Frontière entre Israël et la Jordanie

frontière internationale

La frontière entre Israël et la Jordanie est une frontière longue de 482 km[1] qui se partage en deux sections :

Frontière entre Israël et la Jordanie
Image illustrative de l’article Frontière entre Israël et la Jordanie
Caractéristiques
Délimite Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de la Jordanie Jordanie
Longueur totale 238 km
Historique
Création

Ce tracé est fixé depuis le traité de paix israélo-jordanien de 1994 qui prend pour référence le cours du Jourdain.

Points de passage modifier

Il existe trois points de passage entre les deux pays[2]:

  1. Sheikh Hussein/ Jourdain
  2. Pont du Roi Hussein/ Pont Allenby
  3. Wadi Araba / Yitzhak Rabin

Cas de la Cisjordanie et la « Ligne verte » modifier

La portion frontalière sur le Jourdain et la mer Morte, située entre les sections précédemment citées (c’est-à-dire entre les localités de Ein Gedi et Beit She'an) n'a pas été fixée car la Jordanie qui, jusqu’en juillet 1988 exerçait en théorie sa souveraineté sur les territoires situés à l'ouest du fleuve et appelés jusqu'alors Cisjordanie (c'est-à-dire « en deçà du Jourdain »). Amman, comme la quasi-totalité des capitales arabes, désirant que les palestiniens exercent la gestion exclusive sur ces territoires, a souhaité que l’Autorité palestinienne soit la seule interlocutrice pour d’éventuelles discussions sur cette portion de la frontière.

Auparavant, le « Royaume hachémite de Transjordanie » avait occupé et annexé la Cisjordanie de 1949 à 1967, à la suite des accords d'armistice israélo-arabes de 1949 signés à l'issue de la guerre de 1948. La Ligne verte, constituant l’ancien front devenue alors ligne d’armistice, sépara la Cisjordanie du territoire israélien et passait par Jérusalem qui se retrouva alors coupée en deux :

En 1967, la Guerre des Six Jours donne aux Israéliens l’occasion d’envahir totalement la Cisjordanie. Depuis cette date, et ce, jusqu’à la signature des Accords d'Oslo en 1993, l’État hébreu contrôlait la totalité des territoires à l’ouest du Jourdain.

Aujourd'hui, l’ancienne « Ligne verte » constitue un enjeu très sensible dans les négociations entre Israël et Palestiniens (notamment avec l'Autorité palestinienne), les Israéliens considérant que le « Grand Jérusalem » (est et ouest) doit rester unifié depuis le vote de la Loi de Jérusalem en 1980, proclamant la ville sainte comme capitale « une et indivisible » de l'État hébreu.

De plus, la construction de la barrière de séparation depuis le début des années 2000, fait craindre aux Palestiniens une modification unilatérale à leurs dépens de cette ligne de démarcation. En effet, le tracé de la barrière empiète parfois de plusieurs kilomètres à l'intérieur même de la Cisjordanie.

Cas du Golan modifier

C'est également depuis la Guerre des Six Jours, que Tsahal occupe le plateau du Golan, pris à la Syrie, et qu'Israël a annexé unilatéralement à son territoire en 1981. La limite sud de celui-ci, qui longe le Yarmourk et constituait une partie de la Frontière entre la Jordanie et la Syrie, est donc devenue de facto une frontière israélo-jordanienne.

Notes et références modifier