Franz Stigler

pilote de chasse allemand
Ludwig Franz Stigler
Surnom Franz
Naissance
Ratisbonne, Allemagne
Décès (à 92 ans)
Vancouver, Canada
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand (1939-1945)
Arme Luftwaffe (Wehrmacht)
Unité JG 27

JV 44

Grade Oberleutnant
Années de service 19391945
Commandement Gruppenkommandeur 12./JG 27
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer 1re Classe
Autres fonctions Pilote chez Lufthansa / Instructeur de vol / Mécanicien principal Hertz Rental Car

L'Oberleutnant Franz Stigler, né le à Ratisbonne et mort le à Vancouver, est un pilote de chasse allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il est surtout connu pour son rôle dans l'incident de Charlie Brown et Franz Stigler au cours duquel il a épargné l'équipage d'un bombardier B-17 gravement endommagé. Il a escorté l'avion au-dessus des lignes allemandes lui évitant l'attaque d'autres chasseurs et les tirs antiaériens. L'histoire a été gardée secrète pendant de nombreuses années, mais en 1990, Stigler et Charles Brown, le pilote du B-17, se sont retrouvés et sont devenus des amis proches jusqu'à sa mort.

Biographie modifier

Il porte le même prénom que son père qui était un pilote de reconnaissance pendant la Première Guerre mondiale.

Franz Stigler commence à piloter des planeurs en 1927 à l'âge de douze ans[1].

Dans les années 1930, il est pilote chez Lufthansa, puis en 1937, il devint instructeur civil pour la Luftwaffe. L'un de ses élèves les plus célèbres était Gerhard Barkhorn. Franz Stigler dit de lui qu'« il peut à peine piloter un avion et qu'il a failli arrêter de le former »[1].

En 1939, il rejoint la Luftwaffe. Il combat, au côté de Hans-Joachim Marseille, au sein du Jagdgeschwader (JG) 27 en Afrique du Nord, ainsi qu'en Europe, il pilote des Messerschmitt Bf 109. En , il rejoint l'escadron de chasseurs à réaction Jagdverband 44 commandé par Adolf Galland, où il pilote des Messerschmitt Me 262[1],[2].

En , il se rend aux américain avec son appareil[1].

L'incident de Charlie Brown et Franz Stigler modifier

Reconstitution par Nicolas Trudgian du Me109 de Stigler volant près du B-17 de Brown. Publié dans le Guardian.
Reconstitution par Nicolas Trudgian du Me109 de Stigler volant près du B-17 de Brown. Publié dans le Guardian.

Le , Franz Stigler intercepte bombardier B-17 batisé Ye Olde Pub piloté par Charles Brown. Franz Stigler a déjà abattu deux B-17 plus tôt dans la journée. Le bombardier est gravement endommagé. En s'alignant pour attaquer le bombardier, il remarque que le mitrailleur de queue ne le vise pas. Après une inspection plus approfondie de l'avion, il voit à travers de grands trous dans le fuselage, des membres de l'équipage portant secours à leurs collègues blessés.

Après la guerre, Franz Stigler a justifié son acte en déclarant que cela aurait été pour lui « la même chose que de tirer sur un parachute », il fait référence à une déclaration de son commandant et mentor Gustav Rödel : « Si j'entends parler de l'un de vous tirant sur un homme en parachute, je vous abats moi-même !  ».

Franz Stigler fait signe à Charles Brown de poser son avion en Suède. Cependant, Charles Brown ne comprend pas et décide de continuer à voler vers l'Angleterre. Franz Stigler escorte le B-17 jusqu'au-dessus de la mer du Nord, le protégeant des artilleurs anti-aériens allemands, qui reconnaissent la silhouette de son Bf109 et n'ouvrent pas le feu. Une fois le bombardier en sécurité, Franz Stigler salue Charles Brown et retourne à sa base[2],[1].

Frantz Stigler n'a jamais parlé de cet incident car il aurait pu être traduit en cour martiale et exécuté. Charles Brown rend compte à sa hiérarchie, qui choisit de garder l'incident secret[2].

Après-guerre modifier

Après la guerre, il émigre au Canada en 1953 où il travaille comme mécanicien dans une compagnie d'exploitation forestière. Il achète un Messerchmit qu'il peint comme l'ancien appareil qu'il pilotait pendant la guerre et joue le « vilain » dans divers Air Show. En 1990, après avoir répondu à une annonce, il rencontre Charles Brown, les deux hommes deviennent amis jusqu'au décès de Franz Stigler[1],[2].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Mark Barber, « [Profil d'un As] Ludwig Franz Stigler », sur warthunder.com, (consulté le )
  2. a b c et d « STIGLER Franz », sur www.cieldegloire.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Adam Makos et Larry Alexander, A Higher Call : An Incredible True Story of Combat and Chivalry in the War-Torn Skies of World War II, New York, Berkley Caliber, , 1re éd., 392 p. (ISBN 978-0-425-25286-4).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Vidéo modifier