Francesco Carboni

linguiste, traducteur et écrivain italien (1746-1817)
Francesco Carboni
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Œuvres principales
De Sardoa intemperie (1772)
De extrema Christi coena (1784)
De corde Iesu (1784)

Francesco Carboni (né le à Bonnanaro, dans l'actuelle province de Sassari, alors dans le royaume de Sardaigne et mort le (à 71 ans) à Bessude), est un linguiste, traducteur et écrivain italien.

Biographie modifier

Après avoir fréquenté les écoles jésuites de Sassari, et avoir démontré au cours de ses études des compétences précoces et brillantes dans l'étude de la langue et de la littérature latine [1], Francesco Carboni entre, en 1763, dans la Compagnie de Jésus [1]. Embauché en tant que professeur dans les écoles de la Société, il est d'abord professeur de latin dans les écoles de Sassari, puis enseigne la littérature latine à Cagliari.

En 1773, alors qu'il étudie la philosophie à Sassari, le pape Clément XIV par le bref Dominus ac Redemptor du , supprime la Compagnie de Jésus. Après avoir entrepris des études de droit, il prend la décision de devenir prêtre, et accroît son intérêt pour les études littéraires.

Il enseigne ensuite la grammaire latine à Alghero et Cagliari et, à la demande de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, il obtient en 1778 la chaire de rhétorique latine à l'université de Cagliari[1].

Accusé de nourrir de la sympathie pour la France et d'exprimer des idées religieuses peu orthodoxes, il se rend personnellement à Turin pour se défendre de ces accusations. Entièrement blanchi de ces soupçons, il préfère ne pas retourner sur l'île et entretient des relations étroites avec les cercles littéraires conservateurs de l'Académie d'Arcadie et du néoclassicisme littéraire en vogue à l'époque. Au cours de cette période, qui coïncide avec le sommet de sa gloire, il entretient une correspondance avec des écrivains et des intellectuels tels que l'écrivain et poète vénitien Giambattista Roberti[2], l'historien et érudit toscan Angelo Fabroni, l'abbé vénitien Clemente Sibiliato, auteur d'ouvrages d'érudition sur la rhétorique, le Piémontais Giuseppe Vernazza, baron de Freney, paléographe et latiniste, l'abbé vénitien Melchiorre Cesarotti, professeur d'hébreu et de lettres grecques à l'université de Padoue[1].

Admis comme membre de l'Académie d'Arcadie et maintenant âgé, Francesco Carboni préfère retourner dans son île natale, en Sardaigne et il meurt le , âgé de 71 ans, à Bessude, une petite commune de l'actuelle province de Sassari, dans l'ancienne région du Meilogu, non loin de sa ville natale de Bonnanaro[1].

Œuvres modifier

  • De Sardoa intemperie, Cagliari, 1772; Sassari, 1774.
  • Carmina ad ss. Eucharistiam, Cagliari, 1781.
  • S. Doctoris Thomae Aquinatis Rythmus in ss. Eucharistiam XII endecasillabo carmine conscriptis poematiis expressus, Cagliari, 1781.
  • De extrema Christi coena, Cagliari, 1784.
  • De corde Iesu, Cagliari, 1784.
  • Selectiora Francisci Carbonii carmina nunc primum in unum collecta..., anthologie des écrits de Francesco Carboni, Cagliari, 1834.

Bibliographie modifier

  • Effemeridi letterarie di Roma, XXX, p. 238, 1783
  • Emilio de Tipaldo, Biografia degli Italiani illustri nelle scienze: lettere ed arti del secolo XVIII e de' contemporanei compilata da letterati Italiani di ogni provincia, PP; 53, Venise, 1834
  • Pasquale Tola, Dizionario biografico degli uomini ill. di Sardegna, p. 172 ss., Turin, 1837
  • Raffaele Garzia, Un poeta latino del Settecento, Francesco Carboni Cagliari, 1900
  • Giulio Natali, Il Settecento, Milan s. d.

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Source de la traduction modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Claudio Mutini, Carboni, Francesco, in Enciclopedia Treccani, Dizionario Biografico degli Italiani, Volume 19, Rome, 1976
  2. Roberti, dans son ouvrage Della probità naturale, libri due (Bassano, 1784), consacre un paragraphe à Carboni.