Milo Yiannopoulos
Milo Yiannopoulos (/jəˈnɒpələs/[1], grec moderne : Μίλων Γιαννόπουλος)[2], de son vrai nom Milo Hanrahan, occasionnellement connu sous son nom de plume Milo Andreas Wagner, né le à Chatham (Kent), est un journaliste, éditorialiste, entrepreneur et polémiste d'extrême droite britannique[3]. Il est le fondateur de The Kernel, un magazine en ligne sur les nouvelles technologies qu'il vend au Daily Dot en 2014. Il gagne en notoriété après ses passages dans les médias et son rôle de commentateur sur la controverse du Gamergate[4].
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Milo Hanrahan |
Pseudonyme |
Milo Andreas Wagner |
Nationalité | |
Formation |
Wolfson College Université de Manchester Simon Langton Grammar School for Boys (en) |
Activités |
Écrivain, journaliste, blogueur |
Période d'activité |
Depuis |
A travaillé pour |
Breitbart News (- |
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Idéologie |
Anti-islamisme (d), antiféminisme |
Mouvement | |
Site web |
(en) trnt.la |
Ancien éditeur pour Breitbart News, Milo Yiannopoulos est classé à deux reprises parmi les 100 personnes les plus influentes de l'économie numérique britannique par le magazine américain Wired[5]. Il dénonce notamment l'islam, le féminisme et le politiquement correct dans ses tribunes.
Famille
modifierLe beau-père de Milo Yiannopoulos est architecte[6]. D'après le magazine américain Tablet, il a des origines juives du côté de sa mère et grecques du côté de son père[7].
Études
modifierYiannopoulos a étudié à l'université de Manchester mais abandonne sans obtenir de diplôme[8]. Il a ensuite étudié au collège Wolfson de Cambridge, où il a commencé l'étude de la littérature anglaise, qu'il a abandonnée après deux ans[9],[10].
Breitbart
modifierIl était l'un des contributeurs du site web d'actualité américain Breitbart News, une figure de la droite alternative américaine[11] et un grand soutien de Donald Trump[12]. En , il est rattrapé par un ancien podcast dans lequel il tient des propos sur la sexualité jugés par certains comme défendant la pédophilie. Il donne sa démission le [12].
Controverses
modifierSous le pseudonyme de « Nero »[13],[14] (référence à l'empereur romain Néron) Yiannopoulos se fait connaître par ses remarques politiques sur les réseaux sociaux, dont Twitter. Il se fait certifier son compte Twitter, avant que le réseau social ne lui retire sa certification[15].
En , Yiannopoulos caractérise le remake du film SOS Fantômes comme un film « destiné à aider les femmes entre deux âges solitaires à mieux supporter le fait d'avoir été laissées en plan »[16]. Après la sortie du film, des trolls s'en prennent sur Twitter à l'actrice afro-américaine Leslie Jones avec des insultes racistes et des commentaires intolérants. Yiannopoulos rédige trois tweets publics au sujet de Jones dans lesquels il déclare : « SOS Fantôme recueille tellement peu de succès qu'ils ont envoyé Leslie Jones jouer les victimes sur Twitter », avant de décrire la réponse qu'elle lui adresse comme « quasiment illettrée » et de l'appeler un « mec noir »[14],[17],[18]. De nombreux médias ont décrit les tweets de Yiannopoulos comme des encouragements au harcèlement de Jones[19],[20]. Yiannopoulos est ensuite banni à titre permanent de Twitter pour ce que la société décrit comme « inciter ou s'engager dans le harcèlement ciblé de tiers »[21],[22],[23].
Yiannopoulos affirme qu'il a été banni à cause de ses convictions conservatrices[24]. Après son bannissement de Twitter, le hashtag #FreeMilo (#LibérezMilo en français) commence à obtenir du succès sur le site auprès de ceux qui s'opposent à la décision prise par Twitter[25].
Dans une interview donnée à l'occasion de la convention nationale du parti républicain de 2016, il remercie Twitter pour l'avoir banni en faisant valoir qu'il pensait que cela avait renforcé sa célébrité[26].
Tuerie de Christchurch
modifierLe ministère de l'Intérieur australien décide de faire annuler les conférences que Milo Yiannopoulos devait donner dans le pays à la suite de ses commentaires controversé au sujet des attentats de Christchurch. Il avait notamment affirmé que les attentats s'étaient produits en raison de la tolérance des autorités vis-à-vis du « gauchisme extrémiste » et des « cultures religieuses barbares », poussant les gens à se radicaliser[27].
Publications
modifier- (en) Dangerous, Miami, Dangerous Books (autopublié), 2017, 285 p. (ISBN 978-0-692-89344-9).
- (en) Diabolical: How Pope Francis Has Betrayed Clerical Abuse Victims Like Me—And Why He Has to Go, New York, Bombardier Books, 2018, 155 p. (ISBN 978-1-64293-163-1).
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Milo Yiannopoulos » (voir la liste des auteurs).
- (en) [vidéo] « Milo knows fuck-all about Kicky Kicky Funball [The Full Sky Debate] », sur YouTube. Vidéo de la chaîne YouTube de Yiannopoulos, où la prononciation est confirmée à 1:26. Consulté le 22 mars.
- « Crunchbase Profile », Crunchbase.com (consulté le ).
- Far-right:
- Taylor Lorenz, « Instagram and Facebook Ban Far-Right Extremists » [archive du ], sur The Atlantic, Emerson Collective (consulté le ).
- Jim Waterson et Kari Paul, « Facebook bans Alex Jones, Milo Yiannopoulos and other far-right figures » [archive du ], sur The Guardian, The Guardian`` (consulté le ).
- Kurt Wagner, « Facebook Bans Alex Jones, Milo Yiannopoulos, Other Far-Right Figures » [archive du ], sur Bloomberg, Bloomberg Inc. (consulté le ).
- Elizabeth Dwoskin, « Facebook bans far-right leaders including Alex Jones, Milo Yiannopoulos » [archive du ], sur Sydney Morning Herald, Nine (consulté le ).
- Giuliano da Empoli : Les ingénieurs du chaos, ?p. 110 & suiv., 2023, Éditeur Folio, (ISBN 978-2073019240)
- (en) « Wired 100 2011 », sur Wired.co.uk (consulté le ).
- (en) David Ng, « Gamergate advocate Milo Yiannopoulos blames feminists for SXSW debacle », sur le Los Angeles Times, (consulté le ).
- (en) James Kirchick, « Donald Trump's little boy is a gay half-jew with jungle fever », sur Tablet, (consulté le ).
- (en) Milo Yiannopoulos, « I dropped out of Manchester and Cambridge but it's honestly fine » [archive du ], sur The Tab,
- (en) Jennifer Hicks, « Digital Media's Citizen Kane », sur Forbes, (consulté le )
- (en) Charles Arthur, « The Kernel sued by former contributors for non-payment », sur guardian.co.uk, (consulté le )
- Joel Stein, « Milo Yiannopoulos Is the Pretty, Monstrous Face of the Alt-Right », Bloomberg Businessweek, 15 septembre 2016.
- « Accusé d'avoir défendu la pédophilie, Milo Yiannopoulos démissionne de Breitbart News », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le )
- William Audureau, « Dans la tête de Milo Yiannopoulos, « superméchant d’Internet » et « soldat utile » de l’alt-right américaine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Kurt Wagner, « Breitbart editor Milo Yiannopoulos – @nero – has been permanently suspended from Twitter », sur Recode, (consulté le )
- Lucie Ronfaut, « Twitter retire leur statut «certifié» à plusieurs comptes d'extrême-droite américains », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Breitbart's Milo Yiannopoulos banned from Twitter for harassing Ghostbusters' Leslie Jones », CBC News, (lire en ligne, consulté le )
- Rich McCormick, « Twitter bans Milo Yiannopoulos, one of its worst trolls », The Verge, (lire en ligne, consulté le )
- David McCabe, « Twitter permanently bans right-wing commentator Milo Yiannopoulos », The Hill, (lire en ligne, consulté le )
- Nash Jenkins, « Twitter Suspends Account of Conservative Writer Milo Yiannopoulos », Time, (lire en ligne, consulté le )
- Matthew Dunn, « Milo Yiannopoulos banned from Twitter, which highlights double standards of the platform », news.com.au, (lire en ligne, consulté le )
- Mary Papenfuss, « Ghostbusters star Leslie Jones shuts down website after hacker posts nude photos of her », International Business Times,
- Abby Ohlheiser, « Just how offensive did Milo Yiannopoulos have to be to get banned from Twitter? », sur washingtonpost.com,
- « Twitter Bars Milo Yiannopoulos in Wake of Leslie Jones's Reports of Abuse », The New York Times,
- Ben Kew, « Abuse of Ghostbusters' Leslie Jones leads to Twitter ban for Milo Yiannopoulos », ABC News, (lire en ligne, consulté le )
- Gianluca Mezzofiore, « #FreeMilo prompts free speech debate after Twitter ban on conservative pundit », Mashable, (lire en ligne, consulté le )
- Jason Howerton, « Conservative Personality Milo Yiannopoulos Thanks Twitter for Lifetime Ban », TheBlaze, The Blaze, Inc., (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Milo Yiannopoulos banned from Australia over Christchurch comment », sur SBS News,
Liens externes
modifier- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :