Francis Nys
Francis Nys, né le à Anvers, et mort à Uccle le , est un peintre et un affichiste belge.
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Carl Nys (d) |
Son champ pictural couvre les paysages et les vues portuaires. Sa facture réaliste est proche du luminisme.
Biographie
modifierFamille
modifierFrancis (François Jean) Nys, né le , rue des Cordonniers no 13 à Anvers, est le fils de Joseph Herman Nys (1825-1893), orfèvre, né à Anvers, et de Thérèse Charlotte Meys (1823), née à Nodebais, mariés à Anvers le [1]. Son frère aîné, Carl Nys (d), né en 1858, est également artiste peintre en Belgique, puis en France, où il s'établit[2].
Formation
modifierFrancis Nys est autodidacte et étudie l'art dans la galerie personnelle de peintures modernes de son père, rue des Cordonniers à Anvers. Des artistes tels Émile Claus (qui réalise à l'aquarelle le portrait de Francis Nys) et Théodore Verstraete constituent ses premiers et plus sûrs exemples[3].
Carrière
modifierFrancis Nys expose pour la première fois au Salon de Gand de 1889. En , il présente ses tableaux en compagnie de son frère Carl, à la galerie Clarembaux rue du Congrès à Bruxelles. Le succès sourit aux deux artistes car le public nombreux, la presse et plusieurs ministres se rendent à l'exposition[4].
Après avoir essuyé un refus par le jury d'admission d'exposer un triptyque intitulé Les Choses de la terre au Salon d'Anvers de 1891, Francis Nys présente, trois mois plus tard, ses toiles au XXVe salon du cercle Als ik Kan, collectif d'artistes belges qu'il rejoint à cette période[5]. Il envoie ensuite son triptyque au Salon de Gand de 1892, puis d'autres œuvres au Salon de Bruxelles de 1893, au Salon de Paris (de 1896 à 1899), au quatrième salon du groupe Les XIII (1895) et à la salle Verlat au Cercle artistique d'Anvers[2].
Francis Nys, célibataire, meurt après une maladie psychique, à l'âge de 37 ans, le à la maison de santé d'Uccle, chaussée d'Alsemberg no 2, où il avait dû être admis le précédent. Il est inhumé à Anvers[6],[7],[8].
Œuvre
modifierCaractéristiques
modifierSon champ pictural couvre les paysages et les vues portuaires. Sa facture réaliste est proche du luminisme[3].
En Belgique, Francis Nys peint d'abord aux environs de Brasschaat, en province d'Anvers. Ses voyages aux Îles Canaries (en compagnie du peintre Jacques Doré durant six mois en 1893), en Turquie et en Zélande (à Veere, notamment) enrichissent l'ampleur de sa palette[3].
L'artiste est, selon L'Indépendance belge, doté d'une personnalité intéressante, un homme sincère et ému qui ne suit pas les recettes d'école, mais préfère la fantaisie et l'inspiration personnelle. Coloriste et lumineux, il transporte sur ses toiles la chaleur ambrée des heures ensoleillées. Un coin de parc à Brasschaat est une œuvre délicate et Le Béguinage de Courtrai est imprégné de mystère et de calme[3]. S'il expose à plusieurs reprises au collectif artistique Als ik Kan, Francis Nys conserve son indépendance[5].
Francis Nys est également l'auteur de plusieurs affiches illustrant des expositions artistiques belges et des œuvres caritatives[3]. En , l'affiche créée pour la XXVIIe exposition d'Als ik Kan est jugée, par Émile Verhaeren comme curieuse et d'une entente inédite, contribuant au succès de la manifestation. Francis Nys est considéré comme le seul artiste du groupe dont l'art n'est plus timide et qui, préoccupé par le côté décoratif des aspects et des apparences, réalise un pittoresque ci et là japonisé[9].
Expositions
modifierSalons triennaux en Belgique
modifier- Salon de Gand (XXXIVe) de 1889 : Le Kruishof à Anvers[10].
- Salon de Gand (XXXVe) de 1892 : Tristesse : Choses de la terre (triptyque) et Automne'[11].
- Salon de Bruxelles de 1893 : Le Potager (matin)[12].
- Salon de Bruxelles de 1897 : Les Meules (lune) et Par ma fenêtre[13].
- Salon d'Anvers de 1898 : Digue en Zélande et Les Bouées à Veerea[14].
- Salon de Gand (XXXVIIe) de 1899 : L'Écluse de Veere, La Digue ensoleillée, Matin de printemps et Derniers rayons de soleil[15].
France
modifier- Exposition de Bordeaux de 1895 : Le Potager[16].
- Salon des artistes français de 1896 : Santa Brigitta (Îles Canaries)[2].
- Salon de 1897 : Le Jardin hollandais[2].
- Salon de 1898 : Le Parc, Le Cimetière et Jardin en Zélande[2].
- Salon de 1899 : La Digue ensoleillée[2].
Notes et références
modifier- ↑ « État-civil d'Anvers », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Base de données « Salons et expositions de groupes 1673-1914 », salons.musee-orsay.fr, un projet du musée d'Orsay et de l'Institut national d'histoire de l'art soutenu par le Ministère de la Culture et de la communication, consulté le 23/03/2025.
- Rédaction, « Une exposition d'art », L'Indépendance belge, no 11, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Carl et Francis Nys », La Nation, no 74, , p. 1-3 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Als ik Kan », La Nation, no 332, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « État-civil d'Uccle », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- ↑ Rédaction, « Francis Nys », Le Petit bleu du matin, no 162, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (nl) Rédaction, « Francis Nys », Het Laatste Nieuws, no 310, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Émile Verhaeren, « Francis Nys », La Nation, no 130, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1889 (XXXIVe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 144 p. (lire en ligne), p. 94.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1892 (XXXVe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 156 p. (lire en ligne), p. 78.
- ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 78.
- ↑ Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 43.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Jonsten Versaemt, , 112 p. (lire en ligne), p. 67.
- ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1899 (XXXVIIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 208 p. (lire en ligne), p. 121.
- ↑ Société philomatique de Bordeaux, Catalogue officiel des arts anciens et modernes de la XIIIe exposition : Section belge, vol. 13, Paris, Imprimerie Camis, , 192 p. (lire en ligne), p. 21.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :