Géraud de Salles
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Étape de canonisation
Fête

Géraud (ou Giraud) de Salles, fils de Foulques, seigneur de Salles, né vers 1055 au Buisson-de-Cadouin[1] et décédé à l'abbaye des Châtelliers, à Chantecorps (Deux-Sèvres) le , est un ermite prédicateur, et fondateur d'établissements religieux. L'église catholique romaine l'a reconnu bienheureux. Sa fête est le 20 avril[2].

Sa famille modifier

Son père et sa mère, croyants de petite noblesse, firent embrasser la vie religieuse à leur trois fils, Géraud, Grimoard et Foulques. Grimoard fut chapelain de Tustonium[Où ?], puis prieur de Castellare[Où ?]. Après 1120, il fut élu abbé de Sainte-Marie-des-Alleux, et devint évêque de Poitiers la dernière année de sa vie en 1141. Son corps fut déposé à l'abbaye de Fontevrault. Son autre frère, Foulques, d'abord ermite, prit l'habit à Boschaud (Boscavium) où il vécut en odeur de sainteté avant d'y être enterré.

Biographie modifier

Géraud fut confié par son père aux moines du prieuré de Saint-Avit dès l'âge de sept ans où il devint chanoine séculier et diacre. Par ailleurs, un mouvement de réforme s'opérait au sein du monachisme qui voyait un bon nombre de religieux choisir la vie érémitique. Géraud, propriétaire de quelques terres familiales, autorisa quelques-uns d'entre eux à vivre dans le massif forestier de la Béssède. Suivant leur exemple, il se fit disciple de Vital de Mortain[3], et quitta les lieux pour s'établir en 1114 comme ermite dans la forêt de Dalon en Limousin, sur une terre donnée par Géraud et Golfier de Lastours qui en étaient seigneurs. Aidé par Robert d'Arbrissel, il consacra son héritage, qui était considérable, et le reste de sa vie, à fonder l'abbaye de Dalon, et dans tout le Sud-Ouest une multitude de petites communautés comme Cadouin ou Grandselves, où il reçut saint Bernard.

« Géraud gouverna ses religieux merveilleusement, par ses paroles et ses exemples. Ils n'avaient point de règle écrite, mais la vie sainte et admirable de Géraud était leur règle vivante et animée, dans la solitude de Dalon, et ils n'étaient encore astreints sous aucun ordre religieux ni de son temps, ni quelques années après... »[4]. On trouve chez Nadaud[Qui ?] que c'est une erreur et qu'il suivait et faisait suivre exactement la règle de saint Benoît, sans toutefois adopter la réforme de Cîteaux.

Il s'éteignit le en l'abbaye des Châtelliers, et y fut inhumé en dalmatique dans l'actuel village de Saint Girault (deux-Sèvres)[5].

Par la suite, les différents monastères qu'il fonda furent pour la plupart affiliés à Cîteaux.

Fondations modifier

  • Abbaye de Tutione (pour les filles), d'abord chef d'ordre, fondée avec Robert d'Arbrissel, sera absorbée par sa filiale l'Abbaye de Fontevrault. On lui attribue la fondation de Tusson (Charente) dans sa Vitae, mais la sœur Marie-Odile Lenglet, dans on article fondateur paru dans Cîteaux en 1978, démontre qu'il s'agit d'une interpolation du XIIIe siècle. De même, Tusson chef d'ordre de Fontevraud, qui aurait été abandonnée pour le site de Fontevraud pour son manque d'eau, relève de la même interpolation.
  • Abbaye de Bibione (pour les filles)

Notes et références modifier

  1. L'église Saint-Barthélémy de Salles, ermitage de Géraud de Salles, POP - la plateforme ouverte du patrimoine
  2. « Bienheureux Géraud de Salles », sur cef.fr (consulté le ).
  3. Ivan Gobery
  4. Bonaventure de Saint-Amable, Annales du Limousin
  5. Source : André Delpech pour "les amis de Cadouin".

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Dom Edmundi Martene, Dom Ursini Durand, Vita Beati Geraldi de Salis, scipta ab auctore anonymo, dans Veterum scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio., chez Montalant, Paris, 1729, tome VI, col. 989-1014 (lire en ligne)
  • Sœur Marie-Odile Lenglet, « La biographie du Bx Géraud de Sales », in Cîteaux Commentarii cistercienses, t. 29, 1978, p. 7-40.
  • Marcel Berthier, « Géraud de Salles, ses fondations monastiques, leur évolution vers l'Ordre cistercien à la fin du XIIe siècle », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 114, no 1,‎ , p. 33-48 (lire en ligne).
  • Sœur Marie-Odile Lenglet, « Un pauvre du Christ, Géraud de Sales dit Saint Giraud », in Les Amis des monastères, no 74, 2e trim. 1988, p. 15-19.
  • Abbaye de Dalon, A. Bontemps, 1863, in Bulletin de la Société archéologique du Limousin
  • Ivan Gobry, Les Moines en Occident, tomes V et VI, 1997, Paris, François-Xavier de Guibert.

Liens externes modifier