien réel[11]. »
Tandis que la revue l'Art moderne écrit à la même occasion :
« François Halkett, développant l'art qu'il avait révélé l'an dernier, a fait depuis une enjambée énorme. Il arrive avec sept toiles d'une grande variété : paysage, portrait, genre, histoire contemporaine et passée […] Avec ceux d'Ensor et de Frédéric, son envoi est, à notre avis, ce qu'il y a de plus digne d'intérêt dans l'exposition. Le coloris est noirâtre et parfois commun et dur. Mais l'expression, surtout celle qui résulte de la pose et de l'attitude des corps , est remarquable. Les Trieuses de sucre candi sont un très bon tableau : un grenier avec grande fenêtre par laquelle on aperçoit les toits du voisinage ; devant cette haie claire, trois ouvrières assises sur des escabeaux, examinant et nettoyant les cristaux blonds de la marchandise ; un homme entre, apportant une caisse nouvelle à trier. Vraie scène de prolétaires, gravement et tristement laborieuse. Les types sont d'une exactitude parfaite, sans recherche : ce sont bien les gens qu'on rencontre dans les quartiers populeux, souffreteux et mal nourris, ce sont leurs vêtements ternes, leurs traits fatigués et sans sourire. La perspective fuyante de cet atelier froid, nu et sombre, si ce n'est aux environs immédiats de la grande fenêtre, est bien rendue. Les trois femmes sont d'une vie intense, solidement et sainement peintes. L'homme est moins bien[40]. »
Postérité
modifierUn remarquable ensemble de ses œuvres, composé principalement de portraits de ses filles, de celui de sa sœur et d'un autoportrait, est vendu aux enchères à la Maison Horta à Bruxelles les 14 et .
Références
modifier- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « François-Joseph Halkett » (voir la liste des auteurs).
- « État-civil de Bruxelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Rédaction, « Nécrologie », Le Soir, no 56, , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Académie royale des beaux-arts », L'Écho du Parlement, no 314, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- « Salon des artistes français de 1883 », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
- Max Waller, « Le banquet Lemonnier », La Jeune Belgique, vol. 2, , p. 249-253 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Nouvelles du jour », L'Écho du Parlement, no 24, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- « Salon des artistes français de 1885 », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
- Rédaction, « Nécrologie », La Libre Belgique, no 343, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 passage=44 (lire en ligne).
- R., « VIè Exposition de l'Essor », L'Émancipation, no 20, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « VIIè Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 1, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1883, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 214 p. (lire en ligne), p. 98.
- Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 364, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Les Hydrophiles », Journal de Bruxelles, no 124, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Max Waller (préf. Camille Lemonnier), Le Salon de Bruxelles, 1884, Bruxelles, J. Fink, , 63 p. (lire en ligne), p. 23.
- Byron, « Les Hydrophiles », Le Patriote, no 101, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
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- Rédaction, « La septième exposition de l'Essor », L'Art moderne, vol. 3, no 2, , p. 10 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :